- Missile antinavire
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Un missile antinavire est un missile destiné à attaquer et détruire un navire.
Cette arme peut être tirée par :
- Un aéronef (avion, hélicoptère ou drone), dans ce cas on parle d'un missile air-mer
- Un navire de guerre ou un sous-marin, dans ce cas on parle d'un missile mer-mer
- Une batterie fixe ou mobile basée à terre, dans ce cas on parle d'un missile sol-mer
- Un sous-marin, il agit alors d'un missile à changement de milieu
En général, un même missile antinavire existe en 2 ou 3 versions, chacune correspondant à un des types indiqués ci-dessus. Ainsi, par exemple, le missile Exocet français est disponible en versions AM39 (air-mer), MM38 (mer-mer) ou SM39 (lançable depuis un sous-marin en plongée), la version améliorée MM40 pouvant également être tirée depuis une batterie côtière.
Sommaire
Historique
La première attaque de missiles antinavire a eu lieu le 21 octobre 1967 vers 17 h 30 lorsque deux missiles P-15 Termit (code OTAN : SS-N-2 Styx) tiré par une vedette lance-missile de classe Komar de la marine égyptienne tiré depuis le port de Port-Saïd touchèrent le destroyer Eilat de la marine israélienne à 14,5 milles marins de distance. Une autre salve de deux missiles tiré par une seconde vedette acheva le destroyer une heure et quart après le premier tir.
Description
Il s'agit de missiles relativement gros, allant de 350 kg pour le Penguin norvégien à 4 500 kg pour le SS-N-3 soviétique. Ils possèdent généralement un système de guidage inertiel, relayé par un radar en fin de course. Par ailleurs, un radar altimétrique permet au missile de voler à quelques mètres seulement de la surface de l'eau afin d'être détecté le plus tard possible par le navire cible.
Les missiles antinavires possèdent une puissante charge explosive brisante (150 kg pour l'Exocet à une tonne pour certains missiles de conception soviétique), ce qui permet de mettre n'importe quel bâtiment hors de combat.
Leurs portées varient énormément selon les modèles, de 40 km à plus de 200 km. Les développements récents montrent deux tendances :
- les missiles de conception occidentale, subsoniques, attestent d'une recherche de la polyvalence de frappe par l'adoption de systèmes de guidage complexes (combinant GPS, radars ou guidage infrarouge). L'ensemble permet aussi bien de diversifier les cibles (bâtiments en mer, à quai ou installations terrestres) que de disposer, pour certains, d'une capacité de maraudage et de réattaque ;
- les missiles de conception sino-russe sont supersoniques, voire hypersoniques permettant de combiner vitesse et nombre afin de percer les défenses adverses[1].
La République Populaire de Chine développe en autre un missile balistique antinavire, il s'agit d'un version du DF-21, d'une portée maximale de 3 000 km.
- AS.34 Kormoran
- Hae Seong[2]
- SSM-1[2]
- Naval Strike Missile
- P-120 Malakhit
- P-500 Bazalt
- P-700 Granit
- P-80 Zubr
- P-270/Kh-41 Moskit
- Kh-35 Ouran
- 3M-54 Club
- RBS-15
Notes et références
- (fr)Jean-Jacques Mercier, « Missiles antinavires surface-surface : État des lieux », dans Défense et Sécurité internationale, no 4 (hors-série), novembre-décembre 2008, p. 84-87 (ISSN 1772-788X)
- Harpoon Dérivé du
Voir aussi
Liens externes
- Missiles antinavires Site de la Marine nationale française
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Catégories :- Missile anti-navire
- Arme navale
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