Mouvement rastafari

Mouvement rastafari
Page d'aide sur l'homonymie Pour la coiffure, voir Dreadlocks.
Le drapeau de l'Éthiopie impériale de Haile Selassie I est également celui du mouvement rastafari

Le mouvement rastafari (ou « rasta[1] ») est un mouvement religieux dont le nom provient de l'amharique Ras Tafari de ras, tête (mais ici « leader, seigneur »), et Tafari, « Celui qui sera Craint ». Tafari est le prénom de naissance donné à Hailé Sélassié Ier, (de Haile, « puissance » et Selassie, « trinité », en amharique) empereur d'Éthiopie de 1930 à 1974. Il est ainsi considéré comme un personnage sacré du fait de son ascendance qui remonterait aux rois bibliques Salomon et David selon la tradition éthiopienne, mais également par la signification de son nom de naissance, comme de celui choisi par les prêtres de l'Église orthodoxe éthiopienne pour son sacrement. Le choix et la signification des noms ont en effet une importance primordiale dans la culture africaine.

Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d'autres à une philosophie, voire à une idéologie ou un syncrétisme pour ses emprunts à la Bible. Les rastas, eux, le conçoivent comme un mode de vie, une façon de concevoir le monde et tout ce qui le constitue depuis sa création. Les croyants de ce mouvement sont des rastafariens, souvent appelés par le diminutif « rastas ».

L'usage du terme rastafarisme, bien que correct n'est pas accepté par les rastas[réf. souhaitée] car ils sont contre la classification de personnes et prônent l'unification des peuples.

Pour d'autres, le rastafarisme tirerait sa véritable origine du shivaïsme[2]. Le shivaïsme fait partie de l'hindouisme. Shiva, divinité primordiale dans l'Hindouisme, garde de longs cheveux en dreads. Il est toujours plongé en méditation.

Sommaire

Racines du mouvement

La religion chrétienne est extrêmement présente en Jamaïque (plus de 80 % de la population), notamment avec les églises anglicane, méthodiste, baptiste, catholique romaine, l'Église de Dieu et, depuis les années 1970, l'Église éthiopienne orthodoxe.

L'évangile (gospel) est chanté avec ferveur le dimanche dans toute l'île. La fin de l'esclavagisme (aboli dans l'île en 1833) et surtout l'indépendance de la Jamaïque (6 août 1962) permettent simultanément une émancipation culturelle du peuple jamaïcain. Différents mouvements « éthiopianistes » émergent, où l'interprétation occidentale de la Bible est parfois remise en cause.

Les traditions des cultes africains interdits par les maîtres[réf. nécessaire] ayant survécu sous forme d'Obeah (sorte de vaudou local illégal et redouté), du Kumina, et mélangées à la Bible, de la Pocomania ou Pukumina.

Fondements du mouvement moderne

Lorsque le Jamaïcain Marcus Garvey émigre à Harlem, où il devient un des premiers meneurs importants de la cause noire, il fait souvent allusion à l'Éthiopie dans ses discours. Il écrit ainsi dans son principal ouvrage Philosophy & Opinions :

« Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d'Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges.
C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Éthiopie. »

Marcus Garvey est pour beaucoup le premier prophète noir du mouvement rastafarien. Il annonce la fin des souffrances du peuple noir et son retour aux racines : l'Afrique.

En 1924, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : « Regardez vers l'Afrique, où un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance »

La presse coloniale dénonce alors cette doctrine éthiopianiste « vulgaire » qu'elle attribue à Garvey. Mais le 2 novembre 1930, en Éthiopie, Tafari Makonnen, le Ras Tafari, est coiffé de la couronne sacrée du negusä nägäst (roi des rois) sous le nom de Hailé Sélassié Ier (« Puissance de la Trinité »). Il est le chef d'une des premières nations officiellement chrétiennes de l'histoire, l'Abyssinie. Selon le livre sacré Gloire des Rois (Kebra Nagast), retraçant l'histoire de son antique dynastie, Sélassié serait le descendant direct du roi Salomon et de la reine Makeda de Saba.

Des représentants prestigieux des pays occidentaux assistent au sacre très médiatisé de Sélassié, qui est perçu par une communauté d'agriculteurs éthiopianistes de Sligoville (Jamaïque), le Pinacle, dirigé par Leonard Percival Howell (véritable fondateur du mouvement rastafari), comme étant l'accomplissement de la prophétie attribuée à Garvey.

En effet, le « Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs » (1° Timothée 6:15) de la Bible ressemble beaucoup aux titres traditionnels millénaires de Sa Majesté impériale Hailé Sélassié Ier : « Empereur d'Éthiopie, Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de la Tribu de Juda, élu de Dieu, Lumière de l'Univers ». Puisant à la fois dans le marxisme, le christianisme, la culture africaine et plus tard l'hindouisme, Howell considère Sélassié (ou « Jah », de Jéhovah) comme le messie et propose dès lors une interprétation afrocentriste de la Bible.

