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Moustiers-Sainte-Marie
Moustiers-Sainte-Marie
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Moustiers-Sainte-Marie Code Insee abr. 04135 Code postal 04360 Maire
Mandat en coursAlain Archiloque
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 696 hab. (2006) Densité 8 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 474 m — maxi. 1729 m Superficie 87,97 km² Moustiers-Sainte-Marie (Mostiers Santa Maria en provençal selon la norme classique et Moustié-Santo-Mario selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Moustiérains.
Blotti contre un escarpement rocheux, Moustiers est souvent comparé à une crèche avec son étoile suspendue dans le vide[1], et fait partie des plus beaux villages de France et du Parc naturel régional du Verdon.
Sommaire
Géographie
À la rencontre des grandes routes touristiques du Verdon, en aval du fameux canyon, cette localité, bien connue des amateurs de céramique, constitue un site exceptionnel.
Depuis la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir située au sommet du village, on peut admirer un immense panorama sur la vallée de la Maire et le plateau de Valensole.
Le village est dominé par deux hautes falaises entre lesquelles coule un torrent, le Riou. Ces deux falaises sont reliées entre elles par une chaîne de fer forgé, longue de 227 mètres à laquelle est suspendue une étoile dorée. Selon Frédéric Mistral, cette chaîne aurait été scellée entre les deux rocs sur l'initiative du chevalier de Blacas de retour de la croisade. Prisonnier des Infidèles à Damiette (Syrie), il avait fait le vœu, le jour où il serait libéré, de tendre cette chaîne et d'y suspendre l'étoile à seize branches, emblème de sa famille.Hameaux
Géologie
Communes limitrophes [2]
Histoire
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (ecclesia Sancte Marie in Monasterio) en 1009, désigne le monastère fondé au VIe siècle[3]. Il devient Moustiers-Sainte-Marie en 1848[4].
Moyen Âge
La petite ville de Moustiers, fondée au Ve s. par une colonie de moines, connut une grande renommée aux XVIIe s. et XVIIIe s. Selon la tradition, un religieux, venu de Faênza (Italie), aurait appris à un potier de la ville le secret du bel émail blanc laiteux qui devait assurer avec le bleu dit «de Moustiers » la réputation des faïences locales. À la fin du XVIIIe s. douze ateliers fonctionnaient. Puis les fours s'éteignirent un à un, le dernier en 1873. Marcel Provence entreprit, en 1925, de faire renaître à Moustiers l'art de la faïence. Il construisit un four et, avec le concours d'artistes décorateurs et d'artisans qualifiés, en fit sortir une production originale, inspirée de la fibre et des insectes du pays.
La ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution[5].
Révolution française
À la veille de la Révolution, la ville compte une loge maçonnique[6] (p 292). Une société patriotique y est rapidement créée : elle fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant juin 1792[7]. Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société[8].
Économie
L’économie de Moustiers-Sainte-Marie est fondée essentiellement sur le tourisme, qui permet de faire fonctionner commerce, de l'artisanat, de la production de la lavande (miel, distillerie...).
Le secteur agricole est fondé sur le pastoralisme et l’oléiculture, avec une oliveraie qui compte 20 000 pieds. L’huile d'olive produite est intégrée dans l'AOP "Huile d'olive de Haute-Provence"[9].
Article détaillé : Faïence de Moustiers.Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
d’azur à deux rochers d’argent, mouvants des flancs, sur une terrasse de sinople, entre lesquels sont posées en fasce deux fleurs de lys d’or, accompagné en chef d'une chaîne d’argent reliant les cimes des deux rochers, au milieu de laquelle est suspendue, par un chaînon du même, une étoile d’or[10]Administration
Liste des maires successifs[11] Période Identité Parti Qualité mars 2001 mars 2008 Fred Single PS mars 2008 Alain Archiloque DVG Démographie
Population sous l’Ancien Régime Date 1315 1471 Population en feux[12] 500 162 Courbe d'évolution démographique de Moustiers-Sainte-Marie depuis 1793
Lieux et monuments
L’église paroissiale Notre-Dame est classée monument historique. Sa construction est bien connue : elle est ordonnée par le cardinal Pierre de Pratis, entre 1336 et 1361. Seul le chœur est construit, sur une longueur de quatre travées, voûtées de croisées d'ogives, avec deux bas-côtés. La nef est raccordée au chœur sans être dans le même axe. Les chapiteaux sont ornés de feuilles de chêne[16]. Le clocher est ajouré d'arcades romanes soutenues par de fines colonnettes.
La chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir, ou d’Entremont, possède un porche roman, dominé par un petit clocher de même époque ; la porte de bois date de la Renaissance. À l'intérieur, les deux premières travées de la nef sont romanes, les deux autres gothiques ainsi que l'abside. C'était autrefois un "sanctuaire à répit".
Le musée des faïences présente dans trois salles des collections de moules et d’appareils utilisés pour la fabrication des anciennes faïences ; des faïences des différentes époques du vieux Moustiers, parmi lesquelles de belles pièces décorées des XVIIe et XVIIIe siècles, œuvres des maîtres Clérissy, Olérys, Ferrat ; des objets et des souvenirs relatifs à la région et à l'histoire de Moustiers depuis l'époque romaine.
L’étoile de Moustiers est accrochée à une chaîne, tendue entre deux montagnes, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Selon la légende, il s'agit d'un ex-voto : le duc de Blacas, qui fut fait prisonnier à la croisade par les sarrasins à Damiette, fit la promesse de dédier un monument à la Vierge s'il revenait un jour en son fief. Revenu sain et sauf, il a tenu sa promesse et a fait suspendre une étoile à seize branches, emblème de sa famille. La chaîne pèse environ 400 kg et l'étoile a un diamètre de 80 cm. L'étoile que l'on peut admirer aujourd'hui n'est pas l'étoile originale mais celle qui a été restaurée en 1882; en effet elle n'a maintenant que cinq branches. Il y a une dizaine d'années, l'étoile s'est décrochée et a été retrouvée au fond du ravin. Les habitants se sont cotisés et un mois après elle a été redorée et remise en place.
- Musée archéologique fondé en 1930[17]
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Faïence de Moustiers
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
- Site officiel de la ville
- Office de Tourisme
- Moustiers-Sainte-Marie: Gallery d’images
- Moustiers-Sainte-Marie sur le site de l'Institut géographique national
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p.
Notes
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 340
- ↑ Magazine Conseil général, juillet-août 2008, p 7
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 27445, p 1518
- ↑ EHESS, notice communale de Moustiers-Sainte-Marie sur la base de données Cassini, consultée le 27 juillet 2009
- ↑ La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 107
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 292
- ↑ Patrice Alphand, op. cit. p 296-297
- ↑ Alphand, p 333
- ↑ Huile d'olive de Haute-Provence
- ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 167
- ↑ INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
- ↑ Moustiers-Sainte-Marie sur le site de l'Insee
- ↑ EHESS, notice communale de Moustiers-Sainte-Marie sur la base de données Cassini, consultée le 27 juillet 2009
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 173
- ↑ Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 58
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