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Montriond
le village de Montriond
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Arrondissement Arrondissement de Thonon-les-Bains Canton Canton du Biot Code commune 74188 Code postal 74110 Maire
Mandat en coursGeorges Lagrange
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée d'Aulps Démographie Population 769 hab. (1999) Densité 31 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 877 m — maxi. 2340 m Superficie 24,71 km2 Montriond est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Montriond est située en vallée d'Aulps, dans le massif du Chablais.
Toponymie
L'actuel nom du village est issu de deux mots latins signifiant "Montagne ronde". Pourtant, Montriond a longtemps été appelé Chairavaux. Ce dernier nom a deux origines probable. Il aurait été donné par les moines de l'abbaye cistercienne Sainte-Marie d'Aulps en hommage à leur abbaye mère, Clairvaux (Claravallis). Il peut aussi désigner une "Vallée des pierres" (Caravallis)[1].
Histoire
Montriond est cité pour la première fois en 1181 dans un grand privilège adressé par le pape Alexandre III à l'abbaye d'Aulps sous la forme grangiam de Caravalle , « grange de Chairavaux »[2]. Les granges constituaient les rouages essentiels de l'économie des monastères cisterciens. Le terme grangia désignait à la fois les bâtiments d'exploitation et l'ensemble de leurs dépendances foncières (alpages, vergers) et immobilières (moulins, battoirs, étables). En 1253, les abbés de la puissante abbaye cistercienne Sainte Marie d'Aulps, (distante de 4 km de Montriond) achetèrent tous les droits de justice pesant sur les familles de Montriond au sire Aimon II de Faucigny. Le village fut dès lors intégré dans cette seigneurie ecclésiastique et forma avec le village de Morzine une des métralies (circonscription judiciaire et fiscale) de l'abbaye. Jusqu’au départ des moines cisterciens en 1792, les destinées du village se trouvèrent étroitement liées à celle de l’abbaye d’Aulps.
D’après les chartes médiévales, les habitants de Montriond étaient qualifiés de « jomarons ». Ils appartenaient à une sorte de société d’entraide pour l’exploitation des alpages dont les aspects les plus marquants étaient des prêts de bêtes de labour ou la mise en commun des fruits du lait. Il s’agissait d’une forme très originale de groupement pastoral dont le but était d’optimiser l’exploitation de l’alpage et de protéger les plus faibles de ses membres. Cette organisation primitive de la communauté villageoise se confondra plus tard avec les confréries[3].
Après la création de la paroisse en 1717, Montriond forma une communauté indépendante de Saint-Jean-d'Aulps en 1740.
Héraldique
Les Armes de " Montriond "se blasonnent ainsi :D'or à un coupeau de sinople issant d'une mer ondée d'argent, chaussé aussi de sinople, au chef de gueules chargé d'une croisette tréflée aussi d'argent accostée à dextre d'une rose du champ et à senestre d'un cœur du même.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1881 1892 Sieur Claude François Garnier (Docteur) mars 2001 mars 2008 Roger Lanvers mars 2008 en cours Georges Lagrange Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1790 1807 1888 1904 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 650 783 519 708 567 654 501 479 536 563 562 653 769 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Médias
- Télévision locale : TV8 Mont-Blanc
Lieux et monuments
- Lac de Montriond : En quittant le village de Montriond, sur la droite, on découvre le lac de Montriond. Ce très beau lac est encaissé dans une profonde vallée au pied de la Pointe de Nantaux. Sa formation est due à un éboulement de blocs partis en rive droite de la Dranse. Cet évènement est lié à un glissement des matériaux couche sur couche des calcaires de la Nappe et de les Brèche. L'analyse dendrochronologique des bois fossiles mis au jour à la base des dépôts lacustres indique que le lac s'est formé dans la seconde moitié du XVe siècle[5].
- Les Lindarets : En continuant après le lac de Montriond, on peut accéder au hameau des Lindarets appelé aussi village des chèvres. Déposés par cars, les touristes sont invités à acheter des cacahuètes pour les donner à manger à des chèvres.
Notes et références
- A la découverte d'une vallée alpine. les Gets, Morzine-Avoriaz, Vallée d'Aulps. Les cahiers d'histoire, culture et patrimoine, p. 10.
- Delerce (A.), ' 'Recherches sur le chartrier d'Aulps. Reconstitution, édition et commentaire des chartes d'une abbaye cistercienne de montagne (1097-1307) ' ', thèse de l'EHESS, 2009, vol. 2, p. 270-272, n° 32
- DUPARC (P.), “ Une communauté pastorale en Savoie, Cheravaux ”, dans Bulletin philologique et historique,1963, Paris, 1966, p. 309-330.
- Montriond sur le site de l'Insee
- Guyomard (Anne), Les lacs du Chablais "des glaciers à l'Eau, une géologie vivante", Gal Haut-Chablais, 2007, p. 8.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Montriond sur le site de l'Institut géographique national
- Le site de l'Office de Tourisme de la Vallée d'Aulps
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