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Marie-Joseph Lagrange
Pour les articles homonymes, voir Lagrange.Le Père Marie-Joseph Lagrange (1855-1938), est un exégète et théologien catholique, fondateur de l'École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem et de la Revue biblique.
Sommaire
Enfance
Albert Lagrange (qui deviendra en religion Marie Joseph Lagrange) est né le 7 mars 1855. Il est élevé dans un milieu intellectuel et bourgeois. Son père est un catholique libéral, c'est-à-dire qu'il penche pour la démocratie à une époque où l'Église catholique romaine ne s'est pas encore « ralliée » à la république et à la démocratie. Le libéralisme, à l'époque, est, toutes choses égales d'ailleurs, une gauche démocrate.
Il a 10 ans en 1868. Il étudie au petit séminaire. Dans cet internat, il goûte à l'archéologie et à la géologie, alors science débutante ; ce dernier enseignement étant cultivé et renforcé par son oncle géologue. Son père aimerait le voir notaire. Sa mère a eu un songe où elle a vu son fils prêtre. À 11 ans, le petit Albert perçoit comme un premier appel au service divin.
Formations
C'est en 1872, alors qu'il passe le concours de Saint-Cyr où il est admissible, qu'il rencontre l'ordre dominicain fraîchement restauré en France par le père Lacordaire, créateur de la province de Toulouse. Son père le pousse vers le droit, jusqu'au doctorat obtenu en 1878, à 20 ans.
En matière de catholicisme, les Lagrange se sentent plus près du catholique libéral Montalembert que de Veuillot, le journaliste agitateur de l'ultramontanisme. Le catholicisme libéral est à cette époque européen ou au moins franco-belge. Après la publication de l'encyclique Pascendi de 1907, Lagrange sera pour un temps soupçonné de modernisme.
En 1877, le jeune Lagrange ressent une conversion personnelle, nécessitant son entrée dans l'ordre dominicain, vocation qui n'est pas contrariée par son père qui pense juste que l'Église a plus besoin d'un juriste dans les temps qui courent que d'un curé, ce qui est fort bien vu.
Il passe une année à Issy-les-Moulineaux, chez les sulpiciens, où il se passionne pour Thomas d'Aquin. À cette époque, le thomisme est en plein renouveau et Lagrange soutiendra la création de la Revue thomiste de son ami Antonin Sertillanges (en 1893) pour écarter le thomisme des écueils de l'intégralisme.
Il passe une année à Salamanque où il tente d'apprendre l'hébreu puis trois ans dans un couvent autrichien et à l'université de Vienne où il étudie les bases de la philologie, des cours d'arabe, d'égyptien hiéroglyphique.
Le milieu intellectuel de Vienne lui vaut en outre, un véritable apprentissage de l'hébreu, de quelques autres langues moyen-orientales, des cours d'exégèse « allemande », des cours d'exégèse rabbinique et de Mishna. Il y gagne aussi l'amitié du supérieur du couvent, le P. Andreas Früwirth, qui durera et sera précieuse quand celui-ci deviendra maître général de l'ordre.
Âgé de 83 ans, Marie-Joseph Lagrange mourait, le 10 mars 1938, à Saint-Maximin où une santé déficiente l’avait obligé à revenir en 1935. Sa dépouille y fut ensevelie dans le cimetière conventuel, puis transportée à Jérusalem et inhumée (novembre 1967) dans la Basilique de Saint-Étienne, où elle repose aujourd’hui.
Le procés en vue de la béatification du fondateur de l’École Biblique a été ouvert en 1988, cinquante ans après sa mort.
Œuvre
L'École biblique et archéologique française de Jérusalem
Sa première rencontre avec le couvent Saint-Étienne de Jérusalem se produit en 1882, pour y fonder une école d'Écriture Sainte ou ont été formés de nombreux théologiens renommés comme par exemple Antoine Braun.
Les Conférences de Toulouse
Bibliographie
- Jean Guitton. Portrait du père Lagrange, celui qui a réconcilié la science et la foi, Robert Laffont, 1992.
Articles connexes
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