- Nabucco (Verdi)
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Nabucco
Pour les articles homonymes, voir Nabucco (homonymie).Nabucco Nubuchodonosor Genre Opéra Nb. d'actes 4 parties Musique Giuseppe Verdi Livret Temistocle Solera Langue
originaleItalien Sources
littérairesNabuchodonosor (1836) drame
d'Auguste Anicet-Bourgeois
et Francis CornuePartition
autographeArchives Ricordi Milan Création 9 mars 1842
Teatro alla Scala Milan
Royaume lombard-vénitienCréation
française16 octobre 1845
Théâtre-Italien ParisReprésentations notables - 1843 Vienne
- 1846 Her Majesty's Theatre, Londres (sous le titre Nino)
- 1850 Covent Garden, Londres (sous le titre Anato)
- 1848 New York
Personnages - Nabucco, roi de Babylone (Baryton)
- Abigaïlle, esclave, présumée fille de Nabucco (Soprano)
- Ismaël, neveu du roi des Hébreux, amoureux de Fenena (Ténor)
- Zaccaria, Grand prêtre de Jérusalem (Basse)
- Le Grand prêtre de Babylone (Basse)
- Abdallo, vieil officier au service de Nabucco (Ténor)
- Anna, sœur de Zaccaria (Soprano)
- Fenena, fille de Nabucco (Mezzo-soprano)
- Soldats babyloniens, soldats hébreux, lévites, vierges juives, femmes babyloniennes, mages, grands du royaume de Babylone, Peuple (chœur)
Nabucco (titre initial : Nabuchodonosor) est un opéra en quatre parties de Giuseppe Verdi sur un livret de Temistocle Solera, tiré de Nabuchodonosor (1836), drame d'Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornue et créé le 9 mars 1842 à la Scala de Milan. Il évoque l'épisode biblique de l'esclavage des juifs à Babylone symbolisé par le chœur de la troisième partie, le Va, pensiero des hébreux auxquels s'identifait la population milanaise alors sous occupation autrichienne.Sommaire
Genèse
Création
Distribution
- Nabucco, roi de Babylone : Giorgio Ronconi (Baryton)
- Abigaïlle, esclave, présumée fille de Nabucco : Giuseppina Strepponi (Soprano)
- Ismaël, neveu du roi des Hébreux, amoureux de Fenena : Corrado Miraglia (Ténor)
- Zaccaria, Grand prêtre de Jérusalem : Prosper Dérivis (Basse)
- Le Grand prêtre de Babylone : Gaetano Rossi (Basse)
- Abdallo, vieil officier au service de Nabucco : Napoleone Marconi (Ténor)
- Anna, sœur de Zaccaria : Teresa Ruggeri (Soprano)
- Fenena, fille de Nabucco : Giovannina Bellinzaghi (Soprano)
- Orchestre et chœurs : Scala de Milan
- Maestro al cembalo : Giuseppe Verdi puis Giacomo Panizza
- Premier violon et directeur d’orchestre : Eugenio Cavallini
- Chef de chœur : Giulio Granatelli
- Décors : Baldassarre Cavallotti et Filippo Peroni
Représentations successives
Réception
La critique
Le public
Argument
A Jérusalem puis à Babylone vers 587 av. J.-C..
Première partie : Jérusalem
- A l'intérieur du temple de Salomon
Remplis d'angoisse et de terreur, les Hébreux supplient Yavhé de leur venir en aide face aux troupes babyloniennes. Le grand prêtre Zaccaria a pris en otage Fenena, la fille de Nabucco, roi de Babylone. Zaccaria exhorte son peuple à espérer en l'aide divine : Fenena pourrait constituer un gage de paix entre les Hébreux et les Babyloniens. Ismaël, neveu du roi des Hébreux, annonce que l'avance de Nabucco et de ses soldats ne connaît désormais plus de frein. Zaccaria incite les Hébreux à repousser l'ennemi et, après avoir confié Fenena à Ismaël, il s'éloigne avec tous les Hébreux pour défendre la ville et le temple. Ismaël et Fenena, secrètement amoureux l'un de l'autre, sont restés seuls. Ismaël rappelle comment Fenena l'avait fait évader de prison à Babylone lorsqu'il s'y était rendu comme ambassadeur. Maintenant, c'est Ismaël qui est résolu à libérer à son tour Fenena et à fuir avec elle. Mais Nabucco ayant osé pénétrer dans le temple, Zaccaria menace de tuer Fenena. Alors que le grand prêtre est sur le point de porter à Fenena un coup mortel, Ismaël s'interpose, retenant la main de Zaccaria et délivrant Fenena. Nabucco donne alors l'ordre de piller le temple et d'emprisonner les Hébreux. Zaccaria et les Hébreux maudissent Ismaël qui, en délivrant Fenena, a trahi la patrie.
Troisième partie : La prophétie
- Les jardins suspendus de Babylone
Abigaïlle, assise sur le trône à côté de la statue d'or de Baal, dans les jardins suspendus de Babylone, reçoit l'hommage de ses sujets. Quand le grand prêtre lui remet la condamnation à mort des hébreux, la reine feint hypocritement de ne pas être certaine du sort à leur réserver. A l'arrivée du roi déchu - dans d'humbles vêtements et l'air égaré - l'usurpatrice change d'attitude et s'adresse à lui avec une arrogance ironique, donnant l'ordre de le reconduire dans ses appartements. Elle le prévient qu'elle est désormais la gardienne de son siège et l'invite péremptoirement à apposer le sceau royal sur la sentence de mort des hébreux. Le vieux roi hésite, Abigaïlle le menace, l'accusant de lâcheté et à la fin Nabucco cède. Mais il est pris d'un doute : qu'en sera-t-il de Fenena ? Abigaïlle, implacable, affirme que personne ne pourra sauver l'enfant et lui rappelle qu'elle aussi est sa fille. Mais le roi lui avoue qu'elle est seulement une esclave. Elle tire de son sein le parchemin qui atteste de son origine et le réduit en lambeaux. Le roi, trahi et détrôné, en entendant le son des trompes qui annoncent l'imminence du supplice des hébreux, appelle ses gardes, mais ceux-ci viennent l'arrêter, obéissant aux ordres de la nouvelle reine. Déconcerté et impuissant, Nabucco demande en vain à Abigaïlle un geste de pardon et de pitié pour la pauvre Fenena.
