- Nome (Alaska)
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Nome est une ville située dans la région de recensement de Nome à l'extrême pointe Ouest de l'Alaska. D'après le recensement de 2000, la population est de 3 505 habitants.
Sommaire
Étymologie
L'origine du nom est incertaine : plusieurs hypothèses s'affrontent. Nome pourrait évoquer la ville norvégienne du même nom. Le nom pourrait également provenir d'un point situé à 19 km de la ville[réf. nécessaire]. Le nom du cap Nome serait le résultat d'une erreur d’un cartographe britannique qui recopiait les annotations manuscrites sur une carte conçue par un officier britannique ayant exploré le détroit de Béring. L'officier avait écrit ? Name (« ? nom ») à côté du cap qui n’avait pas encore de nom. Le cartographe aurait plutôt lu C. Nome, qui aurait pu signifier « Cape Nome »[1].
Histoire
La côte ouest de l'Alaska a été occupée par les chasseurs inuits depuis la préhistoire, mais il ne semble pas qu'une communauté se soit jamais spécifiquement installée sur le site de Nome[réf. nécessaire].
La ville s’est créée à la suite de la découverte d’or en 1898 par le Norvégien Jafet Lindeberg et deux Suédois, Erik Lindblom et John Brynteson, à Anvil Creek (« crique de l’enclume »)[2]. La nouvelle s’est répandue durant hiver dans les champs aurifères du Klondike engendrant une ruée vers l’or. L'année suivante, Nome avait une population de 10 000 personnes[1].
La découverte d'or dans le sable des plages de cette partie du littoral en 1899 s’est fait connaître jusqu’au sud des États-Unis, attirant une seconde vague de milliers de chercheurs d’or et de commerçants qui ont afflué à Nome au printemps 1900 à bord de bateaux à vapeur venant des ports de Seattle et de San Francisco. Dans l’année même, une ville champignon essentiellement constituée de tentes s’élevait sur les plages et sur la côte et s’étendait sur 48 km (30 milles), du cap Rodney au cap Nome[1].
De 1900 à 1909 la population estimée a atteint 20 000 âmes (contre 12 488 en 1900, selon le recensement américain), faisant à cette époque de Nome la plus grande ville de l'Alaska[1]. Au début de cette période, l'armée américaine chargée de contrôler la zone expulsait à chaque automne tout habitant ne disposant pas d’un logement (ou des moyens d’en louer un) afin que l'hiver rigoureux n’emporte pas ceux qui ne pouvaient pas se loger[réf. nécessaire].
Les retardataires étaient jaloux des premiers découvreurs et tentaient de « faire sauter » les titres miniers originaux obtenir des concessions minières couvrant le même territoire. Le juge de la Cour fédérale jugea les originaux valides, mais certains ont accepté de partager leur concession invalide avec d'influents politiciens de la capitale. Alexander McKenzie, un haut-gradé du parti républicain, originaire du Dakota du Nord, a démontré un intérêt partial dans l'affaire, s'est assuré que son pantin Arthur Noyes soit nommé comme juge fédéral dans la région de Nome. Ils se sont dirigés ensemble en Alaska pour entreprendre de voler les plus riches mines aurifères de Nome. Les autorités ont éventuellement mis fin à l'usurpation sans vergogne grâce à un juge de la Cour fédérale. Rex Beach en a fait un roman, The Spoilers, l'un des livres les plus vendus en 1906. Il a été porté sur scène, puis cinq au grand écran, incluant une version mettant en vedette John Wayne et Marlene Dietrich[2].
Au total, au moins 3,6 millions d'onces d'or ont été officiellement exploités à Nome, et ce, de manière souvent anarchique, avec des dégâts encore visibles sur l’environnement[3].
Des incendies en 1905 et en 1934 et de violentes tempêtes en 1900, 1913, 1945 et 1974 ont détruit une grande partie de l’architecture typique de l’époque de la ruée vers l'or à Nome[1].
La ville est connue pour avoir été frappée, l'hiver 1925, par une épidémie de diphtérie. Alors que la glace et un blizzard persistant empêchaient tout envoi de sérum par avion ou bateau, un traîneau parvint à rejoindre Nome avec le sérum salvateur. Le dernier musher du relais s'appelait Gunnar Kaasen et le leader des chiens Balto. Ce dernier possède une statue, réalisée par F.G. Roth, près du zoo de Central Park, New York, et une autre dans le centre d'Anchorage, Alaska. Chaque année, la course de traîneaux Iditarod ou Route du sérum ou « course de la miséricorde » commémore cet évènement[1]. Un dessin animé, Balto, propose une interprétation de cet évènement du point de vue du chien.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Nome était le dernier arrêt des vols aériens entre les États-Unis et l'Union soviétique. La piste d'atterrissage est toujours en service[1]. Des troupes étaient stationnées dans la ville, laissant derrière elles notamment des hangars Birchwood, dont un a été confié à un groupe local en vue de le restaurer[réf. nécessaire].
Transports
Nome est desservie par son aéroport. Une route relie Nome à quelques lieux isolés, cependant il n'y a pas de grande route reliant Nome aux villes importantes d'Alaska.
Galerie d'images
Notes et références
- History of Nome », 2001. Consulté le 24 juillet 2008 Nome Convention and Visitor Bureau, «
- A Hole in the Ground with a Liar at the Top », 2006. Consulté le 24 juillet 2008 Dan Plazak, «
- A.H Koschman and M.H. Bergendahl (1968) Principal Gold-Producing Districts of the United States, US Geological Survey, Professional Paper 610, p. 18.
Voir aussi
Liens externes
Vidéographie
- Documentaire « Alaska », dans la série « Lonely Planet, les routes insolites » (« Lonely Planet, Roads Less Travelled » en anglais), diffusé pour la première fois en 2009
- Phénomènes paranormaux, film de science-fiction (2009).
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