- Massimo Cacciari
-
Massimo Cacciari (Venise, 5 juin 1944) est un philosophe et homme politique italien.
Sommaire
Biographie
Études et débuts
Massimo Cacciari est né à Venise, le 5 juin 1944. Il a été diplômé de philosophie en 1967 à l'université de Padoue, avec une thèse sur la Critique de la faculté de juger de Kant. Il est nommé en 1985 professeur d'esthétique à l'Institut d'architecture de Venise. Il a fondé plusieurs revues de philosophie et de culture : Angelus Novus (1964-1974), Contropiano (1968-1971), Laboratorio politico (1980-1985), Il Centauro (1980-1985) et, plus récemment Paradosso depuis 1992. Il a participé à l'édition italienne d'œuvres de Lukács ou Hofmannsthal notamment, et a rédigé de nombreux essais sur la crise de l'Europe centrale du début du siècle tout en développant une critique contemporaine de l'idéalisme classique allemand. Massimo Cacciari dirige aujourd'hui la nouvelle faculté de philosophie de l'université Vita-Salute San Raffaele de Milan, où il continue d'enseigner l'esthétique.
Carrière politique
Massimo Cacciari est toujours parvenu à combiner ses activités de philosophe et d'enseignant avec un fort engagement politique. Après un bref passage dans le groupe Potere Operaio (Pouvoir des Travailleurs), il adhère au Parti communiste italien (PCI) où il s'occupe de secteurs assez éloignés de ses préocuppations philosophiques. Dans les années 1970, il est responsable des affaires industrielles pour la section de Vénétie du PCI. Élu député des VIIe et VIIIe législatures (juillet 1976 - juin 1979 ; juin 1979 - juillet 1983) de la Camera dei deputati, Cacciari est membre de la Commission parlementaire pour l'Industrie.
À la mort d'Enrico Berlinguer en 1984, Massimo Cacciari quitte le PCI et adopte des positions plus modérées. Il restera cependant toujours dans la coalition de centre gauche. Maire (sindaco) de Venise de 1993 à 2000 et soutenu par les partisans de Romano Prodi, on parle de lui comme du futur dirigeant du parti de l'Olivier. En vue des élections régionales de 2000, Cacciari réalise que, dans une région traditionnellement modérée, la gauche doit séduire une partie de l'électorat de la défunte Démocratie chrétienne italienne et fait quelques pas significatifs en ce sens. Il échoue cependant à séduire l'électorat autonomiste. Après sa défaite aux élections de 2000 au poste de gouverneur de Vénétie, il voit diminuer ses chances de devenir un leader politique d'envergure nationale. Député européen, conseiller régional de Vénétie, il est réélu maire de Venise en 2005 sous l'étiquette du parti La Margherita (affilié à l'union de L'Olivier) après un ballotage difficile au second tour avec le candidat des Démocrates de gauche, l'ancien magistrat Felice Casson (1 340 voix d'écart).
À la fin de 2010, il fonde Vers le Nord avec d'anciens centristes.
Vie personnelle
Depuis 2002, la presse suppose une relation entre Massimo Cacciari et l'ancienne actrice Veronica Lario-Berlusconi, épouse de l'homme d'affaires et président du Conseil Silvio Berlusconi. Bien que les deux intéressés n'aient jamais commentés les rumeurs, Berlusconi s'est en tout amusé à divulgué des rumeurs quant à une possible relation entre son épouse, dont il est séparé depuis 2009, et l'ancien maire de Venise.
Œuvres (sélection)
- Sulla genesi del pensiero negativo (Sur la genèse de la pensée négative), dans Contropiano, 2, 1968
- Ristrutturazione e analisi di classe (Restructuration et analyse de classe), Padoue, 1973
- Piano e composizione di classe (Projet et composition de classe), avec Paolo Perulli, Milan, 1975
- Metropolis, Rome, 1973
- Oikos. Da Loos a Wittgenstein (Oikos. De Loos à Wittgenstein) avec Francesco Amendolagine, Rome, 1975
- Krisis. Saggio sulla crisi del pensiero negativo da Nietzsche a Wittgenstein (Essai sur la crise de la pensée négative de Nietzsche à Wittgenstein), Milan 1976
- Dallo Steinhof. Prospettive viennesi del primo Novecento (Du Steinhof. Perspectives viennoises du début du XIXe siècle), Milan, 1980[1]
- Icone della Legge (Icônes de la Loi), Milan, 1985
- L'Angelo necessario (L'ange nécessaire), Milan, 1986
- Zeit ohne Kronos (Le Temps sans Kronos), Klagenfurt 1986
- Dell'inizio (Du début), Milan, 1990
- Dran. Méridiens de la décision dans la pensée contemporaine (ouvrage traduit en français, inédit en italien), Editions de l'éclat, 1991 [lire en ligne]
- Geo-filosofia dell'Europa (Géo-philosophie de l'Europe), Milan, 1994 (traduction française: Déclinaisons de l'Europe, Editions de l'éclat, 1992 [lire en ligne])
- L'arcipelago (L'archipel), Milan, 1997
- Sulla responsabilità individuale (Sur la responsabilité individuelle), Troina, 2002
- La città (La ville), Rimini, 2004
- Della cosa ultima (De la chose ultime), Milan, 2004
- Magis Amicus Leopardi, Caserta, 2005
Notes
- L'église Saint Leopold (Kirche am Steinhof), est l'église de l'hôpital psychiatrique de Vienne
Sources - liens externes
- (it) Fiche biographique sur le site Enciclopedia Multimediale delle Scienze Filosofiche (RAI Educationale)
- (it) Fiche biographique sur filosofico.net
- (fr) Entretien avec Massimo Cacciari publié dans Le Temps, Genève, 2001, comportant une fiche biographique
- (fr) Entretien de Marco Biraghi avec Massimo Cacciari (sur ses œuvres et ses relations avec Luigi Nono)
- (fr) Analyse des dernières élections italiennes sur le site de la Fondation Robert Schuman, avec un développement sur les élections à la mairie de Venise en 2005
- (it) Parti La Margherita (site officiel)
- (fr) "Une page non officielle" sur quelques unes de ses traductions en français et quelques textes en ligne.
Catégories :- Naissance à Venise
- Universitaire italien
- Philosophe italien
- Philosophe du XXe siècle
- Philosophe athée
- Personnalité politique italienne
- Maire de Venise
- Député européen de la délégation italienne 1999-2004
- Personnalité de la Margherita
- Personnalité du Parti démocrate
- Naissance en 1944
Wikimedia Foundation. 2010.