- Monument de Combeauvert.
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Massacre de Combeauvert
Le Massacre de Combeauvert s'est situé le 9 juin 1944 à Janaillat , commune du département de la Creuse et de la région Limousin.
Sommaire
Contexte historique
La division Das Reich
Pour consulter un article plus général, voir : Waffen-SS.Article détaillé : 2e division SS Das Reich.Au début de 1944, après avoir subi de lourdes pertes sur le front de l'Est, la 2e division blindée SS Das Reich, sous le commandement du Gruppenführer Heinz Lammerding, est regroupée dans la région de Montauban, pour être reformée en prévision d'un débarquement allié quelque part sur le front Ouest. Elle est composée de 18 000 hommes appuyés de blindés légers et de chars.
Cette division présente les quatre critères déterminants pour devenir les auteurs de massacres en France, tels que définis par Peter Lieb : ses membres sont imprégnés par l'idéologie nationale-socialiste, ils ont combattu sur le front de l'Est, se perçoivent comme une unité militaire d'élite et ont déjà participé à des opérations de lutte contre les partisans[1].
Au lendemain du débarquement de Normandie, elle reçoit l'ordre de se positionner dans la région entre Tulle et Limoges pour y réduire les maquis qui, depuis l'annonce du débarquement allié, ont intensifié les actions de sabotage et de harcèlement des garnisons allemandes. C'est le régiment Der Führer qui est chargé de préparer l'arrivée de la division.
La lutte contre les partisans est régie par des ordres émis début 1944, connus sous le nom d’ordonnance Sperrle, du nom du Maréchal, adjoint au haut commandement de l'Ouest. Selon ces ordres, la troupe est tenue de riposter immédiatement aux attaques terroristes en ouvrant le feu et si des civils innocents sont touchés, c'est regrettable, mais la responsabilité en incombe exclusivement aux terroristes ; les zones doivent être bouclées et tous les habitants, quels qu'ils soient, arrêtés ; les maisons qui ont abrité des partisans doivent être incendiées. L'ordonnance poursuit en précisant qu'« il ne faut punir que le chef manquant de fermeté et de résolution car il menace la sécurité des troupes qui lui sont subordonnées et l'autorité de l'armée allemande. Face à la situation actuelle, des mesures trop sévères ne peuvent entraîner de punitions pour leurs auteurs »[2]. Les ordres particuliers du commandant de la division apportent des précisions tactiques : « Les forces de la Résistance doivent être anéanties par des manœuvres d'encerclement »[3]. Le 5 juin 1944, le général Lammerding fait approuver par sa hiérarchie un programme répressif qui reprend les mesures mises en œuvre en Europe de l’Est et à l'arrière du front dans la lutte contre les partisans à partir de 1941[4]. Ce programme prévoit notamment des actions de contre-propagande et de discrimination, « actions ayant pour but de monter la population contre les terroristes » ; il prévoit aussi des arrestations massives et préventives, l'occupation de localités et le ratissage de zones, la réquisition de véhicules. Il précise enfin « l'annonce et l'exécution de la disposition que, pour chaque Allemand blessé et pour chaque Allemand tombé, 10 terroristes seront pendus (et non fusillés). L'exécution par pendaison n'est pas usuelle dans la justice française. Par son application aux terroristes, ceux-ci seront discriminés et exclus de la communauté du peuple français »[4].
La répression allemande en Creuse
Description
Le 9 juin 1944, la commune de Janaillat subit la répression d'un bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier Der Führer appartenant à la Panzerdivision Das Reich de la Waffen-SS, célèbre par les massacres de Tulle et Oradour sur Glane, en route vers la Normandie[5] : 31 jeunes maquisards furent exécutés au lieu-dit Poteau de Combeauvert[6].
Mémoire
Le monument de Combeauvert est érigé pour leur mémoire en 1947 à l'initiative de Prosper Coucaud le maire de Janaillat. La sculpture est de Paul Putois[7]
A voir
Liens internes
- 2e division SS Das Reich
- Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Seconde Guerre mondiale
Notes et références
- ↑ Peter Lieb, Répression et massacres. L’occupant allemand face à la résistance française, 1943-1944, in Gaël Eismann et Stefan Maertens (dir.), Occupation et répression militaires allemandes, 1939-1945, Autrement, coll. Mémoires/Histoire, Paris, 2006, p. 181
- ↑ P. Lieb, op. cit, p.176-177
- ↑ Guy Penaud, La "Das Reich" 2e SS Panzer Division, La Lauze, 2005 (ISBN 2912032768), p.65-8, 109-57, 175-231
- ↑ a et b Jean-Jacques Fouché, Oradour, Paris, Liana Lévi, 2001, p. 55-56
- ↑ Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, éd. Autrement, Paris, 1994, réimp. 2004 (ISBN 2-7467-0495-1), p 43
- ↑ Guide des lieux de mémoire
- ↑ GenWeb
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