- Michel Bon (1943-)
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Michel Bon
Pour les articles homonymes, voir Michel Bon (homonymie).Michel Bon est né en 1943. Il a dirigé un certain nombre de grandes entreprises françaises
Il est marié et père de quatre enfants.
Il est diplômé de l'ESSEC, de l'Institut d'études Politiques de Paris, de l'ENA et de la Stanford Business School. À l'ENA il fait partie de la promotion Thomas-More, avec Jean-Paul Huchon, Alain Richard, François d'Aubert et Jean-Claude Trichet.
Après quatre ans à l'Inspection des Finances (1971 — 1975), Michel Bon a passé dix ans dans la banque, d'abord au Crédit national (1975 — 1978), la principale banque de crédit à long terme aux entreprises, puis au Crédit agricole (1978 — 1985)
Au début de 1985, il rejoint Carrefour, la plus grande entreprise de distribution française, dont il sera Directeur Général puis Président jusqu'à fin 1992. Pendant cette période, Michel Bon est sélectionné pour être manager de l'année en 1991 et 1992.
En septembre 1993, il a été nommé par le gouvernement Balladur à la tête de l'Agence nationale pour l'emploi.
Le 13 septembre 1995, le premier ministre Alain Juppé le nomme président de France Télécom. Michel Bon dirige alors le changement des statuts de l'entreprise pour en faire une société anonyme de droit privé. En 1997, Dominique Strauss-Kahn ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du gouvernement Jospin confirme Michel Bon dans ses fonctions où il pilote l'introduction en bourse de 20% du capital de l'entreprise. L'opération, réalisée le 6 octobre de la même année est d'abord un succès financier notamment grâce à la garantie offerte par l'État pour le provisionnement des retraites des salariés exigé par les investisseurs sur les marchés internationaux. Le titre FT s'envole très rapidement et ce succès confirme Michel Bon dans sa stratégie qui vise à faire passer la culture de l'entreprise d'« une logique de l’usager à une logique du client »[1]. Il fait ensuite passer le cap de l'ouverture à la concurrence du marché de la téléphonie en diversifiant les activités de l'entreprise notamment sur la téléphonie mobile (par l'acquisition d'Orange) et sur l'internet (via Wanadoo) donnant à France Télécom la première place sur le marché français. Cette phase de croissance dynamique s'accompagne d'investissements dans de le secteur des télécommunications en Europe avec notamment 10 milliards d'euros investis dans les licences UMTS en Allemagne et le rachat de l'opérateur polonais TPSA. Or, en 2001, explose ce qu'on a appelé la bulle Internet. Les choix stratégiques de la direction de FT, pilotée par Bon mais validée par l'administration publique, se révèlent a posteriori désastreux. Les pertes annoncées de 8.3 milliards d'euros sur l'exercice 2001 tendent les relations entre Michel Bon qui déclare « la stratégie, c’est moi qui l’assume »[2], et son nouveau ministre de tutelle, Laurent Fabius[3]. Au début d'octobre 2002, Michel Bon est remplacé par Thierry Breton à la tête de France Télécom. Le vendredi 25 juillet 2008, la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF) condamne Michel Bon à une amende de 10 000 euros pour sa gestion trop opaque du groupe[4], tout en relevant le fait que l'État n'a pas assumé son rôle de gouvernance au sein du conseil d'administration de l'entreprise dont il était actionnaire majoritaire avec 55% du capital.
De 2002 à 2004, il fut président de l'Institut de l'entreprise.[5] Il est un des présidents d'honneur depuis son retrait.
Michel Bon est aujourd'hui Vice-Président de l'Institut Pasteur.
Depuis 2003 il est senior adviser de la banque d'affaires Close Brothers (France) et président du conseil de surveillance des Éditions du Cerf.[6].
Depuis mai 2006, Michel Bon est Président du Conseil de Surveillance de Devoteam, groupe de conseil et de services en informatique, spécialisé dans les ICT (Information and Communication Technologies).
Depuis octobre 2006, il est aussi conseiller du cabinet Roland Berger Strategy. Proche de l'institut de l'entreprise, il est un chroniqueur régulier du blog de l'institut, débat 2007.
Il est aussi administrateur de plusieurs entreprises, parmi lesquelles Lafarge et Air liquide.
Références
- ↑ France Telecom à la conquête du cybermonde, par Michel Bon, aux Forumevents, Jeudi 3 Février 2000
- ↑ http://www.humanite.fr/2002-09-14_Politique_L-homme-du-jour-Michel-Bon
- ↑ http://archives.lesechos.fr/archives/2002/LesEchos/18795-136-ECH.htm
- ↑ http://fr.news.yahoo.com/afp/20080725/tbs-telecoms-gouvernement-justice-dirige-12dde96.html
- ↑ Institut de l'entreprise: Organisation
- ↑ Editions du Cerf
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