- Maxime Julien Emeriau de Beauverger
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Maxime Julien Émeriau de Beauverger
Emeriau de Beauverger Naissance 20 octobre 1762
CarhaixDécès 2 février 1845 Toulon Origine France Arme marine Grade vice-amiral Service 1776 - 1816 Conflits guerre d'Amérique; guerres de la Révolution Commandement différents vaisseaux et divisions; armée navale de la Méditerranée Faits d’armes bataille d'Ouessant; la Grenade, Savannah, Cap Noli, Aboukir Distinctions Grand Croix de la Légion d'honneur, ordre de Cincinnatus Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Autres fonctions préfet maritime; Pair de France Maxime Julien Émeriau[1] de Beauverger, né à Carhaix, en France, le 20 octobre 1762, mort à Toulon le 2 février 1845.
Sommaire
La guerre d'Amérique
Il commença sa carrière dans la marine comme volontaire en 1776 sur le transport la Sylphe. Il sert ensuite sur le vaisseau l'Intrépide au sein de la flotte d'Orvilliers et participe à la bataille d'Ouessant en 1778. Il passe ensuite deux ans sur le vaisseau le Diadème au sein de l'escadre aux ordres de l'amiral d'Estaing et participe à toute la campagne: prise de la Grenade où il est blessé, opération de Savannah lors duquel il est blessé à l'œil. Il sert sous La Motte Picquet (Toussaint-Guillaume Picquet de la Motte) au combat de la baie du Fort-Royal, à la Martinique (1781). Nommé lieutenant de frégate, , il fait la campagne sous le comte de Grasse sur différents vaisseaux; il participe notamment aux combats de Saint Christophe (Saint Kitts); il subit encore deux blessures lors de la bataille des Saintes.
A la paix, il navigue quelques temps comme capitaine au commerce.
Comme beaucoup des anciens officiers bleus de la guerre d'Amérique, il rejoint la marine royale en 1786 comme sous-lieutenant de vaisseau. Il effectue plusieurs campagnes à destination des Antilles successivement sur les flûtes le Chameau et le Mulet ainsi que sur le vaisseau le Patriote puis la frégate la Fine jusqu'en 1791.
Les guerres de la Révolution
Il est promu lieutenant de vaisseau au 1er janvier 1792 et commande la corvette le Cerf en 1793. il conduit aux États-Unis un convoi transportant un grand nombre de réfugiés après l'incendie du Cap Français (Saint Domingue/Haïti).
Il commande la frégate l'Embuscade à partir de septembre 1793 et participe à l'escorte du grand convoi d'Amérique jusqu'à Brest sous les ordres de Van Stabel.
Il est promu capitaine de vaisseau en décembre 1794 et commande successivement les vaisseaux le Conquérant et le Timoléonau sein de l'escadre de la Méditerranée sous les ordres de l'amiral Pierre Martin. Il participe aux différents combats de cette escadre: bataille du Cap Noli, celle des îles d'Hyères, etc.
Il commande ensuite le vaisseau le Jemmapes et participe à l'expédition d'Irlande (1796)
Il est chef de division sur le Spartiate dans l'escadre d'Orient de Brueys, navire de tête lors de la prise de Malte. Il participe à la bataille d'Aboukir où, après avoir été encore blessé deux fois, il est fait prisonnier.
Contre-amiral en juillet 1802, il commande une division sur l'Indomptable dans l'expédition de Saint Domingue. Il commande ensuite une division de la flottille à Ostende (1803), puis de nouveau sur le Jemmapes, une division à Lorient.
Préfet maritime puis commandant en chef à Toulon
Il est nommé fin 1803 préfet maritime à Toulon, poste qu'il ne quittera que début 1811 pour prendre le commandement en chef de l'escadre de la Méditerranée en tant que vice-amiral. La flotte est bloquée en rade par la grande escadre britannique aux ordres de l'amiral Lord Exmouth (Edward Pellew) jusqu'à la fin de l'Empire et il ne pourra envoyer occasionnellement en mission que quelques petites divisions, le plus souvent limitées à quelques frégates. Dans les premiers mois de 1812, Napoléon le fait venir à Paris pour, officiellement, participer à un conseil de guerre; en fait l'Empereur fatigué de Denis Decrès veut sonder Emeriau comme possible successeur du ministre. Toutefois, probablement jugé trop indépendant et trop peu courtisan, il ne sera pas retenu et reprendra son commandement à Toulon en avril 1812: Decrès a sauvé sa place. Il garde son commandement lors de la Première Restauration.
Il est nommé Pair de France lors des Cent Jours sans avoir le temps de siéger.
Il est mis en retraite en 1816 par la Seconde Restauration et la Monarchie de Juillet le fit Pair de France en 1831.
Son nom est sur l'Arc de Triomphe (pilier sud).
Emeriau de Beauverger était franc-maçon, membre de quatre Loges: "la Mère Loge Écossaise" et "Paix et Parfaite Union" de Toulon, "L'Amitié à l'Épreuve" et "Les Amis Fidèles de Saint Napoléon" à Marseille.
Décorations et titres
- Grand croix de la Légion d'Honneur
- Chevalier de l'Ordre de Saint Louis
- membre de l'Ordre de Cincinnatus
- Comte
- Préfet maritime
- Pair de France des Cent Jours
- Pair de France de la Monarchie de Juillet
Article connexe
Notes et références
- ↑ L'orthographe de son nom apparaît sous différentes formes selon les documents: "Emériau", "Emeriaud", "Emerieau", et "Beauverger" est parfois mentionné comme "Boisverger".
Sources
- Six (Georges): Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Librairie historique et nobiliaire Georges Saffroy, Paris, 1934.
- Dictionnaire des Marins Francs-Maçons (sous la direction de Jean Marc Van Hille), Éditions le Phare de Misaine, Nantes, 2008.
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