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Nicéphore Blemmydès
Nicéphore Blemmydès (également Nicéphore Blemmydas) est une grande figure de la littérature byzantine du XIIIe siècle.
Sommaire
Biographie
Fils de médecin, Blemmydès est né vers 1198 à Constantinople. Après la conquête de Constantinople par les Croisés de la quatrième croisade en 1204, sa famille s'installe en Asie mineure à Nicée. Il étudie à Pruse, Nicée et Smyrne. Blemmydès étudie la médecine, la philosophie, la théologie, les mathématiques, la logique et la rhétorique. Il acquiert ainsi la réputation d’être l’uns des hommes les plus savants de l’époque[1].
Vers 1223, il entame une carrière ecclésiastique. En butte au clergé de Nicée, il se fait moine et construit un monastère aux environs d’Ephèse. Ainsi il se trouve libre et peut exprimer son indépendance. Blemmydès a comme élèves Georges Acropolite et Théodore Doukas Lascaris futur empereur[1].
Blemmydès expulse de l’église la princesse Marcesina, maîtresse de l’empereur de Nicée Jean Doukas Vatatzès (règne 1222-1254) et rédige une encyclique pour justifier son geste[1].
En 1255, après le décès du patriarche de Constantinople, l’empereur Théodore II Doukas Lascaris (règne 1254-1258) qui vient alors de succéder à Jean Doukas Vatatzès, lui offre ce poste devenu vacant. Blemmydès refuse préférant la vie monastique[1]. Ce poste est attribué à Arsène Autorianos. Plus tard, ce dernier excommunie l’empereur Michel VIII Paléologue (règne 1261-1282) pour avoir rendu aveugle son frère Jean IV Doukas Lascaris prétendant au trône[2]. Lorsque Joseph de Constantinople essaie de se faire reconnaître comme patriarche de Constantinople en remplacement d’Arsène Autorianos, Blemmydès exprime son refus[1].
Blemmydès prend une part active dans les controverses entre l’Église Orthodoxe et l'Église catholique, écrivant des traités sur la « procession » du Saint-Esprit, et se faisant le défenseur de la de vision catholique adoptée au Concile d'Aix-la-Chapelle en 809, comme quoi le Saint-Esprit « procède » du Père et du Fils (en latin Filioque ; « et du Fils ») ou du Père par le Fils. Il appuie sa démonstration sur les écrits de plusieurs Pères grecs (Grégoire le Thaumaturge (v. 213-v. 270), Athanase d'Alexandrie (v. 296-373), Grégoire de Nysse (335-394), Maxime le Confesseur (580-662), Jean Damascène (v. 676-749)). Il est ainsi l’un des rares à soutenir cette position récusée par les églises orthodoxes[1].
Blemmydès meurt en 1272.
Il a composé un Traité sur le Soleil et la Lune resté inédit.
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e et f (en) Nicephorus Blemmida sur Catholic Online
- ↑ (en) Arsenius Autorianos sur Catholic Online
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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- (en) Arsenius Autorianos sur Catholic Online
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