Notre-Dame-de-Cenilly

Notre-Dame-de-Cenilly
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48° 59′ 44″ N 1° 15′ 23″ W / 48.9955555556, -1.25638888889

Notre-Dame-de-Cenilly
Château de Marcambie
Château de Marcambie
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Canton Cerisy-la-Salle
Code commune 50378
Code postal 50210
Maire
Mandat en cours
Denis Quesnel
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Cerisy-la-Salle
Démographie
Population 690 hab. (2008[1])
Densité 27 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 44″ Nord
       1° 15′ 23″ Ouest
/ 48.9955555556, -1.25638888889
Altitudes mini. 50 m — maxi. 141 m
Superficie 25,23 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Notre-Dame-de-Cenilly est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.

Sommaire

Géographie

Notre-Dame-de-Cenilly est une commune située en plein cœur du bocage normand. C'est la plus grande commune du canton en superficie, 2523 ha et 88 hameaux. C'est une commune dynamique avec de nombreuses associations et commerces.

Histoire

Moyen Âge et Ancien Régime

Notre-Dame était le chef-lieu du doyenné de Cenilly jusqu'en 1789 qui comptait dix-sept paroisses[2].

Jourdain de Say et son épouse Luce fondèrent l'église de Notre-Dame de Cenilly en 1098. Ils étaient alors propriétaires de tous les fiefs de Cenilly[2] :

  • Marcambie
  • Breuilly
  • Lengronnes
  • Le Mesnil Normand
  • Le Mesnil Lambert
  • Ouville
  • Mortaing
  • La Retoure
  • Vancanville
  • Le Mesnil Amont

Le premier septembre 1470, le roi Louis XI, en route pour Notre-Dame du Pilier à Saint-Lô, s'arrêta à l'église de Notre-Dame de Cenilly où, « il y fit une aumône pour aider et parachever à couvrir la chapelle de la dite vierge »[2].

Le 8 décembre 1476, le clocher s'est effondré par « fortune du temps ». En 1530, les paroissiens ont fait un procès aux religieux qui n'étaient pas pressés de reconstruire le clocher de l'église presque neuf qui avait brulé à cause de la foudre. Il a également été victime de la foudre en 1619 ainsi qu'en 1624[2].

Pendant la Révolution, toutes les églises étant fermées, l'office religieux fut tout de même célébré quelque fois dans la chapelle de Marcambye, car un prêtre demeura caché dans une chambre habilement dissimulée[2].

Le clergé

XIXe siècle

En 1805, pendant la bataille d'Austerlitz, trois Cenillais furent tués. Il s'agit de Jacques Gervaise, François Hubert de Notre-Dame et d'Isidore Leconte de Saint-Martin. François Lefranc également de Notre-Dame y fut blessé.

En 1808, suite à des bagarres et des troubles dans le bourg (agressions, dégradations des biens publics et privés), le conseil municipal a pris des arrêtés interdisant la consommation d'alcool, le temps du service divin du dimanche ainsi que les jours de fêtes. Également l'interdiction pour les cabaretiers de servir après 20 heures l'hiver et 22 heures l'été. D'après les registres de délibération du conseil municipal en 1818 le problème n'était toujours pas réglé.

On peut lire sur une des cloches de l'église : « L'an 1820, j'ai été bénite par M. Antoine Lebreton, curé de ce lieu et nommée Augustine, Marie, Antoinette, par M. de Tournebu, écuyer, maire de cette commune, assisté de noble dame Antoinette Achard de Vacognes, son épouse ».

En 1826, les deux maires de Notre-Dame et Saint-Martin demandèrent au préfet de rectifier la limite des deux communes, la lande du Mesnil-Rave se trouvant enclavée dans les territoires de Notre-Dame. Le maire de Notre-Dame trouvant qu'il aurait été plus logique qu'elle se trouve sur sa commune. Le préfet lui donna raison.

En 1827, de violents coups de vents endommagèrent le toit de l'école des garçons, la couverture était déjà en mauvais état et les bois de charpentes presque entièrement pourris.

La petite cloche porte l'inscription suivante: « L'an 1829, j'ai été bénité par M Lebreton, curé de ce lieu et nommée Marie, Françoise, Victoire par M de Pézeril, avocat, juge de paix du canton de Cerisy ».

Une lettre du curé Lebreton adressée au conseil municipal, daté de septembre 1830, démontre qu'il y a eu un conflit à propos de l'entretien des cloches de l'église.

Les registres de délibération du conseil municipal font état pour l'année 1832 de litiges sur des terrains entre la famille royale et la commune.

L'orgue de l'église fut placé en 1849. L'agrandissement des deux chapelles avec leurs arcades surbaissées datent de l'année 1856.

