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Mont Sacré de Belmonte
Le Mont Sacré de Belmonte est un calvaire édifié au dessus des communes de Valperga et Cuorgnè, situées dans la province de Turin dans le Piémont, dont la construction remonte au début du XVIIIe siècle. Il est dû à l'initiative du père mineur pratiquant, Michelangelo de Montiglio. Il a été inscrit le 3 juillet 2003, avec huit autres calvaires du Piémont et de la Lombardie sur la Liste du patrimoine mondial au titre des biens culturels par l’Unesco.
Sommaire
Situation
À l'entrée de la vallée de l'Orco, le Mont Sacré de Belmonte domine Valperga et Cuorgnè. Sa construction remonte au début du XVIIIe siècle. L'ensemble monumental comprend un sanctuaire autour duquel se déroule en anneau un parcours de dévotion orné de treize chapelles dédiées au Mystères du Rosaire. La ligne est dépouillée, essentielle. Les chapelles sont toutes bâties sur le même plan, avec une pièce de dimension variable et une abside polygonale, accompagnée par un portique sur lequel apparaît la représentation de la scène sacrée. Le langage est plus plastique que pictural, les statues sont simples et populaires, avec des gestes vifs et touchants. Malheureusement il ne reste qu’une partie des statues originales du XVIIIe siècle en terre cuite de Castellamonte, les autres étant soit très abîmées, soit remplacées par de plus récentes en plâtre.
Histoire
Il semble certain que les financements religieux pour le Mont Sacré ont des origines lointaines, comme tendent à le prouver les chapiteaux retrouvés ici. En tout cas selon la tradition populaire, le promoteur du sanctuaire de Belmonte aurait été le premier roi d’Italie, Arduino. On sait avec exactitude que fin 1197 fut construit un monastère bénédictin, pour hommes selon certains, pour femmes selon d’autres.
En 1326, les sœurs de Santa Scolastica furent présentes mais elles quittèrent le mont deux siècles plus tard, suivant l’ordre du Conseil de Trente. Les frères franciscains mineurs s’établirent au début du XVIIe siècle, ils reconstruisirent le sanctuaire, projetèrent et réalisèrent l’ensemble de dévotion.
À partir de 1712, le père Michelangelo en quelques années réussit à édifier les huit premières chapelles. Les extrêmes étant fixés avec la chapelle 1 et la 6, où le parcours renvoie sur le chemin du retour, il procéda à la construction de diverses étapes intermédiaires. La structure fut ainsi complètement définie, mais, à la mort de son fondateur, l’édification s’arrêta durant une quarantaine d’années.
Le chantier reprit à plein rythme en 1759, mais il s’interrompit encore après 1781, avec la suppression des ordres monastiques. À cette époque l’ensemble du Mont Sacré était pratiquement achevé.Le dévastations qui suivirent causèrent se nombreux dommages aux statues originales. La dernière chapelle, la treizième, fut construite en 1825. Le parcours prévoyait une quatorzième chapelle, le Sépulcre, malheureusement reprise par les hôtelleries et dénaturée au niveau architectural. Enfin, en 1872, le père Rolle fonda une chapelle dédiée à saint Siméon stylite, devenue ensuite nécropole des comtes de Valperga.
Les premières restaurations remontent au début du XXe siècle : certaines fresques furent complètement refaites et de nombreuses statues substituées par d’autres en plâtre.
Voir aussi
Articles connexes
- Sacri Monti du Piémont et de Lombardie
- Mont Sacré de Crea
- Mont Sacré de Domodossola
- Mont Sacré d'Orta
- Mont Sacré de la Sainte Trinité de Ghiffa
- Mont Sacré de Varallo
Liens externes
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