- Les rives de l'Euphrate
Sur les bords de l'Euphrate les hébreux, vaincus et prisonniers, se rappellent avec nostalgie et douleur leur chère patrie perdue (chœur : Va', pensiero, sull' ali dorate). Le grand prêtre Zaccaria les incite à ne pas pleurer comme des femmes et prophétise une sévère punition pour leur ennemi : le Lion de Judée vaincra les Assyriens et détruira Babylone.
Quatrième partie : L'idole brisée
- Appartements du palais royal de Babylone
Nabucco, seul dans une salle du palais se réveille d'un cauchemar en entendant des cris et, les prenant pour des appels à la guerre, rassemble ses preux pour marcher sur Jérusalem. Entendant en lui d'autres voix qui répètent le nom de Fenena, il s'avance à la fenêtre et voit avec horreur sa fille enchaînée. Désespéré, il court à la porte, tente en vain de l'ouvrir et, réalisant enfin qu'il est prisonnier, s'adresse au dieu de Judée, invoquant son aide et implorant son pardon. Comme en réponse à sa prière, surgit son fidèle officier Abdallo avec une poignée de soldats. Abdallo lui restitue son épée et lui offre de l'aider à reconquérir son trône.
- Les jardins suspendus de Babylone
Dans les jardins suspendus de Babylone passe le triste cortège des hébreux conduits au supplice. Zaccaria rassure Fenena en l'incitant à conquérir la palme du martyre ; l'enfant se prépare à jouir de la joie céleste. L'atmosphère mystique est troublée par l'arrivée de Nabucco qui, à la tête de ses troupes, ordonne de briser la statue de Baal. "Miraculeusement", l'idole tombe d'elle-même. Tous crient au "divin prodige", Nabucco redonne la liberté aux hébreux, annonce que la perfide Abigaïlle s'est empoisonnée et ordonne au peuple d'Israël de construire un temple pour son dieu grand et fort, seul digne d'être adoré. Pendant que tous, Hébreux et Assyriens, s'agenouillent, invoquant l'"immense Jéhovah", entre Abigaïlle soutenue par deux guerriers : elle confesse sa faute et implore le pardon des hommes et de Dieu avant de tomber inanimée. Zaccaria adresse à Nabucco la dernière prophétie : « Servendo a Jeovha sarai de' regi il re ! ».
Analyse
Orchestration
Commentaires
Nabucco, un « opéra politique »
Verdi est un compositeur « engagé ». A l'époque où le compositeur écrit la musique de Nabucco, la population milanaise est sous domination autrichienne. Il faut voir cet opéra comme l'appel d'un peuple pour son indépendance avec, comme point culminant, le fameux « Va, pensiero », connu également sous le nom de « chœur des hébreux », véritable hymne à la liberté.
Autour de Nabucco
- Le premier Nabuchodonosor est un drame français en quatre actes écrit par Auguste Anicet-Bourgeois et Francis Cornu qui fut donné pour la première fois le 17 octobre 1836 au Théâtre de l'Ambigu-Comique de Paris.
- Le deuxième Nabuchodonosor est un ballet en cinq parties composé par Antonio Cortese, directeur de la Scala de Milan et qu'il présenta pour la première fois durant l'automne 1838.
- L'air du chœur des esclaves hébreux (Va, pensiero) fut à plusieurs reprises pressenti pour être l'hymne national italien.
Annexes
Notes et références
Bibliographie
- Alain Duault, Sylviane Falcinelli, Pierre Flinois, Gilles de Van, Elisabeth Giuliani, Jacques Gheusi, Alain Arnaud, Jacques Bourgeois, Sergio Segalini, Michel Pazdro, Claire Collart, Elisabeth Giuliani, Luciano Berio, Nabucco dans L'Avant-Scène Opéra, Éditions Premières Loges, Paris, 1994, 120 p. (ISBN 2-84385-069-X)
- Leclercq, Fernand, Nabucco dans Guide des opéras de Verdi, Jean Cabourg, directeur de la publication, Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 1990, pp. 45-95 (ISBN 2-213-02409-X)
- Harrewood, Nabucco, dans Tout l'opéra, de Monteverdi à nos jours (Kobbé), Robert Laffont, Collection Bouquins, 1993, pp. 357-359 (ISBN 2-221-07131-X)
- Kaminski, Piotr, Nabucco'dans Mille et un opéras, Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 2004, pp. 1569-1571 (ISBN 978-2-213-60017-8)
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Nabucco ».
- Istituto nazionale di studi verdiani
- Ouvrages cités
Articles connexes
- Giuseppe Verdi
- Temistocle Solera
- Va, pensiero
- Auguste Anicet-Bourgeois
- Nabuchodonosor, roi de Babylone
- Babylone
- Exil à Babylone
Liens externes
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- Istituto nazionale di studi verdiani (it) et (en)
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