Cultivant le chanvre, considéré comme un sacrement (fumé dans les chalices) et le diffusant dans l'île, il est arrêté pour sédition en 1933, puis il est interné à l'asile à plusieurs reprises, alors que le Pinacle est détruit maintes fois par la police. Différents mouvements éthiopianistes de libération, comme le mouvement Bobo de Prince Emmanuel, se développent parallèlement en Jamaïque. Ils prennent pourtant peu à peu un nom générique, rastafari, et visent, en partie, à restituer à l'homme noir le rôle important qu'il a joué dans la civilisation, à commencer par la Bible, où les ancêtres Juifs de Sélassié seraient naturellement, comme lui, Noirs : Moïse, Jésus, etc.

Progressivement, et selon le vœu de Jésus et des Naziréens (Nombres 6-5), beaucoup de rastafariens ne se coupent ni la barbe ni les cheveux, (lien) une coiffure souvent comparée à la crinière du Lion de Juda sacré. Des « locks » (nœuds, boucles) ou « dread (épouvante) locks » se forment ensuite naturellement dans leurs cheveux crépus.

Désireux de se maintenir en bonne santé, ils suivent en principe un régime spécial qu'ils appellent « I-tal » (vital) (Genèse 1:29 et 9:4), qui se compose de riz, de fruits, de racines, de graines et de légumes. Ce régime exclut toute nourriture non biologique.

Quant au nom « rasta », il provient de celui, divin, de Sélassié : le Ras (tête, correspond étymologiquement et protocolairement à son titre de duc) Tafari (son prénom). Leurs couleurs sont celles de l'Éthiopie impériale (rouge, or et vert, couleurs de l'Afrique frappées du Lion de Juda).

Dès lors, les rastas, incompris, blasphématoires, fumeurs de chanvre (la ganja, « l’herbe de la sagesse » qui aurait poussé sur la tombe de Salomon) deviennent des parias maltraités. En 1954, le Pinacle est rasé, et ils s'installent à Kingston, à Back-o-Wall. Le nom de ce ghetto provient de sa situation géographique : il est attenant au mur d'un cimetière, et nombre de Jamaïcains craignent de s'y installer par peur des « duppy » (fantômes).

Hailé Sélassié

Suite à la prophétie annonçant le couronnement d'un roi en Afrique, l'avènement au pouvoir du monarque Hailé Sélassié, sous le titre biblique de « Roi des rois, Seigneur des seigneurs, Lion conquérant de la tribu de Juda, Lumière du Monde » est apparu pour les rastas comme la révélation d'un envoyé de Jah, qui les mènerait à la libération de leurs souffrances. Ainsi, il est communément affirmé qu'Hailé Sélassié, à l'image de Jésus, est Jah incarné, Homme et Dieu.

Cette croyance est très importante dans la philosophie rasta, bien que souvent difficilement acceptée, y compris parmi les gens proches du mouvement. Ainsi l'artiste-producteur Yabby You, bien que très mystique, a-t-il toujours refusé cette divinité. La légende raconte qu'il tire son surnom de Jesus Dread du fait qu'il demandait aux chanteurs travaillant pour lui de mentionner Jésus au lieu de Selassié dans leur paroles…

Hailé Sélassié lui-même n'a jamais reconnu le culte rasta envers sa personne, bien qu'il ait montré sa reconnaissance envers les rastas en effectuant des donations de terre en Éthiopie, puis en effectuant un voyage mémorable en Jamaïque en 1966. Cette terre se nomme Shashamane : Hailé Sélassié offre cette terre dans les années 50 à tous les membres de la diaspora noire qui désireront rentrer en Afrique par le biais de l'Ethiopian World Federation (EWF) dont il est le fondateur. Ce fut un acte pour remercier les Noirs américains et caribéens présents lors de son couronnement à Addis-Abeba et qui essayèrent de sensibiliser l'opinion au sort de l’Éthiopie après l'invasion des troupes italiennes dans le pays. Ce terrain serait ainsi devenu pour certains rastas le symbole du rapatriement en Afrique.

Ainsi, aux dignitaires rastas rencontrés lors de sa visite en Jamaïque, répondant au désir de ceux-ci de retourner en Afrique, a-t-il fait la proposition suivante : « Ne rentrez en Afrique que lorsque vous aurez libéré tous les Jamaïcains oppressés dans leur pays. »

Enfin, la vie et la mort d'Hailé Sélassié possèdent une dimension symbolique forte, en particulier dans sa mort et les péripéties qui ont suivi. Pour les rastas, Hailé Sélassié n'a pas disparu (Jah Live de Bob Marley). Voir sa page pour plus de détails sur la mort de Sélassié et ses différentes sépultures.

