Neo-Tech

La pensée Néo-Tech est une philosophie initialement développée par Wallace Ward (1932-2006), alias Frank R. Wallace, docteur en chimie inorganique américain ayant d'abord travaillé chez E.I. du Pont de Nemours & Co et auteur du livre The Neo-Tech Discovery (1975).

Neo-Tech a pour objectif principal de promouvoir expressément l’élimination du mysticisme de la pensée humaine, au moyen de l’ « honnêteté complètement intégrée », postulant que le mysticisme est le plus grand ennemi de l’homme. « Mysticisme », ici employé dans un contexte épistémologique, se réfère à l’emploi d’un moyen non-rationnel, tel que la foi ou les sentiments, pour appréhender le savoir et les croyances premières (cela inclut le mysticisme religieux). Le Mysticisme est décrit comme « la maladie qui crée des problèmes là où il n’en existe pas ».

Note : La littérature Neo-Tech dit que Neo-Tech est un « outil » ou une « nouvelle-technologie » plutôt qu’une philosophie, cependant cet article se réfère par convention aux écrits décrivant Neo-Tech comme une philosophie.

Neo-Tech a été récemment associé avec des notions comme « Novus-Tek, Nova-Tech, Nuova-Tech , et la Nouveau-Tech Society ». Il s'agirait de « Nouvelle Sociétés Illuminati » basées sur Neo-Tech.

Sommaire 1 Neo-Tech en tant que Neo-Objectivisme 2 Neo-Tech et l’immortalité biologique 3 Neo-Tech et la Théorie de l’Esprit Bicaméral 4 Neo-Tech comme Honnêteté Entièrement Intégrée 5 La Conjoncture Zon 6 Autres points 7 Bibliographie

Neo-Tech en tant que Neo-Objectivisme

Neo-Tech peut être classifié comme une sorte de Neo-Objectivisme. Il se décrit comme une forme ‘dynamique’ de l’Objectivisme d'Ayn Rand, se démarquant de l’Objectivisme randien considéré comme ‘statique’, de la manière suivante :

Branche Philosophique	Objectivisme Randien	Neo-Tech
Métaphysique	Réalité	Echanges
Epistémologie	Raison	Neothink
Ethique	Intérêt Personnel	Production de Valeurs
Politique	Capitalisme	Compétition libre

Il est postulé que:

• Les Échanges sont le moyen par lequel les gens utilisent et agissent sur la Réalité (= tout ce qui existe).
• Neothink est une intégration de savoir libre de tout mysticisme. Il s’agit de coupler sa propre Raison avec les différentes informations disponibles autour de soi pour créer des "morceaux" de connaissance, puis d’intégrer ces morceaux en de "nouvelles" connaissances. Ce procédé continue alors avec ces morceaux de "nouvelles" connaissances ensuite intégrées avec d’autres morceaux de nouvelles connaissances entraînant encore de nouvelles connaissances, le procédé se poursuit ainsi ad infinitum. L'important est que le mysticisme ne soit pas inclus dans ce procédé, c'est ce qui permet une vision de la réalité claire et non distordue par des concepts faux, acceptés automatiquement par caprice émotionnel ou sous l'influence d'une autorité externe exerçant une fascination. Neothink permet ainsi de réaliser l’intégration la plus large possible de savoir.
• La Production de Valeurs est l' Intérêt Personnel dans une perspective proactive à travers des dynamiques d’échanges commerciaux, c'est-à-dire la création de biens et de services de valeur sous quelque forme que ce soit : professionnel, vie familiale ...
• La Compétition Libre est une dynamique agissant dans une structure capitalistique ou de marché libre. L’élimination de son mysticisme personnel et l’utilisation de Neothink aident un individu à maximiser ses capacités à réussir (efficace en particulier contre ceux dont les mentalités sont guidées par le mysticisme).

Neo-Tech et l’immortalité biologique

Neo-tech partage certaines similarités avec le transhumanisme, en particulier en promouvant le progrès technologique vers l’établissement de immortalité biologique, tel une quête non-spirituelle de la jeunesse éternelle ou l’immortalité. Cependant il est dit clairement dans Neo-Tech que cela ne peut être poursuivi strictement que dans le cadre d’une entreprise commerciale, car le marché compétitif, contrairement à la recherche financée par l’impôt, est le chemin le plus efficace et le plus rapide pour l’avancement technologique. Il est postulé qu’avec l’élimination du mysticisme du procédé de pensée humaine (que Neo-Tech tient pour responsable de toutes les croyances dans les dieux et les « autres vies » surnaturelles), les forces du marché conduiront très rapidement l’humanité vers l’élimination du vieillissement et des autres maladies (le vieillissement est d’ailleurs vu de plus en plus par les biogérontologistes comme une ‘maladie’).