Entre 1856 et 1858 de multiples délibérations eurent lieues pour l'acceptation de plan et de devis pour la construction d'une école de filles. Le sort de la nouvelle école de garçons ayant été réglé au début des années 1850.

En 1865, M. Legoupil, curé de la paroisse, restaura le presbytère et le fit couvrir en ardoises, son successeur, le curé Delaunay continua la restauration.

Vers 1870, quelques chemins vicinaux ont été ouverts, ils sont en général mal entretenus et leur nombre est trop restreint. Trois pompes communales ont été installées et mises à la disposition des habitants du bourg. Elles sont situées, l'une près de l'école des garçons, la seconde non loin de la poste et la dernière au leu-dit le Bas du Bourg. Quelques caniveaux ont été creusés dans le bourg afin de recueillir les eaux qui ruissellent sur le bord de la route.

La place de l'église a été élargie ; à de vieilles maisons en argile et à moitié démolies ont succédé des constructions en briques ou en pierres et à de vieilles toitures de chaumes ont succédé des toitures en ardoises.

La restauration de l'intérieur de l'église fut faites en 1887 par M. Lecarpentier.

Dans les années 1890, il semblerait qu'un projet de liaison ferroviaire Hambye-Saint-Lô, devait traverser la commune au village ès Simonne.

XXe siècle

Une des cloches qui rythment la vie de la commune a été bénite en 1900, elle a été nommée Jeanne, Yvonne, Adèle, par M. Varin de la Brunelière.

Le calvaire a été érigé en 1901. Les célébrations eurent lieues le jeudi 2 mai. Une souscription fut lancée auprès de tous les habitants pour participer aux frais. Le total des souscriptions atteignit la somme de 6 425,35 francs. Un livret pour remercier tous les paroissiens ayant donné fut édité à l'occasion, très riche en information grâce à sa notice historique sur la commune et les détails sur les souscripteurs, (adresse, noms des enfants…).

En 1912, un projet de voie ferrée reliant Hambye à Carantilly devait traverser la commune avec une gare au centre de la bourgade mais ce projet fut abandonné. La gare la plus proche est Carantilly à 10 km, et pour le tramway, Hambye à 7 km.

En 1913, un bureau de poste fut créé. La direction en est confiée à un facteur-receveur qui outre le travail de bureau doit faire une tournée plus légère que celle des deux autres facteurs. L'un de ces facteurs a en plus d'une partie de la commune qui lui revient, une partie de Saint-Martin-de-Cenilly à desservir. Le bureau comporte un poste téléphonique relié à Cerisy-la-Salle et à Saint-Martin-de-Cenilly. Les télégrammes viennent par le téléphone. Un porteur est nommé qui doit aussi desservir la commune du Guislain. Il y a une seule distribution par jour, elle se fait dans la matinée. Le courrier arrive le matin en auto, vers 7 heures. Autrefois, une personne allait chercher les lettres à Cerisy le matin et en reportait d'autres le soir, puis ce fut une voiture à cheval qui fit le trajet Roncey, Notre-Dame-de-Cenilly, Cerisy, Cametours et inversement en prenant et apportant les lettres dans les trois premières communes. Toujours en 1913, M. Varin de la Brunelière confia la gérance d'une scierie à M. Quévenne sur la commune de Pont-Brocard. M. Varin de la Brunelière crée une dizaine d'année plus tard, une usine d'agglomérés utilisant le sable broyé de la carrière de Marcambie toute proche. Une dizaine d'ouvriers travaillaient pour l'entreprise.

Le 2 juin 1920 eut lieu l'inauguration du monument aux morts. Cinquante-neuf noms y figurent. Comme pour le calvaire une souscription fut lancée auprès des habitants.

En 1923, un violent incendie détruisit une des maisons du bourg, le conseil municipal décida l'achat de deux pompes à incendie. Une vingtaine d'hommes de la commune formèrent la compagnie des sapeurs pompiers.

Le samedi 2 septembre 1939 arrive à la mairie de Notre-Dame-de-Cenilly, le télégramme du ministère de la Guerre, déclarant la mobilisation générale. Des affiches furent placardés dans le bourg, au Guyot et aux Quatre Sapins. Quarante-huit hommes de la commune furent fait prisonniers. Tout au long du conflit la commune eut à héberger des réfugiés. La circulaire du 18 février 1943 prévient le maire de l'arrivée dans la commune de 214 sinistrés ou évacués. Le 26 juillet 1944, un bombardement endommagea fortement l'église et détruisit plusieurs maisons sur la route de Cerisy. La commune déplora plusieurs victimes. De nombreux bâtiments de la commune furent détruits pendant les combats pour la libération, notamment le moulin de Marcambye. Un télégramme du 7 septembre 1944 informe le maire qu'avant le 15 octobre 1944 un programme des travaux de reconstitution d'urgence doit être fait, avec une évaluation des quantités de matériaux nécessaires.