Hailé Sélassié Ier, le 1er octobre 1963 à Washington.

Visite d'Hailé Sélassié

Hailé Sélassié fait une visite officielle en Jamaïque en avril 1966.

À son arrivée, des milliers de rastas lui réservent, à sa surprise, un impressionnant accueil. Le mouvement prendra par la suite encore plus d'ampleur, bien que Sélassié, bienveillant avec les rastas, ne prétende lui-même jamais être le dieu vivant.

Cette visite a eu une forte répercussion sur l'importance et la popularité du mouvement rasta. En effet, les autorités n'ont pas été en mesure de sécuriser la foule lors de l'arrivée de l'avion officiel sur le sol jamaïcain. Celle-ci était tellement importante et excitée à l'idée de voir enfin le Roi des Rois, qu'il a fallu chercher un médiateur pour la canaliser. Celui-ci sera incarné par Mortimer Planno, très connu à l'époque pour ses enseignements rasta, qui toucheront beaucoup Bob Marley entre autres. Ainsi, Mortimer Planno sera dorénavant présent à chaque sortie publique d'Hailé Sélassié durant ce voyage.

Il va sans dire qu'une telle chose n'était absolument pas prévue par le protocole, et a consisté en une manifestation importante de la présence des rastas.

D'autre part, cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter aux différentes croyances véhiculées par le mouvement, et de s'en faire sa propre idée. Ainsi, lors de cette visite, Rita Marley, en observant la main d'Hailé Sélassié, est persuadée d'y avoir vu les stigmates du Christ. Bob Marley devint rasta cette même année 1966. De retour en Éthiopie Hailé Sélassié Ier s'adresse à ses confidents en ces termes : « Il y a un gros problème en Jamaïque… » En effet le roi d'Éthiopie n'a jamais reconnu le culte rasta envers sa personne. Ce qui est interprété par de nombreux rastas (et avec cet humour qui leur est propre) comme la manifestation d'une dignité toute divine. À l'occasion de ce voyage Sélassié s'assit autour d'une table avec trente-deux rastas représentant chacun une communauté. La discussion est centrée sur le thème du retour en Afrique. Sélassié leur offrira à cette occasion une terre éthiopienne, shashamany, jusqu'alors réservé aux Falashas (juifs éthiopiens). Mais seuls quelques rastas (principalement de la communauté des Twelwes Tribes Of Israel) reviendront aux pays de leurs ancêtres.

Propagation du mouvement après la fin des années 1960

Back-o-Wall est rasé le 12 juillet 1966 avec violence. De plus en plus de musiciens de rocksteady puis de reggae, jusque-là généralement proches de la soul américaine et des églises, transmettent le message de rébellion rasta avec leurs chansons.

Le style des trois tambours nyahbinghi joué lors des cérémonies rastas (grounations) se répand (Bob Marley en tirera une chanson, Selassie Is The Chapel). À partir de 1970, un courant rasta majoritaire traverse le reggae. Bob Marley fait découvrir au monde cette culture qui met en valeur l'histoire d'Afrique, méconnue malgré son extraordinaire richesse. Les rastas commencent alors à obtenir le respect dans leur pays malgré une répression utilisant la prohibition de la détention de chanvre, punie de bagne malgré une pratique répandue dans toute la population de l'île.

D'autre part, l'industrie musicale s'ouvre enfin au message rasta dans la production de chansons Conscious aux paroles ouvertes au message des rastas. Ainsi, jusqu'alors méprisé par les producteurs et distributeurs de l'île, le message rasta commence, après qu'un certain nombre de rastas, dont certains expulsés de Back-o-Wall se sont installés dans les ghettos de Kingston, comme Trenchtown, et après la visite de Hailé Sélassié, à se faire sentir auprès de la population déshéritée de l'île.

Alors qu'auparavant, les producteurs, à l'instar de Duke Reid, les refusaient catégoriquement, certains, comme Clement Seymour Dodd, dit Coxsone, ouvrent leur production aux compositions comportant un message spirituel et engagé, contrairement aux chansons d'amour qui prévalaient durant l'époque du rocksteady. Son studio, Studio One se met alors à produire des groupes et artistes aux paroles inspirées du message rasta, comme The Gladiators, The Abyssinians, ou encore Dennis Brown et bien d'autres encore. Le fait que Coxsone ait été un des seuls à tolérer la consommation de chanvre dans son studio n'est certainement pas étranger à la présence à Studio One de ces groupes initiateurs du reggae roots.

Évolutions récentes

Si les rastas perdent de l'influence chez les jeunes Jamaïcains après la disparition de Marley en 1981, ils restent très présents et font un retour massif, unanime, dans le reggae à partir de 1994 avec Garnett Silk, Buju Banton, Tony Rebel, Mutabaruka, Sizzla, etc. De nombreuses et différentes tendances rasta cohabitent en Jamaïque et sont parfois contradictoires. Les Bobo Ashanti, les Emmanuelites, les Ites, notamment, ainsi que des courants chrétiens plus traditionnels.

