- Montfey
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Montfey Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Aube Arrondissement Arrondissement de Troyes Canton Canton d'Ervy-le-Châtel Code commune 10247 Code postal 10130 Maire
Mandat en coursM. Alain Coquille
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Région du val d'Armance Démographie Population 135 hab. (2008) Densité 12 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 123 m — maxi. 186 m Superficie 11,49 km2 Montfey est une commune française, située dans le département de l'Aube et la région Champagne-Ardenne.
Sommaire
Géographie
Le village où se trouve la mairie, se trouve au sommet d'un coteau, à 173 mètres d'altitude, d'où l'on a un vaste panorama sur la campagne environnante où alternent vastes champs, boqueteaux, vallons et coteaux boisés, hameaux. Il est traversé par la D 22, par la D 90 et par le sentier de randonnée "Circuit du Coursannais", CD 22, pour les promeneurs à pied. Ses 135 habitants sont répartis entre le bourg et plusieurs hameaux dont les principaux sont La Brosse et Champgiron.
Montfey se trouve seulement à 144 kilomètres de Paris, à 4 kilomètres du chef-lieu de canton, Ervy-le-Châtel et à 30 kilomètres au Sud-Ouest de Troyes. Les parties les plus basses sont occupées par les ruisseaux de Coursan et du Boutois lequel est enjambé par un pont romain.
Toponymie
Attesté sous les formes latinisées Mons Felium 1146[1], de Monte Folio vers 1350[2].
Le nom du village s'est écrit Monfeis (XVe siècle), puis Monfay jusqu'en 1793 et ne s'écrit Montfey qu'à partir de 1801. Le T de « mont » a été rétabli conformément à l'étymologie.
Origine obscure : la première attestation implique un nom de personne germanique Fagela [?][3], mais la seconde le mot « feuill(é)e »[4]. Le terme a subi l'attraction du vieux français fay / fey « hêtraie » issu du bas-latin fagetu.
Histoire
Le 30 novembre 1402 le duc Louis Ier duc d'Orléans passa à "Monfeis" l'acte par lequel il instituait Danry Du Quensnel châtelain du château de la ville d'Orchimont
Selon l'Almanach de Champagne et de Brie du 10 septembre 1874
- Au XIIIe siècle deux seigneurs, Daïembert et Raoul fondèrent à Montfey, dans le voisinage d'une source un couvent de moniales car, alors qu'ils étaient tombés dans un état de complet anéantissement après avoir profané les reliques de la vierge de Lhuître, Sainte-Tanche leur apparut dans la nuit au milieu d'une atmosphère incandescente, les toucha, les guérit et leur ordonna de raconter ce que Dieu venait de faire pour eux. Reconnaissants, ils promirent et accomplirent ainsi avec cette construction une partie de leur vœu. La fontaine attenante appelée Sainte-Tanche acquit une grande renommée et devint le centre d'un pélerinage important. Le monastère fut détruit mais les offices religieux autour de la source persistèrent jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.
En 1874, Nazarle Jobert lui consacra un sonnet du nom de La Fontaine de sainte Tanche à Montfey.
« *Elle est humble, et jaillit au flanc d'un monticule
- Où jadis s'élevait un couvent de ce nom
- Son eau claire que raye un vol de libellule
- Enguirlande ses bords d'un réseau de cresson
.
- Un antique noyer lui prête son ombrage
- Au printemps égayé par le chant de l'oiseau;
- Attenant, pour lui faire un paisible entourage
- Croissent des pampres verts tout le long du coteau
.
- Autrefois, les fiévreux, mus par une foi vive
- Accouraient y puiser une onde curative:
- L'âpre sentier voisin fut creusé sous leurs pas.
.
- Sur le monde a passé le vent du scepticisme,
- La croyance aujourd'hui fait place à l'empirisme.
- Les malades y vont et...ne guérissent pas. »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 M. Alain Coquille[5] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Le gentilé des habitants de Montfey est Montfeyens, Montfeyennes.
