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Montjustin-et-Velotte
Montjustin-et-Velotte Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Arrondissement de Vesoul Canton Canton de Noroy-le-Bourg Code Insee 70364 Code postal 70110 Maire
Mandat en coursBenoit Peton
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des grands bois Latitude
LongitudeAltitude 279 m (mini) – 396 m (maxi) Superficie 7,54 km² Population sans
doubles comptes125 hab.
(1999)Densité 16 hab./km² Montjustin-et-Velotte est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté. Elle fait partie du canton de Noroy-le-Bourg et de la Communauté de communes des grands bois.
Ses habitants sont les Montjustinois.[1]
Sommaire
Géographie
Situé sur les Plateaux calcaires de la Haute-Saône, le village est positionné entre les villes de Lure, distante de 17 kilomètres et de Vesoul, Préfecture de département, distante de 20 kilomètres. Villersexel, autre agglomération d'importance, se trouve à 10 kilomètres du village.
Le territoire de la commune se caractérise par la présence en son centre d'une butte, dominant des combes orientées au nord-est, nord et sud-est.
Le Lauzain, affluent de l'Ognon, coule du nord au sud, à l'est du territoire.
Communes limitrophes de Montjustin-et-Velotte Lievans Mollans Arpenans Autrey-lès-Cerre Borey Oricourt Histoire
Le nom du village serait d'origine gallo-romaine, mons signifiant hauteur et Justinus étant l'identité d'un des premiers occupants des lieux. Velotte, d'origine identique, proviendrait du latin villa, correspondant à une exploitation rurale.
Antiquité
Le territoire a été occupé dès l'époque gallo-romaine, ainsi que l'a démontré la découverte dans les années soixante d'un fanum, au nord de la commune au lieu-dit le Fenis. Ce site a révélé la présence, lors de sa fouille, de nombreuses monnaies s'échelonnant de l'époque gauloise à celle de l'empereur Trajan, de fibules, de céramique et d'une sculpture grossière d'un bovidé. Les trouvailles ont été déposées au musée de Vesoul[2]. Deux autres sites de la même époque ont été repérés par prospections, l'un à proximité du temple et l'autre au sud du village au lieu-dit Combe la Grèle.[3] Ces éléments attestent de l'installation d'une population à partir du Ier siècle, s'expliquant par le passage dans le voisinage de voies romaines qui devaient conduire à la vallée du Rhin par la Trouée de Belfort.[4]
L'occupation du territoire s'est poursuivie à l'époque mérovingienne, un cimetière s'étant établi sur les ruines et aux alentours du fanum. Le mobilier des tombes, comportant essentiellement des objets de parure, a permis de dater son utilisation entre les VIIe et VIIIe siècles.[5]
Empruntée à Grégoire de Tours, une légende rapportée l'historien Suchaux raconte que c'est au château de Montjustin que vivait la princesse burgonde Clotilde, fille du Roi de Bourgogne Chilpéric. C'est donc là, ou dans la campagne environnante que vint Aurélien, chambellan de Clovis, déguisé en mendiant pour "repérer" la future femme du roi des Francs, puis l'enlever...[6]
Moyen Âge
Montjustin a été au Moyen Âge l'une des plus importantes possessions des Comtes de Bourgogne.
Hugues de Bourgogne, fils du Comte Hugues et de la Comtesse Alix , auquel échoit le domaine, prendra d'ailleurs le titre de sire de Montjustin. En 1292, il donne le château et ses dépendances à sa nièce Jeanne, fille du Comte Othon IV, au cas où il décèderait sans descendant. Dans son testament de 1312, il confirme ce leg aux héritiers de son frère. Les archives mentionnent l'existence d'un sérieux conflit l'ayant opposé à l'abbé de Luxeuil, au sujet de droits sur Amblans, Velotte et Bouhans, lors duquel il tint captif et prisonniers dans son château onze religieux pris en otage[7].
Les Comtes de Bourgogne étaient les suzerains des seigneurs locaux. La famille de Montjustin, dont certains membres sont connus du XIIe siècle au XVIe siècle, disparaît en 1531 avec le décès de Guillaume, Chevalier de Saint-Georges, qui n'eut que des filles. Les armoiries de cette famille étaient de gueules à la bande d'or côtoyée de deux bâtons de même[8]
Époque Moderne
La terre se divise ensuite en plusieurs seigneuries jusqu'au XVIIe siècle, où Nicolas François Millot rassemble les différentes portions. Elle est érigée en baronnie par lettres patentes de décembre 1746 en faveur de Guillaume Antide Millot. Une forte vindicte des habitants à l'égard de leur seigneur semble avoir existé, puisque le Baron Charles François Millot de Montjustin va être suspendu dans un puits durant la Révolution, entendant délibérer si on le laisserait tomber ou si on le ferait périr d'une autre manière. Il fut finalement libéré par une troupe de soldats de passage.[9]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Benoit Peton janvier 2003 mars 2008 Benoit Peton mars 2001 décembre 2002 Dominique Bevalot Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[10])1962 1968 1975 1982 1990 1999 156 166 145 137 122 125 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Il ne subsiste plus que quelques ruines de l'ancien Château féodal, érigé au sommet de la butte dominant la plaine qui s'étend au Nord en direction de Lure. Construit vraisemblablement au XIIe siècle, il a été détruit au cours des guerres qui ont affecté la région à la fin du XVe siècle. Il semble avoir été constitué de deux enceintes fortifiées. Des fouilles anciennes ont mis en évidence dans la partie Nord un mur muni de corbeaux indiquant la présence de salles en rez de chaussée encore enterrées le long de ce mur. Le site, couvert de végétation, mériterait d'être mis en valeur.[11]
- Château du XVIIe siècle sous le château féodal.