Les positions des individus se réclamant rastas vont du racisme le plus primaire issu de la lutte contre l'esclavage et le colonialisme, ou d'un ethnocentrisme noiriste militant, garveyiste à outrance, parfois teinté de racisme, jusqu'à une philosophie universaliste profonde, où la recherche de sa propre identité, de son acceptation, de la tolérance et de la nature humaine rejoint les philosophies et ascèses orientales.[non neutre]

L'organisation des Douze Tribus d'Israël tente de fédérer les rastafari, mais sans réel succès. En 1997, un parti d'obédience rasta cherche même à se présenter aux élections.

Pacifiques mais fiers, affichant généralement une certaine arrogance[non neutre], les rastas dénoncent la société païenne (les personnes sans conscience de l'aspect spirituel de la vie et de la nature en général), Babylone, et répandent leur culture dans le monde entier.

La foi rasta permet avant tout à beaucoup de Jamaïcains pauvres de retrouver une dignité et un sens à leur vie difficile, en restant détachés de l'identité coloniale et ancrés dans leurs racines africaines. L'idée universelle de base étant d’« être soi-même » et de « se connaître ».

La culture et les préceptes rasta tendent à se cristalliser en une nouvelle religion organisée, qui serait ainsi la plus importante née au XXe siècle. Pour de nombreux rastas[Qui ?], cette tendance est une dérive.

Croyances et culture rasta

La culture rasta est un tout formé par l'agrégation d'un certain nombre de croyances, de coutumes et de traditions. Il est ainsi vain de proposer une caractérisation exhaustive et universelle de la culture rasta. Celle-ci est au contraire basée sur la différence et se revendique comme une unité dans la diversité.[précision nécessaire]

Un rasta avec des dreadlocks

Cependant, il existe des points de repères caractérisant les croyances rasta, principalement le port des dreadlocks, la consommation de ganja, et les habitudes alimentaires, bien que ces caractéristiques ne soient pas adoptées par tous. Contrairement aux idées reçues, le Reggae n'est pas en soi une marque caractéristique des croyances rasta, mais bien un vecteur servant le message, selon le concept ancestral très courant dans ces cultures : la transmission orale. Le genre musical le plus proche des rastas est plutôt le Nyabinghi. Enfin, une grande partie de la culture rasta est directement inspirée de la Bible, comme le concept de Babylone.

L'influence biblique

Les rastas respectent la version de la Bible acceptée par les anglicans (King James Bible), mais remettent en question certains passages, considérant que celle-ci a été réécrite à l'avantage des blancs. Ils utilisent donc la Holy Piby, version de la Bible réécrite au début du XXe siècle par Robert Aathlyi Rogers, dont le but est de prouver que le Christ ainsi que l'ensemble des enfants d’Israël sont noirs.

Les fondements de la culture rasta se trouvent dans la Bible. En effet, rasta est une spiritualité revendiquant son attache aux fondements de la Bible, Ancien et Nouveau Testaments. Les rastas se reconnaissent dans la Bible et s'en inspirent constamment. Ainsi, la coutume veut que la première occupation d'un rasta au lever soit la lecture d'un chapitre de la Bible, selon l'adage : « A chapter a day keeps the devil away », soit : un chapitre par jour tient le diable éloigné.

Certains passages de la Bible sont très importants dans les croyances rasta. Ainsi, le deuxième exode à Babylone, et la première destruction du temple de Jérusalem est pour les rastas l'incarnation de leur exil d'Afrique, esclaves des Babyloniens modernes que furent les colons britanniques. Ainsi s'explique le concept de Babylone, qui est la métaphore de l'exploitation des Juifs par les Babyloniens. Puis, par extension, le concept va s'étendre à tous les aspects qu'ils rejettent dans la société importée par les colons, comme le matérialisme, l'argent, le capitalisme, la police... Ici aussi, les limites du concept sont assez floues et peuvent varier d'un rasta à un autre.

Toujours en s'inspirant de la Bible (Jérémie 51), les rastas pensent souvent que la civilisation occidentale a perdu les valeurs fondamentales (la nature, le respect, l'amour de l'autre...) au profit d'une société basée sur l'argent, la réussite personnelle et de plus en plus éloignée de la nature. Ainsi, de la même façon que Dieu avait détruit la cité de Babylone qui avait péché par excès d'orgueil, les rastas prophétisent la chute du système (« shitstem ») de Babylone.

Les textes de la Bible sont le fondement des croyances rasta, comme celui de Rivers of Babylon, psaume 137.

Cependant ils pensent que la Bible ne représente que la moitié de leur histoire : « Half the story has never been told[3] ». L'autre moitié résiderait dans le cœur de chacun.

