- Mouche de l'inule
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Mouche de l’inule Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Pterygota Infra-classe Neoptera Ordre Diptera Sous-ordre Brachycera Infra-ordre Muscomorpha Famille Tephritidae Genre Myopites Nom binominal Myopites stylata
(Fabricius, 1794)Synonymes - Myopites limbardae Schiner, 1863
- Stomoxys stylatus Fabricius, 1794
La Mouche de l’Inule (Myopites stylata) est un parasite de l'Inule visqueuse. Elle n'a aucune incidence économique connue.
Sommaire
Diffusion et importance
La mouche de l'Inule a longtemps été considérée comme ayant la même importance que la plante dont elle est l'hôte, l'Inule visqueuse, une mauvaise herbe. Cette espèce semble être associée à un seul hôte et disparaît quand l'Inule est arrachée.
Morphologie
C'est une mouche de petite taille caractérisée par un labium inférieur assez long et par des ailes maculées. La femelle est dotée d'un ovipositeur de grande taille.
Biologie
Myopites pond ses oeufs dans les capitules de l'Inule visqueuse (Dittrichia viscosa, syn. Inula viscosa (L.)) qui se transforment en une galle caractèrisée par des protubérances en forme de cheminées. Les larves se développent et peuvent y demeurer jusqu'à la fin la floraison de l'année en cours. Au printemps suivant, les insectes parfaits (imagos) émergent par les cheminées de la galle.
Parasitoïdes
Il existe un groupe important de parasitoïdes de Téphritidés parasites de fruits[1].Myopites attire ainsi, comme les autres Téphritidés, un certains nombre d'hyménoptères. Les galles sont parasitées et une partie des larves sert de proie à ces hyménoptères (Eupelmidae, Eurytomidae, Eulophidae, Pteromalidae, Torymidae). Les études réalisées par le CSIC ont montré que ces parasitoïdes émergeaient des galles mises en incubation[2].
Rôle en oléiculture
Myopites est parasitée, en particulier par Eupelmus urozonus à partir de la fin de septembre, période pendant laquelle la galle n'est pas entièrement lignifiée. Le prédateur poursuit son action sous forme de larve ectophage tout au long de l'hiver dans les galles sèches qui finissent par tomber au sol. Au printemps, Eupelmus va aller parasiter tout autre hôte disponible jusqu'au mois de juillet où il s'attaque à Bactrocera oleae (Mouche de l'Olive). Fin octobre, début novembre, Eupelmus va sur les galles de Myopites sur l'Inule, avant que les galles achèvent leur durcissement.
Selon des travaux récents menés en Espagne[3], les parasitoïdes suivants ont été observés, émergeant de galles de Dittrichia viscosa incubées en laboratoire :
- Eurytomidae : 52,
- Ptéromalidae : 17,
- Eupelmidae : 22,
- Torymidae : 15
et seulement 5 Myopites stylata.
La conclusion de l'auteur est « On peut donc espèrer de ce taux de parasitisme un effet également non-négligeable sur les populations de mouche [de l'olive] sous réserve que les Inules soient préservées assez longtemps et que les vergers ne soient pas trop traités aux insecticides. Rappelons que le Spinosad est efficace sur les Hyménoptères ! ». Ces quatre groupes de parasitoïdes sont des Hyménoptères Chalcididés.
Références
Notes
- Université du Texas A&M : Parasitic Hymenoptera Research Labs. Mis en ligne le Sat Aug 27 2011
- voir Sol Franco-Mican (2008)
- Sol Franco-Mican et al. (trad. Raymond Gimilio, illustré par François Warlop (GRAB)), « Observation du complexe parasitaire de l'Inule visqueuse en Espagne et ses méthodes de propagation », dans Le Nouvel Olivier, vol. 66, 2008, p. 4-7 page 7
Liens externes
- Agricoltora biologica & SINAB
- Fauna Europaea
- F. Warlop, Limitation des populations de ravageurs de l’olivier par le recours à la lutte biologique par conservation. Cahiers Agricultures vol. 15, n° 5, septembre-octobre 2006
Bibliographie
- Raymond Gimilio, « L'inule visqueuse et la lutte biologique en oléiculture », dans Ann. Sté. Horti. et Hist. Nat. Hérault, vol. 150, 2010, p. 70-76
- Sol Franco-Mican et al. (trad. Raymond Gimilio), « Observation du complexe parasitaire de l'Inule visqueuse en Espagne et ses méthodes de propagation », dans Le Nouvel Olivier, vol. 66, 2008, p. 4-7
Catégories :- Tephritidae
- Hyménoptère (nom vernaculaire)
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