- Nicolas-Gabriel Clerc, dit Le Clerc
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Nicolas-Gabriel Clerc, né le 6 octobre 1726 à Baume-les-Dames, en Franche-Comté, mort le 30 décembre 1798 à Versailles, est un médecin français.
Biographie
D’une famille de médecin, Nicolas-Gabriel Clerc en devient un lui-même et se distingue par des innovations dans la pratique. D’abord médecin à l’armée du Bas-Rhin, il est nommé premier médecin des armées du roi en Allemagne en 1757, et cherche une réforme des abus qui se sont introduits dans l’administration des hôpitaux militaires.
En 1759, à la demande de l’impératrice Élizabeth et avec l’agrément du roi, il se rend en Russie. Le général Rasoumofskoi, hetman des Cosaques, le choisit pour médecin, l’emmène avec lui dans un voyage à travers les principales Cours de l’Europe, lui offrant au retour la propriété de la ville de Batourin, à condition de ne jamais le quitter, ce que Clerc refuse, choisissant de rentrer en France, ce en 1762, alors nommé médecin du duc d’Orléans.
Il retourne en Russie en 1769, avec le titre de premier médecin du grand-duc et de directeur ‘scholaire’ du corps impérial des cadets ; il devient inspecteur de l’hôpital de Paul, fondé à Moscou par le grand-duc. Pendant ce second voyage, et d’après les intentions de Louis XV, il rassemble les matériaux d’une histoire de cet empire, et revient en France en 1777, avec beaucoup de textes mais aussi de cartes établies à ses frais. Mais en France on l’oublie rapidement, et les promesses qu’on avait pu lui faire disparaissent ; il décide alors de se retirer en Franche-Comté, en ayant pris le nom de Leclerc.
Puis on le rappelle à Versailles, afin de réformer à nouveau les abus devenus grands dans les hôpitaux de l’administration ; il est nommé président de la commission chargée en 1778 d’indiquer les remèdes, et reçoit le titre d’Inspecteur général des hôpitaux du royaume. Son premier mémoire reçoit l’approbation du Ministère, mais les réformes sont ajournées, et Leclerc est de nouveau oublié. Il termine son histoire de Russie quand la Révolution arrive, qui le prive de ses pensions venant du Ministère des affaires étrangères, sa seule ressource. Retiré à Versailles, il y meurt en 1798, à 73 ans, membre de l’Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, des académies de Besançon et de Rouen.
Publications
- Mémoire sur la goutte, 1751, in-12
- Moyen de prévenir la contagion et d’y remédier (imprimé à Moscou avec l’Histoire des maladies épidémiques qui ont régné en Ukraine), 1760
- Essai sur les maladies contagieuses du bétail, avec les moyens de les prévenir & d’y remédier efficacement, Paris : chez N.-M. Tilliard, 1766 [et 1769], brochure in-4°, ou in-16, VIII-63 p.
- Histoire naturelle de l’homme, considéré dans l’état de maladie, ou la Médecine rappelée à sa première simplicité, Paris, 1767, 2 vol. in-12
- De la contagion, de sa nature, de ses effets, de ses progrès, et des moyens les plus sûrs pour la prévenir et pour y remédier, Saint-Pétersbourg, 1771, in-8°
- Art de débuter dans le monde avec succès, 1774, in-8°
- Éducation morale et physique des deux sexes, pour les rendre aussi utiles aux autres qu’à eux-mêmes, Besançon, 1777, in-4° ; traduit du russe en français
- Histoire de la Russie ancienne et moderne, Paris, 1783-1794, 6 vol. in-4°
Sources
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universel, ancienne et moderne, 1843, t. IX, p. 431-432
Catégories :- Médecin français
- Médecin du XVIIIe siècle
- Vétérinaire français
- Naissance dans la province de Franche-Comté
- Naissance en 1726
- Décès en 1798
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