Le vœu de Nazarite, et le port des dreadlocks

Un très bon exemple de l'influence Biblique est le vœu de Nazarite. Les rastas, pour expliquer leur mode de vie, se réfèrent souvent au vœu de Nazarite, comme présenté dans la Bible (Nombres 6:1-21). Ce vœu, à caractère temporaire, sanctifie la personne le suivant pour une certaine période durant laquelle cette personne devra suivre certaines règles de vie. Ces règles sont pour la plupart celles auxquelles se réfèrent les rastas dans leur mode de vie[4]. Elles sont, pour les plus caractéristiques :

  • ne pas se couper, ni se coiffer les cheveux, ce qui entraîne l'apparition de dreadlocks ;
  • ne pas consommer de viande (végétarisme) ;
  • ne pas consommer de produit de la vigne.

Enfin, ce vœu est censé revêtir un caractère temporaire, et le texte des Nombres précise ensuite quand et comment le vœu doit s'achever. En particulier, un Nazarite ne devra pas croiser un homme mort, sous peine de devoir rompre son vœu. On retrouve cette idée dans un certain nombre de chansons, illustrée par cette phrase : « rasta don't go to no funeral », soit « le rasta n’assiste à aucune funéraille ». D'une manière générale, la mort constitue un tabou pour les rastas, et ils n'abordent ce thème que d'une façon très spirituelle et assez difficile à appréhender pour le non-initié.

L'application stricte de ce vœu au mode de vie rasta n'est pas sans porter à discussion. Avant tout, ce texte et les modalités d'applications du vœu de Nazarite, comme pour beaucoup de textes de l'Ancien Testament, pose la question du décalage temporel et culturel. En effet il n'y a qu'à consulter les démarches à effectuer pour rompre le vœu pour comprendre qu'il ne saurait s'appliquer identiquement de nos jours[5]. Ensuite, ce vœu est bien censé être temporaire (sept ans), alors que le mode de vie rasta lui devrait pouvoir se pratiquer toute sa vie durant.

Ainsi, un autre point caractéristique des Nazarites est le port des dreads, port qui est source de beaucoup de polémiques.[réf. nécessaire] Le débat de savoir si les dreads sont nécessaires à un rasta est encore important de nos jours. Ainsi, certains rastas pensent qu'un rasta sans dreads n'en est pas un, d'autres, comme les membres des Twelve Tribes of Israël ou les Morgan Heritage (notamment avec le titre Don't Haffi Dread To Be Rasta) pensent le contraire. Enfin, il faut rappeler que le port des dreads est une mode qui s'est instaurée dans les ghettos de Kingston, par une génération de rastas apparue après la destruction du Pinacle. Le port des dreads n'était pas initialement la marque des adeptes de rasta, qui étaient alors les barbus car ils se laissaient pousser la barbe. Ainsi la réponse à la nécessité du port des dreads doit être trouvée par chacun ; mais de nombreux rastas pensent que cette coiffure ne codifie plus l'appartenance à leur mouvement.

Le régime Ital

Les rastafaris suivent en général un régime appelé Ital, et dont la norme est végétarienne [6],[7] ou végétalienne/végane [8], afin de ne pas faire du corps un « cimetière » [9]; ils évitent aussi d'absorber de la nourriture qui a été artificiellement préservée, aromatisée ou altérée chimiquement. Le refus de viande (voire de laitage) dans le rastafarisme se réfère aux écrits bibliques :

«  וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, הִנֵּה נָתַתִּי לָכֶם אֶת-כָּל-עֵשֶׂב זֹרֵעַ זֶרַע אֲשֶׁר עַל-פְּנֵי כָל-הָאָרֶץ, וְאֶת-כָּל-הָעֵץ אֲשֶׁר-בּוֹ פְרִי-עֵץ, זֹרֵעַ זָרַע: לָכֶם יִהְיֶה, לְאָכְלָה »

« Dieu ajouta : « Or, je vous accorde tout herbage portant graine, sur toute la face de la terre, et tout arbre portant des fruits qui deviendront arbres par le développement du germe. Ils serviront à votre nourriture. » »

— La Genèse 1:29 [10].

« וּלְכָל-חַיַּת הָאָרֶץ וּלְכָל-עוֹף הַשָּׁמַיִם וּלְכֹל רוֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר-בּוֹ נֶפֶשׁ חַיָּה, אֶת-כָּל-יֶרֶק עֵשֶׂב, לְאָכְלָה; וַיְהִי-כֵן »

« « Et aux animaux sauvages, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se meut sur la terre et possède un principe de vie, j'assigne toute verdure végétale pour nourriture. » Et il en fut ainsi. »

— La Genèse 1:30 [10].

