- Montferrer
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Montferrer Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales Arrondissement Céret Canton Arles-sur-Tech Code commune 66116 Code postal 66150 Maire
Mandat en coursPierre Bauden
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Haut Vallespir Démographie Population 202 hab. (2008) Densité 9,2 hab./km² Gentilé Montferrerois, Montferreroises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 308 m — maxi. 1608 m Superficie 21,95 km2 Montferrer est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Montferrerois.
Les gorges de la Fou servent de limite entre les communes de Montferrer et de Corsavy. Le lieu est particulièrement remarquable et visitable à la belle saison : sur une longueur d'environ deux kilomètres, les gorges atteignent une profondeur de 250 mètres, se resserrant parfois jusqu'à ne pas dépasser la largeur d'un mètre entre les deux parois.
Sommaire
Géographie
Village de montagne (830 m.), bâti sur une éminence "lo Cingle", Montferrer est un véritable belvédère au pied du château féodal d'où l'on découvre toute la plaine du Roussillon jusqu'à la mer. Bon ensoleillement grâce à son exposition sud sur les flancs du Canigou, absence de vent, air léger et vivifiant.
Histoire
Étymologie
Le nom Montferrer vient du latin Mons Ferratus, le « mont de fer », en référence au mont Canigou, riche en minerai de fer.
Origine
La grotte de Can Pey, à l'ouest des gorges de la Fou a révélé un intéressant gisement du néolithique final et du premier âge du Fer.
La première mention historique remonte à l'an 927 : un nommé Teobald fait don à l'abbesse de Sant Joan de Ripoll de terres qu'il possède à Mollet, au lieu-dit Super Keiros[1]. L'église est pour sa part mentionnée en 938.
Vers 1070, un chevalier nommé Guillem Bernat jure fidélité à Bernat III de Besalú pour tous ses châteaux du Vallespir, parmi lesquels le castrum Montferrer.
La seigneurie de Montferrer
La seigneurie de Montferrer est créée comme toutes les autres durant la période carolingienne, durant le IXe siècle. Le château fort qui s'y dresse en 1088 est le château de Mollet. Il appartient aux seigneurs de Castelnou. Comme tous les châteaux, celui-ci fédère les habitants de la vallée autour de lui, formant l'embryon du village de Montferrer. Ses vestiges sont situés un peu au Nord sur la colline qui surplombe la localité actuelle. Du château, il ne reste que des ruines, les pierres ayant servi à la construction de certaines maisons du village.
Le premier seigneur de Montferrer connu est Guillaume-Arnaud de Montferrer, évêque d'Urgell en 1092-1095. Puis on trouve Pierre de Montferrer, vivant en 1215, et enfin Arnaud de Montferrer, chanoine prêchant d'Elne en 1233-1242.
Au XIIe siècle une église est construite de style roman : elle est de nos jours parfaitement conservée. Les maisons bâties autour par la suite forment le village définitif.
Le chevalier Bernard de Montferrer est seigneur du lieu vers 1270. Il fonde un bénéfice dans l'église de Thuir en 1273. Le 1er juin 1313 le roi Sanche Ier d'Aragon confirme au seigneur de Castelnou les droits de justice sur Montferrer.
On peut voir dans l'église du village le sarcophage de Dalmace de Castelnou, ainsi que de sa femme Béatrice et de leur fils Pierre.
La seigneurie est héritée par Bérenger, fils de Dalmau, qui meurt en 1373. Elle est ensuite achetée par le chevalier Perpenya Blan. Son fils Pierre Blan en hérite à son tour. Sa fille Éléonore épouse Jean de Pontos : Montferrer change à nouveau de mains au profit de la famille Pontos pour peu de temps. Leur fille Catherine la reçoit en dot lors de son mariage avec Jehan III de Banyuls, qui prend le nom de Banyuls de Montferrer. La famille de Banyuls conserve Montferrer jusqu'au 30 décembre 1585. À cette date, Thomas Ier de Banyuls de Montferrer s'est tellement endetté qu'il doit le vendre au profit de Jean Vilansosa, chirurgien à Barcelone. Mais la population de Montferrer préfère Thomas, aussi se cotise-t-elle pour lui permettre de racheter la seigneurie au fils de Jean Vilansosa pour 3000 ducats, ce qui est fait le 13 décembre 1610.
