Musée royal de l'Afrique centrale

Musée royal de l'Afrique centrale

50°49′51.20″N 4°31′6.59″E / 50.8308889, 4.5184972

Façade arrière du musée

Le musée royal de l’Afrique centrale est un établissement scientifique fédéral belge situé en Flandre à Tervuren, à quelques kilomètres de Bruxelles.

Il trouve son origine en 1897 lorsque la section coloniale de l'exposition universelle de Bruxelles est établie à Tervuren. Ensuite sous l’impulsion du roi Léopold II le musée actuel, intimement lié à l’histoire de la colonisation du Congo par la Belgique est érigé entre 1905 et 1908 sur les plans de Charles Girault. Le musée du Congo, situé au milieu d’un parc somptueux appartenant à la Donation royale est relié à Bruxelles par une double avenue spécialement créée et par une nouvelle ligne de tramway, était à l’origine destiné à éveiller l’intérêt et la curiosité du peuple belge pour ce qui était à l’époque l'« État indépendant du Congo » (1884 à 1908).

Après 1908, il devint le musée du Congo belge puis le musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) en 1960.

Le palais des Colonies, au bout de l'avenue de Tervuren

Sommaire

Histoire du musée

Pour donner une vitrine à son Congo et une idée du potentiel économique de cette région aux Belges et ainsi attirer les investissements, Léopold II souhaitait aménager une sorte de musée en mettant en scène les objets originaux, importés en quantité suivant une approche multidisciplinaire : anthropologique, ethnologique, botanique, zoologique, entomologique, géologique et minéralogique.

Affiche publicitaire pour le musée (1910)

À l’occasion de l’Exposition universelle de 1897, il fit construire dans le domaine royal de Tervuren le « Palais des Colonies » conçu par l'architecte Albert-Philippe Aldophe. Georges Hobé conçu une structure de bois[1] Art nouveau en bois exotique pour décorer l'intérieur de ce pavillon et évoquer de ses formes courbes la luxuriance de la forêt africaine. L’exposition temporaire qui y fut aménagée faisait la part belle à côté des « curiosités » du Congo, animaux empaillés et objets d’intérêt ethnographique, aux produits d’exportation : le café, le cacao, le tabac et les essences forestières. Dans le parc parmi d’autres « attractions » était offert aux regards des visiteurs un zoo humain de deux cents Congolais logés dans des villages africains reconstitués. Sept d’entre eux y moururent de maladies ou de froid.

Le succès de l’exposition (plus d'un million de visiteurs en six mois) et l’intérêt des scientifiques furent tels qu’il fut décidé de la rendre permanente. Très rapidement, les locaux devinrent trop exigus. Le roi caressait le projet de faire du domaine son « petit Versailles ». La construction du bâtiment actuel, de style néoclassique, confié à l’architecte français Charles Girault débuta en 1905 pour être inauguré en 1910 à l’occasion d’une deuxième exposition universelle. Le Congo avait alors depuis deux ans cessé d’être une possession royale pour devenir colonie belge.

Jusqu’en 1960, année de l’indépendance du Congo, les collections ne cessèrent de s’agrandir par les envois d’objets et d’échantillons de toutes sortes effectués par des militaires, des missionnaires, des administrateurs coloniaux, des commerçants et des scientifiques.

Par la suite les acquisitions furent élargies à l’ensemble de l’Afrique.

Les collections

Le musée abrite des collections uniques au monde dont il n'est possible d'exposer qu'une faible proportion. Il possède également des archives historiques inestimables dont celles, complètes de Henry Morton Stanley, une photothèque, une filmothèque, des archives sonores ethnomusicologiques ainsi qu'un large éventail de cartes et de données géologiques et scientifiques.

Quelques chiffres :

  • 10 000 000 spécimens animaux
  • 250 000 échantillons minéraux
  • 180 000 objets ethnographiques
  • 20 000 cartes
  • 56 000 échantillons de bois
  • 8 000 instruments de musique
  • 350 fonds d’archives

Du mode d’acquisition souvent non scientifique d’une grande partie des objets, résulte parfois le manque de données ethnographique et la nécessité d’en poursuivre l’étude. L’institution occupe 75 scientifiques travaillant dans cinq domaines : l’anthropologie culturelle, la zoologie, la géologie, l’histoire, l’économie agricole et forestière. Elle accueille étudiants et chercheurs en provenance du monde entier.

Galerie

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Le musée autorise les photographies des collections sans flash.

Liens externes

Notes et références

  1. Cette structure est à présent disposée à l'extérieur dans le fer à cheval formé par le palais des Colonies et ses deux annexes. C'est, avec le Palais des Colonies, un des rares vestiges de l'exposition de 1897



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Musée royal de l'Afrique centrale de Wikipédia en français (auteurs)

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