XXIe siècle

En 1999, l'église a vu son clocher emporté par la tempête. La famille des anciens boulangers a reçu la médaille des justes en 2010, pour avoir caché une enfant juive.

Héraldique

Armes de Notre-Dame-de-Cenilly

Les armes de la commune de Notre-Dame-de-Cenilly se blasonnent ainsi : d’azur aux deux flèches d’argent passées en sautoir, accompagnées, en chef à senestre, de la Vierge de carnation habillée et couronnée d’or tenant, de sa main dextre, un sceptre fleurdelysé du même et soutenant, de son bras senestre, l'enfant Jésus aussi de carnation habillé aussi d'or, au franc-quartier de gueules chargé de deux léopards d’or armés et lampassés aussi de gueules passant l'un sur l'autre [3]

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
 ???  ??? Raoul Hamel SE tuteur à l'UDAF
(avant 2001) actuel Denis Quesnel SE Technicien
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.


Au cours du ee siècle, la mairie se trouvait à l'étage d'une maison du bourg, loué pour une somme de 30 francs par an, à Pierre François Levavasseur. On retrouve les baux dans les registres de délibération du conseil couvrant cette période.

Démographie

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 966 2 121 2 219 2 247 1 988 2 166 2 087 2 084 2 028
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 970 1 893 1 817 1 708 1 721 1 550 1 517 1 452 1 345
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 363 1 260 1 204 1 047 1 069 1 023 1 020 1 126 1 083
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
Population 955 919 743 690 660 690 - - -
Notes, sources, ... Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
Source : INSEE[4] EHESS[5]

En 1856, sur 1970 habitants, il y avait 365 habitants dans le bourg et 1605 habitants dans les hameaux.

Pour l'année 1891, on dénombrait une population totale de 1452 personnes, dont 287 dans le bourg et 1163 dans les campagnes.

En 1921, sur 1047 cenillais, 207 habitaient le bourg et 840 dans les hameaux. La population du bourg correspondait à environ 1/5e des habitants de la commune.

Lieux et monuments

Le château de Marcambye appartient à la famille de la Brunelière de 1861 à 1925. Une seule étude lui a été consacrée: celle de Gaëtan Guillot dans La Normandie monumentale, Manche, tome 1e, 1899, page 145-146.

Activité et manifestations

Il existe plusieurs associations dans cette petite commune dont :

  • Le foyer des jeunes qui organise chaque année des représentations de théâtre en début d'année (fin février, début mars), un tournoi de ping pong amateur en semi-nocturne début avril et un rallye vélo à la fin du mois d'août (balade en vélo où la résolution d'énigmes et d'autres questions d'observation orientent les participants à travers la campagne), permettant à chacun de découvrir la région à son rythme.
  • Le comité des fêtes qui organise tous les ans la fête Saint Clair le dernier week-end du mois de juillet, avec feu d'artifice une année sur deux, ainsi que des repas au cours de l'hiver.
  • Le club de la joie qui organise des sorties et animations pour nos ainés.
  • La société de chasse.
  • L'union musicale Cenilly-Hambye.
  • L'association des parents d'élèves.
  • Le club de foot regroupant Notre/Saint Martin.
  • L'association des commerçants.
  • Le marché a lieu chaque mardi matin.
  • Le vide grenier a lieu le dernier week-end de juillet.

Personnalités liées à la commune

  • Henri-Marie-François Varin de la Brunelière (1900 à Notre-Dame-de-Cenilly - 1983), ecclésiastique catholique romain, évêque puis archevêque de Fort-de-France et Saint-Pierre de 1941 à 1972.
  • Charles Varin de la Brunelière (1821-1904), maire de Notre-Dame-de-Cenilly en 1865. Président du conseil d'arrondissement en 1870. Propriétaire du château de Marcambye.
  • Paul Varin de la Brunelière(1854-1911) maire et conseiller général, il sera emporté par la maladie à l'age de 57 ans.
  • Denis François Lemengnonnet (1755-1817), négociant à Granville, il rachète le domaine de Marcambye.

Voir aussi

Notes et références

6 archives départementales de la Manche
7 archives municipales
8 registres de délibération du conseil municipal
9 revue du département de la manche, tome 13, 1971
10 livret de souscription du calvaire, 1901
11 livret de souscription du monument aux morts, 1920
12 notice historique, 1925

Liens externes

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