Évolution démographique
(Source : INSEE[6],[7])1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 566 589 570 573 570 560 505 472 446 442 418 409 504 326 313 322 298 290 297 250 201 190 183 177 190 197 202 161 127 114 133 134 132 135 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
- Sept exploitations agricoles pratiquant la polyculture (blé, tournesol, maïs, colza, orge pour les brasseries et l'alimentation animale) et l'élevage
- Une entreprise artisanale de menuiserie-charpente
- Une coiffeuse à domicile
- Un gîte rural d'une capacité d'accueil de quatre personnes classé trois épis
Lieux et monuments
- Dans le cimetière attenant à l'église a été construit le beffroi recouvert d'un toit pyramidal. Il abrite la charpente où est suspendue la cloche fondue en 1600 sur laquelle sont gravés les noms des donateurs et marraines. Elle est classée à l'inventaire des monuments historiques car c'est la seule qui, refondue sur la place du village, subsiste de l'église du XVIe. La pince et le battant se trouvant environ à un mètre cinquante du sol, il est possible de les mettre en mouvement manuellement.
- L'église Saint-Léger du XVIe siècle fut construite grâce aux dons d'un généreux mécène. Il y épuisa toute sa fortune mais ne put payer la construction d'un clocher ou d'une tour. Néanmoins l'édifice long de 30 m, large de 14 m (5 m 50 pour l'abside) et haut de 7 m 50 comprenait une nef et deux collatéraux de même hauteur, cinq travées et un campanile avec trois cloches dont deux auraient été fondues pour battre monnaie en 1790. Elle était éclairée par 18 baies fermées par des vitraux qui ont été depuis déposés à l'abri. L'édifice pouvait accueillir plus de 300 fidèles. Pendant la période révolutionnaire on y entreposa du salpêtre. L'église tombant en ruine a été reconstruite mais on n'en a gardé que le chœur et deux travées qui peuvent recevoir 90 personnes environ. La nouvelle construction, [1] fut bénie le 2 octobre 1955 par Monseigneur Le Couédic évêque de Troyes. On y entre par la porte principale en passant sous le porche d'où l'on peut voir à l'angle du bas-côté nord un modillon du XIIe siècle provenant de l'ancienne église qui était, vers 1350, construite à Léry. On peut aussi y pénétrer par une petite porte latérale ornée, en bas, à droite et à gauche, par deux escargots et au-dessus par un monstre ailé. Elle abrite:
- Au dessus de la porte d'entrée, face à l'autel, la statue de la Vierge en pierre peinte est soutenue par une console . Elle tient dans ses bras son enfant, Jésus, qui cherche à enlever la bague que sa mère porte à la main droite. Cette statue donnée par les Montfeyens se trouvait dans la chapelle de la Vierge de l'ancienne église. La console est soutenue par un ange porte écu sur lequel on voit un calice et la date "1518".
- Le bénitier classé à l'inventaire des monuments historiques
- Une piscine du XVIe siècle
- Un petit tabernacle du XXesiècle
- À gauche de l'autel, la statue de Saint Jean-Baptiste en pierre peinte qui date de 1518. Cette sculpture est un don d'un curé de la paroisse prénommé Jean.
- La statue en bois de Saint-Léger à gauche du chœur
- À droite du chœur, la statue en bois de Sainte-Tanche qui naguère se trouvait près de la fontaine éponyme
- La statue en pierre de Saint-Nicolas au fond du chœur
- Les vitraux des baies ont été déposés aux Beaux-Arts à Troyes en 1939. Cependant derrière l'autel, dans le chevet du sanctuaire, un vitrail peint par M. Vincent Feste en 1868 et remplaçant un autre illustrant les mêmes thèmes, illustre la légende de Saint Léger. Il est représenté distribuant le pain de la parole de Dieu, présider un concile assemblé dans son église, porter les reliques des Saints autour de la ville, se livrer à ses bourreaux hors la ville, succomber, tué par un des quatre soldats envoyés pour le supprimer puis une autre scène montre Chilpéric II venant tuer Saint-Léger pendant un baptême.
