- Marquage au fer
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Le marquage au fer ou branding, est une pratique consistant à brûler une partie du corps avec un objet métallique chauffé afin de laisser volontairement une marque durable — voire définitive — sur la peau.
Sommaire
Chez l'animal
Origines
À l'origine, n'importe quel objet chaud ou brûlant, comme un tison ou un bâton, était utilisé pour marquer un animal. Avec l'essor de l'élevage en Europe au Moyen Âge, le marquage au fer rouge se développe pour identifier le propriétaire des animaux à peaux épaisses comme les vaches ou les chevaux.
Dans l'ouest américain, le marquage au fer se développe avec les cowboys. L'outil utilisé est composé d'une tige de fer avec à son bout la marque du propriétaire du ranch. Cette marque unique sur les animaux permettait dans l'ouest américain un mélange des troupeaux lors des convoyages, sans risques de pertes lors de leur séparation.
De nos jours
Le marquage au fer est aujourd'hui moins commun que dans le passé. Cependant, le marquage a toujours des utilisations. Le but principal est de prouver la propriété des animaux perdus ou volés.
En France, le marquage au fer est obligatoire pour les chevaux sortant en compétition d'élevage (cycles classiques). Plus particulièrement en Camargue, le marquage au fer (appelé ferrade) continue à être utilisé pour identifier les bêtes des manades.
Beaucoup d'États de l'ouest des États-Unis ont des lois strictes concernant les marques au fer, y compris l'enregistrement de marque et les inspections exigées. Dans beaucoup de cas, une marque sur un animal est considérée à première vue comme une preuve de propriété.
Dans de nombreux pays, le marquage au fer a été remplacé par des étiquettes (boucles) accrochées aux oreilles des bêtes ou encore l'implantation de puces électroniques qui permettent leur identification.
Chez l'homme
Origine
Le marquage au fer est initialement lié à l'élevage pour indiquer le propriétaire d'une bête. On le retrouve également dans l'esclavage, la torture, et l'emprisonnement.
L'esclavage utilisa abondamment le marquage au fer rouge. La marque était utilisée pour désigner le propriétaire de l'esclave. L'esclave pouvait avoir autant de marques que de propriétaires consécutifs.
Cette pratique consistait à abaisser l'être humain au rang de bétail. Il devenait ainsi un objet pouvant être acheté, vendu et utilisé à toutes fins (travaux pénibles, serviteur de maison, ou même comme jouet).
Le « Code Noir » français de 1685 instaurait le marquage au fer, d'une fleur de lys, comme châtiment envers les esclaves noirs fugitifs ou coupables de vol[1].Des marques au fer étaient également employées comme punition pour les criminels condamnés, combinant la punition physique, les brûlures étant très douloureuses, avec l'humiliation publique (d'autant plus grande si la marque est sur une partie visible du corps) qui est ici l'intention première. Cette marque était une sorte de casier judiciaire indélébile.
La forme du marquage était souvent choisie comme code pour le crime.
Par exemple dans les prisons militaires canadiennes D pour la désertion, BC (Bad Character) pour le mauvais caractère, la plupart des hommes marqués étaient envoyés dans des colonies éloignées.
En 1810, le Code Pénal français prévoyait le marquage sur l'épaule droite du condamné d'un signe distinctif de sa faute : T pour les travaux forcés, TP pour les travaux à perpétuité et F pour les faussaires. Cette pratique est abolie par la loi du 31 août 1832, ce qui conduit la police française à développer l'anthropométrie judiciaire qui débouche sur le bertillonnage mis au point en 1879.Un autre cas est lorsqu'une condamnation est réduite légalement, avec ou sans délai, à un statut de prisonnier esclave, comme sur les galères (marqués GAL en France), dans une colonie pénale, ou vendu aux enchères à un propriétaire privé.
Pratique d'aujourd'hui
Initiation
Généralement volontaire, mais souvent sous une forte pression sociale, le marquage au fer est employé comme forme douloureuse d'initiation testant la résistance et la motivation (rite de passage) du sujet.
De plus, c'est une marque permanente d'adhésion, principalement dans les cercles violents masculins.
Le Branding est ainsi pratiqué par :
- des gangs de rue ;
- en prisons ;
- des fraternités.
Sado-masochisme
Dans des rapports extrêmes de domination et de soumission du BDSM, un esclave volontaire peut désirer ou accepter être marqué pour signifier son appartenance ou son engagement (probablement plus à la pratique qu’au maître).
Esthétiques
Le marquage au fer est aussi une méthode volontaire et personnelle de modification corporelle et entre dans le cadre d'une démarche esthétique, parfois identitaire. La pratique du marquage au fer est généralement nommée branding par les adeptes des modifications corporelles.
Il est courant de rencontrer des porteurs de branding arborant des tatouages, voire d'autres modifications corporelles.
Exemple avec Glen Benton, chanteur du groupe Deicide qui arbore une croix renversée sur le front (signe de rejet du christianisme)Personnages célèbres
Milady de Winter, personnage de fiction, agent du cardinal de Richelieu dans le roman Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, est marquée d'une fleur de lys, signifiant qu'elle fut voleuse et ainsi condamné a la peine capitale.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- art 36 et 38 du Code Noir de Louis XIV (1685)
Liens externes
Catégories :- Identification animale
- Esclavage
- Modification corporelle
- Pénologie
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