- Moncef ben ali
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Habib Ben Ali
Habib Ben Ali, également connu sous le nom de Moncef Ben Ali, décédé en 1996, est un criminel tunisien et le frère de l'actuel président Zine el-Abidine Ben Ali.
Soldat dans l'armée tunisienne, il obtient du général Tabib une autorisation pour quitter l'armée. Une fois délivré de ses obligations militaires, le jeune homme s'en va en Libye où il entretient des activités douteuses. Lorsque son frère est nommé attaché militaire de l'ambassade de Tunisie au Maroc, en 1974, Moncef le rejoint. Au Maroc, les deux frères font la connaissance de plusieurs trafiquants de stupéfiants. Moncef, en particulier, noue avec eux de solides liens et devient un trafiquant international : ses activités s'étendent à la Tunisie, au Maroc, à l'Italie et à la France[réf. nécessaire]. En France, son fief se situe à Belleville d'où il gère le trafic de stupéfiant ainsi que d'autres activités délictueuses (proxénétisme, racket, etc.).
Il est condamné par contumace, dans le cadre de l'affaire dite de la couscous connection, le 30 novembre 1992, à 10 ans de prison et à l'interdiction définitive d'accès au territoire français par la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris[1]. Il lui est reproché d'avoir transporté de l'argent provenant d'un trafic international d'héroïne et de cocaïne entre les Pays-Bas, la France et la Tunisie[2],[3] alors que son avocat, Me Jean-Yves Leborgne, dénonce une « manipulation politique » répétant qu'il n'avait « aucune preuve matérielle » que Moncef ait participé au « blanchiment » d'argent[4]. De plus, Moncef ne s'est pas présenté lors de son procès qui avait débuté le 17 novembre[5].
La présidence de la République tunisienne nie alors le lien de parenté entre le président et Moncef. En 1996, celui-ci meurt sans avoir purgé sa peine[réf. nécessaire].
Références
- ↑ (fr) « La couscous connection », Le Monde, 3 novembre 1995
- ↑ (fr) Gilles Smadja, « La drogue de Belleville mène à la mafia », L'Humanité, 16 novembre 1992
- ↑ (fr) « Impliqué à Paris dans un réseau de trafic de drogue, le frère du président tunisien a été condamné par défaut à dix ans de prison », Le Monde, 2 décembre 1992
- ↑ (fr) « Après la condamnation de son client, l'avocat de Habib Ben Ali dénonce une " manipulation politique " », Le Monde, 3 décembre 1992
- ↑ (fr) Philippe Broussard, « Le frère du président tunisien inculpé d'infraction à la législation sur les stupéfiants. M. Habib Ben Ali ne s'est pas présenté au procès de la couscous connection », Le Monde, 19 novembre 1992
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