Concepts et pensées

Il n'existe aucune doctrine rasta écrite, ni même de synthèse générale. Les concepts de la spiritualité rasta sont plutôt variés et de tradition orale. Le Kebra Negast qui retrace l'histoire de la dynastie salomonide éthiopienne, jusqu'au Négus (Hailé Selassié), est un ouvrage très considéré par les éthiopiens amhara, et de référence pour les rastas, qui se considèrent éthiopiens. Un grand nombre des concepts de la philosophie rasta (paix et amour) ont directement inspiré les artistes reggae dans les textes de leurs chansons. On peut proposer quelques exemples très importants.

Le vocabulaire rasta

Le mouvement rasta est un mouvement de rébellion et de libération des consciences. Ainsi, le vocabulaire et le parler font intimement partie des champs de bataille du mouvement. C'est ainsi que les rastas ont développé un nombre important de jeux de mots plus ou moins évidents qui sont autant de façons de marquer et de frapper les esprits sur les concepts qu'ils soutiennent. Ceci tend à créer un patois propre à la culture rasta, permettant aux différents initiés de se reconnaître et de communiquer entre eux. On peut en proposer une liste non exhaustive:

I and I, ou l'unité dans la diversité

L'usage du pronom I et surtout du pronom I and I pour désigner le locuteur est une habitude extrêmement répandue parmi les rastas. En effet, ceux-ci considèrent chaque personne comme étant l'élément d'un tout. Ainsi, dans la tradition, la moitié de la Bible n'a pas été écrite, et réside dans le cœur de l'Homme. De cette manière, si un rasta écoute son cœur, quoi qu'il connaisse de la Bible écrite, il saura reconnaître et écouter le message divin.

Les deux I représentent ainsi le soi commun pour le premier, et, pour le second, le soi divin, en connexion avec Jah. Beaucoup d'autres expressions rasta font ainsi référence à ce concept, comme « each and everyone », et le fameux « stick a bush », qui a inspiré un titre homonyme des Gladiators, littéralement : every hoe has its stick in the bush, soit chaque feuille a sa place sur le buisson, chaque feuille a sa diversité, mais est membre du même arbre, dans lequel coule la même sève.

Ce concept est fondamental pour expliquer l'unité rasta malgré les différentes croyances et idées.

Isms, Skisms

Bien que corollaire du concept précédent, il paraît important d'éclaircir cette notion tant elle est importante et parce qu'elle justifie la négation de l'emploi du terme rastafarisme, pourtant correct en langue française.

De la même manière que les rastas considèrent l'unité à travers la diversité, ils rejettent tout le vocabulaire en -isme, comme capitalisme, communisme, christianisme, etc. En effet, ces mots sont vus comme la manière qu'a Babylone de regrouper les gens et d'établir des barrières entre eux, rendant toute communication vaine, et entraînant la méconnaissance et l'intolérance. « We don't want your Ism-Skisms » signifiant que l'on refuse les catégorisations, qui sont sources de schismes entre individus.

Autres mots du vocabulaire rasta

Les rastas vont ainsi inventer un grand nombre de mots qui reflètent leur façon de voir le monde :

  • Inity au lieu de Unity, le pronom « you » marquant l'exclusion. Mais aussi « I » comme « high », élevé, subtil : « Car le I est droit, et le U est tordu » (Barry Chevannes).
  • Overstand au lieu d’Understand, « understand » signifiant littéralement « se tenir en dessous » et donc « se soumettre ».
  • Shitstem au lieu de System
  • Politricks pour Politic
  • Iration pour création

Voir aussi patois rasta.

Retour en Afrique - « Repatriation »

Pour les rastas, leurs racines sont en Afrique, dont ils ont été arrachés pour être mis en esclavage dans la Babylone moderne. Ainsi, l'accomplissement des Écritures implique le retour à la terre promise, qui est pour eux l’Éthiopie.

Cette référence à l’Éthiopie comme terre promise et non d'Israël s'explique par plusieurs références, bibliques comme traditionnelles. Tout d'abord, les rastas se souviennent de la Reine de Saba, Makheda, reine éthiopienne ayant visité le roi Salomon, dont elle aurait eu un fils, Menelik, selon la tradition. De même, l'Arche de l'Alliance, contenant les tables de la Loi et le bâton d'Aaron, dont la Bible perd la trace après Salomon, se trouverait aujourd'hui dans une chapelle de l'église orthodoxe Éthiopienne, apportée directement par Ménélik Ier. Salomon a confié l'arche d'alliance à son fils aîné, selon la tradition hébraïque, pour qu'il la préserve des convoitises. Menelik est reparti de Jerusalem, accompagnés de plusieurs prêtres de haut rang, dont les Falashas, Juifs noirs d’Éthiopie sont les descendants.