Thomas 1er de Banyuls exerce un commandement militaire et civil à Huesca, c'est son fils François III de Banyuls qui s'occupe des terres. Or il est à nouveau harcelé par ses créanciers et doit vendre Montferrer une nouvelle fois le 12 janvier 1623 à Louise Guanter, veuve d'un notaire de Prats de Mollo. Le 8 juin 1642 Louis XIII roi de France nomme Thomas II de Banyuls de Montferrer procureur royal des comtés du Roussillon et de Cerdagne. Celui-ci en profite alors pour racheter la seigneurie de Montferrer à la famille de Guanter en juin 1649. A partir de cette date, la seigneurie ne change plus de mains.
Le marquisat de Montferrer
En avril 1675, Louis XIV érige Montferrer en marquisat. Mais le possesseur de la seigneurie, Charles Ier de Banyuls, est en fuite en Espagne car il a pris la tête de la conspiration de Villefranche, pour une autonomie catalane et contre les Français. Sa femme Thomasine née de Ardena y Aragon, fille du comte d’Ille devient donc la première marquise de Montferrer.
Charles Ier de Banyuls et Thomasine meurent sans postérité. Le frère cadet de Charles, François III de Banyuls, obtient de Louis XIV que le marquisat de Montferrer lui revienne ainsi que sur ses descendants[2].
Durant la Révolution française, Raymond IV de Banyuls, 5e marquis de Montferré[3]émigre ainsi que toute la famille comme de nombreux aristocrates en 1791. À leur retour en 1806, Montferrer a été déclaré bien national et été revendu à de multiples acquéreurs. L'Ancien Régime, les privilèges, la féodalité : tout a été aboli. La famille conserve néanmoins le patronyme et le titre de marquis de Montferré.
La commune de Montferrer
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Madeleine Denamiel mars 2008 en cours Pierre Bauden[4] Population et société
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[5],[6])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 255 215 260 226 353 221 202 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Enseignement
Santé
Personnalités liées à la commune
Économie
Patrimoine
Église romane
Elle est dédiée à la Vierge de l'Assomption.
À nef unique et à abside semi-circulaire, elle a été construite entre le XIe et le XIIIe siècle, en utilisant tout ou partie d'un édifice précédent bâti au Xe siècle.
Le portail avec une archivolte à plusieurs voussures s'appuie sur deux colonnes à chapiteaux de marbre.
Le clocher-tour est orné de baies géminées à deux étages.
L'église conserve un sarcophage du XIVe siècle (Dalmau II de Castelnou, son épouse Beatrix et son fils Pere), quelques pièces d'orfèvrerie, ainsi que le retable du maître-autel (XVIIIe siècle).
Château médiéval
Au nord du village et à environ 800 mètres de celui-ci, se dressent les ruines du château, précédées par une tour elle aussi ruinée.
Notes et références
- Sobrequers, sans doute l'actuel mas Sobraquès
- Titre d’érection de Montferrer en marquisat
- L’usage a entretemps modifié l'orthographe du patronyme Montferrer en Montferré
- Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010 Préfecture des Pyrénées-Orientales,
- Montferrer sur le site de l'Insee
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
Annexes
Articles connexes
- Liste des communes des Pyrénées-Orientales
- Famille de Banyuls de Montferré
Liens externes
- Montferrer sur le site de l'Institut géographique national
- Site de Jean Tosti
- Site de l’histoire du Roussillon
Catégories :- Commune des Pyrénées-Orientales
- Arrondissement de Céret
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