Ce mysticisme est une écharde dans le pied d’un tel projet technologique vers l’immortalité biologique et c’est une raison majeure pour laquelle Neo-Tech qualifie le mysticisme d'ennemi numéro un de la vie humaine -- bien qu’il ait aussi noté qu’un individu prisonnier de son propre mysticisme, donc souffrant intérieurement, ne peut pas souhaiter vivre éternellement. Les agences gouvernementales qui régulent les technologies médicales, tel que le Food and Drug Administration, sont accusées de ralentir significativement le progrès vers cet objectif ; il est soutenu par Neo-Tech que l’existence du FDA est le résultat de l’acceptation d’une ‘autorité externe’, manifestation d’une pensée mystique, par opposition à un système ayant recours à des inspections volontaires d’organismes indépendants qui reposerait sur l’autonomie individuelle.

Il est dit, dans Neo-Tech, qu’éprouver pour toujours "le bonheur profond" est le but ultime de la vie. Et, étant donné que la vie et la santé sont essentielles à la poursuite du bonheur, et que l’état présent de technologie ne promet encore qu'une mort certaine et la dégradation de sa santé, la poursuite de « l’immortalité biologique commerciale » doit être le but technologique premier et le plus urgent d’une civilisation rationnelle. Il est de plus postulé que cette technologie permettant d’éliminer et de renverser le vieillissement est atteignable au cours de la vie de la plupart des être humains vivant actuellement –- plus vite les croyances mystiques s’éroderont, plus grandes seront les probabilités que cela arrive, à travers des dynamiques d’échanges commerciaux.

Neo-Tech et la Théorie de l’Esprit Bicaméral

Neo-Tech est notablement influencé par les théories de l’ancien professeur de psychologie de l’Université de Princeton, Julian Jaynes, exposées dans son livre controversé L’Origine de la Conscience dans l’Effondrement de l’Esprit bicaméral animal. Neo-Tech reprend la proposition de Jaynes que l’esprit humain a évolué de ce qui fut alors un mode réactif, dépourvu de conscience, de pensée abstraite et d’introspection, et où l’autorité externe était acceptée automatiquement, vers un mode proactif et autonome de pensée consciente.

Neo-Tech développe cela et décrit la prochaine évolution majeure du procédé de pensée comme l’élimination de tout mysticisme de la pensée humaine, ce qui résulterait naturellement à un rejet de toute autorité externe, à la fois épistémologique et coercitive, et favoriserait le développement d’individus autonomes et physiquement libres dont la propre pensée consciente, grâce à l’ « honnêteté entièrement intégrée », est le vecteur ultime de leurs propres connaissances personnelles acquises (et donc d’acceptation de toute croyance ). Ce mode de pensée libre de mysticisme, qui serait selon les adhérents à Neo-Tech la prochaine évolution de l’esprit subséquent à l’apparition de la conscience, est appelé l’ « esprit Neothink » (la néo-pensée). L’esprit Neothink est l’esprit utilisant Neo-Tech ( Neo-Tech est décrit littéralement comme « l’honnêteté entièrement intégrée »). Il est ajouté que des vestiges de l’ancien « esprit bicaméral » pré-conscient demeurent chez l’homme moderne ce qui le rend susceptible de se placer dans un mode d’acceptation automatique de "guidage externe", notamment lors de situations stressantes. De la même manière que Jaynes avance l’hypothèse que la conscience soit apparue lors de pressions compétitives, dues en particulier à la complexification de la vie sociale avec le développement des grandes villes, la littérature Neo-Tech postule que Neothink est une façon supérieure d’utiliser l’esprit qui permet aux individus de s’imposer face à ceux employant encore une pensée chargée de mysticisme, ainsi le besoin de compétitivité poussera les gens à « aller vers Neo-Tech ». Il est ainsi déduit que les individus et civilisations qui s’accrochent aux pensées mystiques resteront non-compétitives, auto-destructives, et finiront par disparaître.