Enfin, la prophétie annonçant le couronnement d'un roi en Afrique, accomplie par l'avènement au pouvoir de Hailé Sélassié, acheva de confirmer l’Éthiopie comme la terre promise, Zion, le Sion (prononcé Zayan en anglais) chanté par les psaumes.

Il faut également noter que la version anglaise de la Bible utilise le terme « Æthiopia » pour désigner ce qui est aujourd'hui le continent africain et non le mot Afrique qui désignait la province romaine d'Afrique en latin. L'origine du mot « Ethiopia » n'est pas connue avec certitude. Selon les sources, elle pourrait venir du grec ancien Aithiops (Αἰθίοψ), signifiant « au visage brûlé », ou bien être dérivé de Ityopp'is un fils de Koush inconnu de la Bible, qui selon la légende fonda la ville d'Axoum. Voir l'article Éthiopie pour plus de détails.

Rastas et hippies

Le mouvement rasta est souvent vu comme une variante locale de la grande vague hippie qui eut lieu dans le monde occidental au cours des années 1970. Le message rasta se retrouve alors vu comme une manifestation d'amour et de paix universelle, comme prôné par les hippies.

Bien que fondamentalement un message de paix et d'amour, le message rasta ne peut absolument pas se résumer à eux seuls. En effet, le mouvement rasta est avant tout un mouvement d'émancipation des consciences, et, surtout de dénonciation des dérives d'un système. De même que le reggae est une musique de rebelle, comme chanté par Bob Marley, le message rasta est avant tout un message de rupture et de rébellion spirituelle.

Si cette rébellion spirituelle est souvent assimilée à une forme d'action pacifique à l'image des mouvements de Gandhi ou de Martin Luther King, ce n'est pas vrai en général. Peter Tosh, souvent qualifié du Malcom X rasta, ne constatait-il pas que tout le monde veut la paix alors que personne ne désire que justice soit faite ? (« Everyone is crying out for peace, none is crying out for justice » - Equal Rights, 1977).

Enfin, les rastas ont un fort attachement aux textes sacrés, à la méditation religieuse et recherchent en permanence à se rapprocher du lien ancestral qui les unit à l'Afrique et à leurs origines. En particulier, la considération des femmes et des homosexuels est abordée sous un angle respectivement phallocrate et homophobe.

Il ne s'agit pas non plus de voir dans les rastas de dangereux rebelles prêts à prendre les armes pour détruire la société moderne en vertu de valeurs obscurantistes, car ce n'est absolument pas le cas. Les rastas sont en majorité de paisibles personnes. Simplement, et la musique le montre bien, le message rasta est plus proche d'un message de paix universel que d'un message de résistance, comme le reggae est plus proche du punk que du rock progressif...

Les "Rastas" n'ont rien à voir avec les "Rastafaristes"!!!...très loin de là!

Ouverture de la culture rastafari au reste du monde

Initialement confiné au sein des communautés rastafari, le message s'est petit à petit répandu dans le monde, en partie à travers la musique reggae et le style de vie "livity" (inspiré des ordinances du Lévitique biblique) représenté par le chanteur Bob Marley. La première étape déterminante a été l'ouverture aux jeunes des ghettos de Jamaïcains, formés par l'exode rural, et remplis de jeunes essayant d'échapper à la délinquance, ne pas devenir des rude boys. La musique étant, à cette époque, très importante dans la culture populaire, le message s'est ensuite naturellement adapté aux compositions de l'époque. On est ainsi progressivement passé du rock steady, aux paroles axées sur les relations amoureuses puis à une musique plus spirituelle, le roots reggae. On constate très bien ce changement avec des artistes comme Ken Boothe, Wailers ou encore Max Romeo.

Enfin, l'avènement du reggae comme musique populaire internationalement a permis l'expansion du message dans le monde entier séduisant des gens de tous les continents. Ceci n'est pas sans poser des questions, en particulier sur la pertinence du message reçu, et sur son adaptation aux autres populations. En effet, les racines africaines d'un rastafari noir sont peut-être plus évidentes que celles d'un européen blanc… De plus, une critique souvent formulée à l'encontre des jeunes gens européens blancs portant les dreadlocks est la dilution du message, celui-ci se teintant d'une couleur hippie plutôt éloigné du message d'origine. Ainsi, la question de la possibilité de s'affirmer rasta lorsque l'on est blanc et européen est toujours ouverte, tout individu ayant la possibilité de ressentir un besoin inconscient de revenir à un mode de vie et de pensée plus authentiques. Rastafari ne se borne pas à des limites ethniques, le mouvement se base sur une « livity », manière de vivre et de se comporter qui remonte à la création de toute chose dont celle de l'Homme. La pensée, la spiritualité rastafari se veut universelle.

