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Nixe
Nixe, nix (en allemand), neck ou necker (en néerlandais et en anglais) désignent plusieurs génies et nymphes des eaux dans la mythologie germanique et nordique. Ils sont apparentés à l’ondine et connus en France, notamment en Alsace. Ils peuvent posséder plusieurs apparences bien qu'ils apparaissent le plus généralement sous forme humaine. Cet esprit est connu dans les mythes et légendes de tous les peuples germaniques en Europe[1]. Bien que la plupart de ces créatures aient forme humaine quoique possédant le don de métamorphose, le knucker anglais est généralement décrit comme un wyrm, ou dragon, et le bäckahästen se manifeste plus volontiers sous la forme d'un cheval. Le sexe et les transformations des nixes varient en fonction de l'origine géographique de la légende, ainsi, le nix allemand et ses homologues scandinaves sont des hommes, tandis la nixe est un esprit des eaux féminin apparenté à la sirène[1].
Sommaire
Étymologie et terminologie
Les noms de « nixe » et « neck » sont issus du proto germanique nikwus ou nikwis, lui-même issu du langage proto-Indo-Européen, neig, qui signifie (« laver »)[2]. Cette forme est à mettre en relation avec le sanskrit nḗnēkti (« laver »), le grek nízō et níptō, et l'irlandais nigther[3].
La forme neck apparaît en Angleterre et en Suède (näck ou nek)[3]. La forme suédoise est issue du vieux suédois neker, équivalente du vieil islandais nykr (nykrs), et nykk en norvégien moderne[3]. En vieux danois, la forme la plus connue est nikke et en danois et norvégien moderne, nøk(ke)[3]. Le mot islandaisnykr désigne également l'hippopotame[1],[3].
En moyen bas-allemand, la nixe est appelée necker et en moyen-allemand nicker[3]. Le vieux haut-allemand propose la forme nihhus qui signifie également « crocodile »[1],[3] alors qu'en vieil anglais nicor[1],[3] peut être synonyme de « monstre aquatique » ou d'« hippopotame »[3].
Des noms alternatifs existent en suédois, comme Strömkarlen, et en norvégien, Fossegrim[3]. Selon la version scandinave du mythe, la nixe peut se transformer en cheval proche de la kelpie, cette forme est connue sous le nom de Bäckahästen (le cheval des ruisseaux). En Allemagne, on connaît aussi les vierges du Rhin, dont la symbolique est assez similaire.
Description et apparence
Selon Édouard Brasey, les nix mâles se présentent sous la forme de vieux hommes avec une longue barbe, des dents vertes et un chapeau de la même couleur, et les nymphes comme de belles jeunes femmes aux longs cheveux blonds[4].
Les nixes seraient généralement perfides, aimant la danse et la musique, ils vivent dans les eaux stagnantes et noieraient les hommes en les attirant dans les mares[4]. Certaines d'entre elles sont réputées pousser les voyageurs au bord des précipices. Les nixes sont considérées comme malignes dans certains milieux, mais aussi inoffensives et sympathiques dans d'autres. Grâce au pouvoir bénéfique de leurs larmes, un bain dans l'étang d'une nixe à l'équinoxe de printemps apporte beauté et éternelle jeunesse.[réf. nécessaire]
Les näcken, nøkken, strömkarlen,[5] Grim ou Fosse-Grim sont décrits comme des esprits des eaux masculins qui jouent une musique enchanteresse afin d'attirer les innocents dans les eaux. Cependant, s'il est correctement approché, il apprendra musicien à jouer si habilement que la danse des arbres et des chutes d'eau s'arrêteront grâce à sa musique[6].
Folklore germanique
Les nixes du folklore germanique sont décrites comme des esprits aquatiques[7] qui essaient d'attirer les gens dans l'eau. Les mâles peuvent prendre de nombreuses formes différentes, y compris celles d'un poisson, d'un humain, et d'un serpent. Les femelles sont de belles femmes avec la queue d'un poisson. Quand ils sont dans des formes humaines, ils peuvent être reconnus par l'ourlet de leurs vêtements qui demeure mouillé.
Danses de nixes
Les nixes sont souvent associées à leur habitude de fréquenter les bals nocturnes richement vêtues, où elles charment les humains à l'aide de musique, séduisant les hommes qui auront la faiblesse de les suivre jusqu'à l'étang où elles les noient. En Hollande, elles font de même en s'associant aux bals populaires[4].
Selon Karl Grün, voir une danse de nixes est présage de mort pour celui qui les surprend, et celui qui danse avec une nixe peut s'apercevoir de suite que son voile est fait d'un tissu très délicat, que la danseuse à l'air mystérieuse et aristocratique, qu'elles font preuve de beaucoup de sentiments et que leur caractère est est à la fois tendre, poétique, noble et fier[8].
Bäckahästen ou bækhesten
Article connexe : cheval ondin.Le bäckahästen ou bækhesten (littéralement « cheval des ruisseaux ») est un cheval du folklore scandinave très proche des nixes, dont il ne serait qu'une forme métamorphosée, et de la kelpie. Il s'agit d'un majestueux cheval blanc qui apparait près des rivières, en particulier par temps de brouillard. Celui qui monte sur son dos se trouve incapable d'en descendre. Le cheval saute alors dans la rivière et le cavalier se noie. Le cheval des ruisseaux peut, tout comme la kelpie, être mis au travail à la charrue, soit parce qu'il tente de tromper une personne, soit parce que sa victime se montre plus rusée que lui
Mentions
Dans la littérature française, le mot « nixe » est notamment utilisé par Apollinaire dans son poème intitulé Automne malade :
- Au fond du ciel
- Des éperviers planent
- Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
- Qui n'ont jamais aimé.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Neck (water spirit) ».
- ↑ a , b , c , d et e Nacken Tome 20, p. 317, dans Nordisk familjebok, 1914
- ↑ (de)Köbler, Gerhard: Indogermanisches Wörterbuch
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j (sv)Svensk etymologisk ordbok, par Elof Hellquist (1922) Lund, C. W. K. Gleerups förlag Berlingska boktryckeriet. p. 532.
- ↑ a , b et c Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Éditions le pré aux clercs, Paris, 14 septembre 2007, 435 p. (ISBN 978-2842283216), p. 84-85
- ↑ Ou strömkarl au singulier, selon Jacob Grimm 1835:17:11.
- ↑ (en)Nix sur Sacred text. Consulté le 14 septembre 2009
- ↑ (en) (de) Jacob Grimm, Deutsche Mythology, 1888 Chapitre 17, page 11, Chapitre 33, page 2
- ↑ Karl Grün, Les Esprits élémentaires, Verviers, 1891
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
- Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Éditions le pré aux clercs, Paris, 14 septembre 2007, 435 p. (ISBN 978-2842283216), p. 84-85
- (en) (de) Jacob Grimm, Deutsche Mythology, 1888 Chapitre 17, page 11, Chapitre 33, page 2.
- AnneMarie Hellström. Jag vill så gärna berätta... 1985 (ISBN 91-7908-002-2)
- S. Karlsson, I Tiveden, Reflex, Mariestad, 1970
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