- Noël en Roumanie
-
En Roumanie et en République de Moldavie, Noël se dit "Crăciun". Le mot semble venir du latin creatio (création) mais on n'en connait pas l'étymologie précise. Une légende dit que la mère de Jésus est entrée dans une église où elle y rencontra un vieux du nom de "Crăciun". Sa femme l'amènera dans un endroit calme pour pouvoir mettre au monde son fils.
Sommaire
Origine
A l'origine, dans la religion chrétienne, la fête de Noël n'existait pas. On célébrait, en revanche, à partir du II ème siècle la fête de l'Epiphanie. Ce n'est qu'à partir du III ème siècle que l'Eglise célèbre la naissance du Christ, après s'être accordé sur une date symbolique. Ainsi la date du 25 décembre fut fixée vers l'année 300 par Rome, afin de christianiser les rites issus de la culture populaire. Avec l'expansion du christianisme, la fête de Noël s'est peu à peu répandue en Europe.
Le mot roumain crăciun, d'origine païenne inconnue (probablement du latin creatio, -onis), apparu avant le XVe siècle, signifie fête de Noël.
Traditions
La cuisine
Le sacrifice du porc après le jour de Saint Ignace d'Antioche, le 20 décembre est un moment très important qui prépare le Noël roumain. La préparation des aliments prend l'allure d'un rituel ancien avec les aliments suivants indispensables:
L'arbre de Noël
L'arbre de Noël est décoré le soir du Réveillon avec des fruits comme des clémentines, des marrons, des noisettes, des bonbons et chocolats emballés dans du papier coloré et des pommes. Le sapin est conservé jusqu'à la Saint Jean, le 8 janvier.
Le colindă
Associées au Noël il y a les colinde du latin calendae, des cantiques de Noël et de nouvel an. En Roumanie, comme chez tous les Orientaux et les Mozarabes, l'Avent dure 40 jours à partir du premier jour de l'Avent, le 15 novembre et qui prend fin le 24 décembre. Au matin, une des colinde chantées est Bună dimineața la Moș Ajun! (Bonjour réveillon de Noël!).
Les gens le plus souvent des enfants, passent d'une maison à l'autre ou d'une ferme à l'autre, en groupe, pour chanter aux gens des cantiques de Noël appelés colinde comme Sorcova ou Plugusorul. Les corindători chantent d'habitude dans la cour des maîtres, comme s'ils étaient des témoins oculaires de la nativité de Jésus. Souvent, les paroles des noëls roumains demandent des colaci, l'équivalent en France des cougnous. Effectivement, les corindători recevront des colaci, du vin chaud, des pommes, des noix, etc.
A leur retour, les petits roumains lavent et cirent leur plus belle paire de bottes et les déposent à l'entrée de leur maison.
Les chanteurs de l'étoile
Contrairement au but caritatif des chanteurs de l'étoile d'Autriche et d'Allemagne, les chanteurs de l'étoile (stelari) en Roumanie font à peu près la même chose que les colindători.
Le Bethléem
Le Bethléem constitue une sorte de pièce de théâtre, où l'on joue la nativité de Jésus. Des personnages populaires, folkloriques, apparaissent aussi, et généralement ils prétendent être d'origine des localités voisines, alors que Bethléem est représenté comme un village de la région.
Les jeunes qui jouent des bethléems s'y préparent pendant tout le temps de l'Avent. Au réveillon de Noël ils joueront à l'église, chez le mayeur (maire) et dans d'autres maisons importantes du village.
La chèvre, l'ourse
D'autres coutumes sont présentes, à caractère profane, mais en réalité ce sont des traditions du Nouvel An, anticipées à Noël. Ainsi, la chèvre (capra) et l'ourse (ursul).
Un demi-siècle d'interdiction
Pendant le communisme, le mot Crăciun fut banni du vocabulaire. Le Moș Crăciun (Père Noël) fut ainsi remplacé par le Moș Gerilă (Père du Gel).
Article détaillé : Moș Gerilă.Voir aussi
- Portail des fêtes et des traditions
- Portail de la Roumanie
Wikimedia Foundation. 2010.