L’extinction par la compétition du mysticisme sonnera le glas de ceux qui, jouant sur les vestiges de l’ « esprit bicaméral » décrit par Julian Jaynes, avec sa propension à chercher l’autorité externe, manipulent le mysticisme des masses pour leur propre compte (identifiés comme « Neocheaters » - Néotricheurs), car les individus dupés réaliseront qu’il n’y a pas d’autorité externe valable et qu’il n’y en a jamais eu. Les écrits Neo-Tech postulent que la seule autorité valable ne vient pas d’icônes telles que les hommes d’églises, les chefs de cultes, les politiciens, les académiciens, les philosophes, ou même les auteurs Neo-Tech, mais uniquement leurs propres esprits conscients -- il est cependant précisé par ailleurs que dans toutes les catégories précitées il existe des individus honnêtes qui ne cherchent pas à jouer du mysticisme des autres.

Neo-Tech comme Honnêteté Entièrement Intégrée

“Neo-Tech” en tant que concept est défini de façon littérale dans certains écrits Neo-Tech comme un “outil” nommé « honnêteté entièrement intégré ». Les écrits Neo-Tech maintiennent que « honnêteté » est un terme préférable à « vérité » car ce dernier serait un terme sujet à de nombreuses interprétations philosophiques, imprécisions et manipulations. En 1992, la United States Court of Appeals for the Ninth Circuit (Court d’appel de la neuvième circonscription des États-Unis) dans Les États-Unis d’Amérique VS Wallace Ward, statue que le remplacement du mot « vérité » par « honnêteté entièrement intégrée » dans le « serment de vérité», utilisé pour témoigner dans les cours martiales, est légalement permis.

La Conjoncture Zon

Un “Zon”, chez Neo-Tech, est une personne “métaphoriquement postulée” qui opère à partir d’une perspective Neo-Tech/Neo-Think. Cela se réfère typiquement à quelqu’un qui a accumulé suffisamment de connaissances sur l’univers, grâce à Neothink, qui a la capacité de réaliser des manipulations à grande échelle de masse et d’énergie. Cela peut inclure aussi bien des personnes humaines comme d’autres variétés hypothétiques qui peuvent être rencontrées n’importe où dans le cosmos ou le multiverse. Il est spéculé par les auteurs Neo-Tech que des Zons utilisant Neothink peuvent avoir créé cet univers pour des raisons de profits. Les écrits Neo-Tech reconnaissent qu’il s’agit d’une « spéculation non-prouvée », cependant certaines personnes conduisent apparemment des recherches scientifiques pour trouver la preuve de cette « Conjoncture Zon ».

Autres points

• La plupart des écrits Neo-Tech sont présentés sous forme d’instructions sur le moyen de réussir dans ses propres projets d'"intérêt personnel" (c’est-à-dire sa vie professionnelle et sa vie personnelle) en utilisant Neo-Tech.

• Dans ce qui est considéré comme le livre définissant Neo-Tech, The Neo-Tech Discovery ( La Découverte Neo-Tech), il est ainsi précisé : La "Neo-Tech Discovery" ne sera pas vendue à quelque coût que ce soit aux destructeurs de valeurs professionnels. Cela inclut presque tous les politiciens et leurs "collabos" dans le monde de l’entreprise (comme les patrons et cadres recherchant l'appui de l'État), la plupart des juristes et des journalistes des médias, nombre de bureaucrates et fonctionnaires, d'hommes d’églises et de professeurs d’université ».

• Le site internet de Neo-Tech stipule que « le pouvoir Zon vous permet de devenir Dieu même sans un ordinateur. » (voir le site pour d’autres explications).

• Il est intéressant de souligner que DC Comics a fait une série de quatre publications basée sur Neo-Tech, avec le rôle de Batman, sous le titre « Anarky » par Alan Grant (auteur de bandes dessinées Batman, qui semblerait être adhérent à la philosophie Neo-Tech).

• Les livres complets des Révélations de saint Jean tirées de la Sainte Bible ont été transposés suivant la philosophie Neo-Tech sous le titre « La Bible décodée » par la « Zon Association ».