Ainsi, il serait erroné de considérer que la philosophie rastafari n'est pas reconnue en dehors de la Jamaique, et il est tout à fait possible de s'en inspirer de manière plus ou moins importante. Par exemple Max Cavalera, ancien chanteur du groupe de metal Sepultura et actuel chanteur de Soulfly s'inspire largement de la philosophie rastafari dans ses paroles (I and I, Tribe, etc.) alors qu'il est blanc et qu'il pratique une musique, en dépit de quelques emprunts, très éloignée du reggae.

Développement du mouvement

En France, les "Rastas" se sont à plus de 75% divisés en deux groupes: -les "Rastas internationaux" -les "Rastas français"

Les "Rastas français" se distinguent par: -le refus d'être les enfants de guerriers -le refus de considérer le mouvement comme une religion

Depuis 1965 ils ont comme principle de démontrer la sagesse par la cohésion et la sociabilité, que par la prière. Ces nouveaux "Rastas" ont leur propre communauté nommée "Rasta De France" et n'ont aucun leader.

Ils développent un nouveau réseau basé sur l'entraide et la communication via la "Communauté Officielle" nommée: RASTA DE FRANCE.

Voir aussi

Notes et références

  1. Jusqu'au milieu du XXe siècle, rasta était l'abréviation de rastaquouère. Ce sens tend à se perdre avec la montée du mouvement rastafari, mais une certaine confusion entre les deux sens persiste parfois de nos jours, par exemple quand on qualifie de rasta l'apparence d'une personne.
  2. Precision car la référence de relation entre le shivaïsme et le rastafarisme semble scabreuse. Traduction de l'introduction de l'article spiritual use of cannabis :
    Le cannabis a une histoire antique liée a l'utilisation rituelle pour les transes incluant les drogues, et est trouvé dans des cultes pharmacologiques dans le monde entier. Les graines de haschisch découvertes par des archéologues à Pazyryk suggèrent très tôt des pratiques cérémoniales par le Scythians du Modèle:IIème siècle av. J.-C, confirmant des rapports historiques précédents par Hérodote. En Inde, il a été engagé par des sadhus ambulant pendant des siècles et dans des temps modernes le mouvement rastafarien l'a embrassé. Quelques historiens et étymologistes ont prétendu que le cannabis a été engagé comme un sacrement religieux par des juifs antiques (les rastafariens aussi) et les soufis. La liaison entre le rastafarisme et le shivaïsme me semble, pour l'instant, uniquement liée aux points communs suivant, l'usage du cannabis et, peut-être, les dreadlocks (coiffure portée en Inde depuis la nuit des temps par les ascèses qui ne se lavaient ni ne coupaient leurs cheveux (et donc avaient des dreads à la longue).
  3. Extrait de la chanson Get Up, Stand Up, de Bob Marley et Peter Tosh, sur l'album Burnin'
  4. Chimpweya, James : The Rasta and the Nazarite Vow, Nation on Dunday (5 novembre 2010). Consulté le 28 novembre 2010.
  5. Nombres 6, 13-21 [lire en ligne] 
  6. http://www.youtube.com/watch?v=0OIzAF1I7g8
  7. http://web.archive.org/web/20041016002852/http://debate.uvm.edu/dreadlibrary/sulick.html
  8. http://www.youtube.com/watch?v=weNYDGFuoW4 1:56
  9. http://books.google.com.br/books?id=BSxNwCzMZ3wC&pg=PA81&lpg=PA81&dq=%22Ital+food%22&source=web&ots=b7pkbu-ZR1&sig=bByHO5ikAljrqBpUT8yNh7SRPiI&hl=en&sa=X&oi=book_result&resnum=8&ct=result#v=onepage&q=%22Ital%20food%22&f=false
  10. a et b http://www.sefarim.fr/

Bibliographie

  • Lloyd Bradley, Bass Culture
  • Barry Chevannes, Rastafari
  • Moise Culture, Zion : la foi des rastas
  • Hélène Lee, Le Premier Rasta
  • Boris Lutanie, Jah Rastafari - Abécédaire du mouvement rasta
  • Youmin HO-SING-MING, Le mouvement rasta à la Jamaïque - approche sociologique, Université de Bordeaux II sociologie, 1983
  • Youmin HO-SING-MING, Le mouvement rasta à la Jamaïque - de sa naissance à nos jours, Université de Bordeaux II sociologie, 1984
  • Giulia Bonacci, Exodus! L'histoire du retour des rastafariens en Éthiopie
  • Liste de livres consacrés au reggae et au mouvement rastafari
  • RASTA DE FRANCE, La Communauté Officielle Rasta De France - née le 3/05/2011, Fondée par Thibaut-Marc CAPLAIN et Isabelle DEMETTRE

Liens externes

  • Article général sur les rastas (en référence à l'ouvrage Tendance rasta) : [1]
  • Article sur l'utilisation spirituel du cannabis (spiritual use of cannabis): [2]



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mouvement rastafari de Wikipédia en français (auteurs)

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