- L'église, placée sous la titulature de Saint Just, remonte au XIIe siècle mais elle a été fortement remaniée aux siècles suivants, l'imposant clocher coiffé d'une toiture pyramidale datant du XVe siècle. Les deux premières chapelles, situées sur le bas côté droit et dédiées à l'Assomption de la Vierge et à Saint Joseph, comportent d'intéressants retables en pierre du XVIIe siècle. L'ancienne croix monumentale du cimetière, datant du XVe siècle et mise à l'abri à l'intérieur de l'église, est composée d'un pied octogonal surmonté d'une lanterne à huit faces délicatement sculptée. La grille d'entrée est du XVIIIe siècle (1754). De nombreuses pierres tombales y sont conservées.
- Monument aux frères Doillon : située sur la route d'Autrey-lès-Cerre, cette stèle en granite a été érigée à la mémoire de Simon et Jean Doillon, tués en 1944 dans les combats de la Libération.
Personnalités liées à la commune
- Sainte Clotilde, princesse Burgonde puis femme de Clovis 1er, roi des Francs.
- Jacques Gustave Sidoine de Fitz-James 8e duc du nom, né à Paris le 12 février 1852, mort au château de Montjustin le 23 septembre 1906.
- Jean Doillon, né le 1er décembre 1911 à Montjustin, obtient le 2 septembre 1935 son brevet de pilote militaire et il effectue son service dans l'Armée de l'Air jusqu'au 15 octobre 1936. Ancien élève de l'École Nationale de la France d'Outremer, il est ensuite intégré dans les fonctions d'administrateur des colonies, tout en étant mis à la disposition du commandement de l'Air de l'Afrique Occidentale Française, ce qui le conduit à participer aux campagnes de 1940. En dépit de son âge, il réussit à être rappelé en activité le 10 décembre 1943 dans l'armée française de la libération. Après une formation à Bamako et à Meknès, il intègre le groupe de chasse 11/7 « Nice » le 1er juillet 1944 au grade de lieutenant. Il participe à la couverture du débarquement de Provence, puis à la libération de la France. Il remporte deux victoires aériennes contre des Messerchmitt 109 en octobre et décembre 1944. Il trouve la mort le 24 décembre 1944 aux commandes de son Spitfire dans les environs de Dunningen en Allemagne, dans un dernier combat où son adversaire est également abattu. Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume , il a été cité deux fois à l'ordre de l'Armée en étant décoré de la Croix de Guerre avec palme. Il a totalisé 50 missions de guerre.[12]
- Simon Doillon, né le 28 juin 1915 à Montjustin, entre dans la résistance active à partir de 1943. Devenu lieutenant des Forces Françaises Libres, son principal fait d'armes est d'avoir obtenu en août 1944 la désertion à Vesoul d'un bataillon d'infanterie SS composé d'ukrainiens et de polonais, fort de 820 hommes. Promu capitaine, il participe à leur tête à plusieurs attaques avant d'être nommé officier de liaison auprès d'un escadron de reconnaissance américain en septembre 1944. Il trouve la mort en opération le 7 octobre 1944 à Menil-sur-Belvitte dans les Vosges.[13]
- Charlotte Nessi ( ensemble justiniana )
Voir aussi
Notes et références
- ↑ http://fr.wiktionary.org/wiki/Montjustinois
- ↑ http://www.borplacal.com/Montjustin.htm
- ↑ Carte Archéologique de la Gaule-Haute-Saône- Académie des Inscriptions et Belles Lettres Paris Imp. Louis Jean 2002
- ↑ Commentaire Professeur Lerat sur les fouilles du fanum
- ↑ ibid 2
- ↑ La Haute-Saône Nouveau Dictionnaires des Communes S.A.L.S.A Vesoul Imp. Marcel Bon 1972
- ↑ Mémoires de la Socité d'Emulation du Jura 1886
- ↑ Mémoires Société d'Emulation de Montbéliard 1913
- ↑ Histoire de droit des gens et des relations internationales François Laurent 1867
- ↑ Montjustin-et-Velotte sur le site de l'Insee
- ↑ Dictionnaire des châteaux de France: Franche-Comté Pays de l'Ain par Françoise Vignier
- ↑ Le Souvenir Français A deux enfants de Montjustin morts pour la France en 1944 ERTI éditeur 1994 imb imprimeur Vesoul
- ↑ ibid 12
Liens externes
- Montjustin-et-Velotte sur le site de l'Institut géographique national
- Ministère de la Culture Base Mérimée
- Montjustin et Velotte sur le site de l'Association Borplacal
- Portail de la Franche-Comté
Catégorie : Commune de la Haute-Saône
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