• La philosophie Neo-Tech a été initialement développée par le Dr. Frank R. Wallace, un ancien chercheur scientifique renommé chez E.I. du Pont de Nemours & Co. D’après Wallace, son inspiration originale pour Neo-Tech, outre la philosophie Objectiviste d'Ayn Rand, est le résultat de ses études des aspects cognitifs du jeu de poker (point important pour comprendre les moyens proposés par Neo-Tech pour réussir dans la vie face aux Neocheaters (ou Néotricheurs en français, selon la traduction française "NEO-TECH FRANCAIS" de Bernard Mooney, 1985).

• « Franck R. Wallace » est le nom d’auteur de Wallace Ward. Wallace H. Ward (un des fils de Wallace Ward) écrit aussi sous un nom d’auteur : Mark Hamilton. Certains observateurs trouvent cette utilisation de pseudonymes être en contradiction avec la description de l’ « honnêteté entièrement intégrée », ce que les auteurs justifient comme étant un moyen d’éviter l’émergence du phénomène de culte de la part de certains lecteurs. Ils utilisent le « bluff » pour lutter contre le mysticisme des mentalités encore « auto-prisonnières », comme au poker -- voir à ce sujet l’essai pré-Neo-Tech sur le poker.

• L’article "Consciousness: The End of False Authority[1] ( Conscience: la Fin des Fausses Autorités)par le Dr. Frank R. Wallace a gagné la première place des National Writer's Club Award (Récompenses Nationale du Club des Écrivains) en tant que meilleur article de non-fiction en 1980.

• Ray Kotobuki, auteur de Neo-Tech: The Philosophical Zero [2] (Neo-Tech : le zéro philosophique) est en réalité le philosophe Yasuhiko Kimura, écrivant sous un nom d’auteur.

• Les auteurs Neo-Tech récusent toute volonté de "culte" de la part de leurs lecteurs, et en veulent par exemple pour preuve le fait qu'ils reconnaissent l'évolution avec le temps de leurs opinions sur le parcours ou les écrits de personnalités (Churchill, Alexandre le Grand, Platon ou saint Augustin par exemple), leurs perspectives de compréhension s'élargissant avec l'accumulation de leurs propres connaissances du monde. Ils reconnaissent ainsi en quelque sorte la possiblité de se tromper parfois d'appréciation, ce qui met en avant leur volonté première que leurs lecteurs apprennent à utiliser par eux-mêmes Neothink, plutôt que d'attendre les déductions faites par les auteurs de Neo-Tech Publishing et de les accepter aveuglément.

La notion « Neo-Tech » n’est pas déposée.

Bibliographie

Neo-Tech Publishing Company est le principal éditeur de livres et articles rédigés par ceux qui soutiennent la philosophie, ceci incluant les propres propriétaires et quelques employés de la compagnie. Des adeptes de cette philosophie publient aussi des écrits par l'intermédiaire d'autres éditeurs (certains étant affiliés à Neo-Tech Publishing et d’autres non). La philosophie Neo-Tech existait sous ce même nom déjà depuis plusieurs années lorsque l'éditeur original, I&O Publishing dont les locaux auraient été saccagés en 1986 par des agents fédéraux américains, fut renommé Neo-Tech Publishing pour correspondre à la philosophie.

• Frank R. Wallace, The Neo-Tech Discovery, Neo-tech Publishing (Originellement publié en 1975 par I&O Publishing, il s’agit du plus grand succès commercial. Il existe des versions traduises en Arabe, Chinois, Néerlandais, Français, Allemand, Hongrois, Italien, Japonais, Portugais, Serbo-Croate, et Espagnol.)
• Charles Beeler, Wolf Kahn, Strange City: The Future of Neo-Tech, Xlibris (Note: Xlibris est une maison auto-publiant à la demande.)
• Mark Hamilton, Neo-Tech Business Control, Neo-Tech Publishing
• Eric Savage, Neo-Tech Instructions, Black & White Pub Co. (1985)
• Eric Savage, How to Build a Global Business Empire
• Mark Hamilton, Profound Honesty: Outcompete God and Government, Neo-Tech Publishing
• Brett Peters, Neo-Tech Protection Kit, Neo-Tech Publishing
• Mark Hamilton, Will America Go Neo-Tech?, Integrated Management Associates (1995)
• Mark Hamilton, God-Man: Our Final Evolution, Integrated Management Associates (1998)