- Ministérialité
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Les ministériaux constituent une forme particulière de la noblesse germanique du Xe au XIIIe siècle.
Sommaire
Origine
La ministérialité tient son origine de serviteurs (latin ministerialis) serviles. Les seigneurs ne tardent pas à leur attribuer des offices, notamment ceux de connétable, de bouteiller, de camérier et de maréchal.
Évolution
Malgré cet état d'esclaves-nobles[1], les ministériaux ne tardent pas à développer un esprit de corps et à créer des dynasties. En même temps, ils perdent une grande partie de leurs obligations serviles (corvées, etc.) pour se concentrer sur leurs propres fonctions. Cependant le ministérial reste un bien qui peut se céder seul ou avec le domaine où il exerce sa fonction, et reste affecté par différents droits comme la mainmorte ou le formariage.
Métamorphose
Au XIIe siècle, les ministériaux ne tardent pas à s'agréger à la féodalité, le terme ministerialis devenant synonyme de celui de miles (« chevalier »). À la même époque, ils commencent à prendre des noms à l'instar des nobles, souvent le nom d'un château. Ils accumulent également des richesses et ne tardent pas à obtenir le droit de posséder des fiefs. Ils servent également de châtelains, ce qui leur permet d'imiter le style de vie noble.
Certains ministériaux atteignirent un haut rang. Par exemple, Markward d'Anweiler fut grand échanson de l'Empire, margrave d'Ancône et duc de Romagne.
Références
- « Durán indique que le roi pouvait confier à d’anciens esclaves des postes importants dans son administration puisqu’en s’échappant ils avaient fait preuve de leur vaillance. » Source : Patrick LESBRE, Université de Toulouse, « Manumission d'esclave dans la Mappe Quinatzin ? », Amerindia n°23, 1998, 1998. Affranchissement d’esclaves nobles dans la Mappe Quinatzin ?
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