- Le lavoir, [2] alimenté par la source Sainte-Tanche se trouve à proximité d'une aire de repos dont peuvent profiter les randonneurs du circuit pédestre du Coursannais. L'eau de la fontaine devint un lieu de pélerinage car, disait-on, elle guérissait certaines maladies, la fièvre. De très loin les croyants venaient tremper le linge des malades et assistaient aux offices religieux où le linge était béni.
- Un pont romain qui enjambe le ru du Boutois
Loisirs et animations
- Loisirs
- Chasse: chevreuil, sanglier,etc... renseignements auprès de la société de chasse
- Pêche: le ru du Boutois est classé catégorie 1
- La mairie dispose d'une salle polyvalente d'environ 70 m2
- Avec les autres communes du canton, Montfey est jumelée avec Stoumont en Belgique. Une année des habitants du canton d'Ervy-le-Châtel vont passer une journée à Stoumont et l'année suivante ce sont les Belges qui sont invités à venir passer une journée.
- Randonnée pédestre sur le circuit du Coursannais qui passe dans le village
- Animations:
- Galette des rois
- 13 et 14 juillet
- Choucroute du 11 novembre
- Repas des anciens
- Soirée Téléthon, etc…
Personnalités liées à la commune
- Timothée de La Rue chevalier seigneur de Montfey, La Brosse, Frenay, Arrentières, Bourg-Luxembourg en partie, capitaine d'une compagnie de chevaux légers du régiment de Monseigneur, le Maréchal Philippe de Clérambault, décéda le 23 novembre 1683 à 67 ans. Sur sa pierre tombale outre les indications précédemment citées étaient gravés un blason à un chevron accompagné de trois losanges, surmonté d'un heaume à lambrequin, taré de face. Cette pierre tombale a disparu probablement au cours de la restauration de l'église.
- Julien Charles de La Rue écuyer seigneur en partie de Montfey demeurant à La Brosse
- Pierre de La Rue, écuyer seigneur de Montfey en partie de la Brosse
- Henri de La Rue de Montfey
- Jean Bréhen, natif de Montfey, homme d'armes (pendant les guerres de religion,) se faisait appeler le Capitaine Apremont
- Etienne Marcel Bouillerot des Bois né le 22 juillet 1765
- Louis-Armand de Lespinasse, écuyer, seigneur de Langeac, co-seigneur de Montfey né le 13/11/1647
- Frédéric-Eugène Piat né à Montfey en 1827 et décédé à Paris en 1903 fut un ornementiste auquel Jean Pierre Sainte-Marie consacra une monographie
Grâce à "Amicale Généalogie" nous pouvons ajouter Vincent Guerbet, né le 15/11/1787 à Montfey qui eut sa courte période de "gloire". Revenu de la bataille de Wagram avec le genou droit fracassé, le 6 juillet 1809, il reprit son métier de couvreur de paille au hameau "Le Petit-Bois". À l'occasion du mariage de Napoléon avec Marie-Louise de Hasbourg-Lorraine, l'Empereur désirant associer ses sujets à cet heureux évènement accordait une dot, et d'autres avantages, à 6000 militaires à condition qu'ils se marient le 22 avril 1810. Vincent Guerbet fut sélectionné pour bénéficier d'une libéralité de 600 francs lors de son mariage avec Edmée Simon. Amicale Généalogie fournit sur plusieurs pages les détails concernant l'évènement et l'histoire de cette famille toute aussi intéressante que celle de personnages en vue.
Distinctions
En 2009 le village a été récompensé par le conseil général de l'Aube pour son fleurissement.
Depuis 2008, et sans interruption, le village est distingué par le conseil régional de Champagne-Ardenne pour son fleurissement.
Notes et références
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, p. 989.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1963. p. 468.
- Ernest Nègre, Op. cité.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op cité.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- Montfey sur le site de l'Insee
- Populations légales 2008 pour le département de l'Aube sur Insee. Consulté le 7 janvier 2011
- Dépliants et documents fournis par le secrétariat de mairie
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
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