- Marguerite Durand (féministe)
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Marguerite Durand Marguerite Durand en 1910Nom de naissance Marguerite Durand Naissance 24 janvier 1864
FranceDécès 16 mars 1936 (à 72 ans) (à 72 ans)
FranceNationalité France Profession journaliste et féministe Marguerite Durand (Marguerite Charlotte Durand), née à Paris 8e le 24 janvier 1864[1] et morte le 16 mars 1936, est une journaliste et féministe française, fondatrice du journal La Fronde.
Biographie
Après avoir obtenu un premier prix de comédie au conservatoire, elle entre en 1881 à la Comédie-Française où elle se spécialise dans des rôles d’ingénue. En 1888, elle quitte la scène et épouse Georges Laguerre, avocat et député boulangiste. Grâce à lui, elle fréquente les milieux politiques et journalistiques de l’époque et s’initie au journalisme en publiant ses premiers articles dans La Presse, journal que dirigeait Laguerre.
Suite à son divorce en 1891, elle entre au Figaro et crée la rubrique « Courrier ». En 1896, le journal l’envoie au Congrès féministe international qui se tient à l’hôtel des Sociétés savantes. Ce congrès va bouleverser sa vie car elle décide dorénavant de se consacrer à la défense des droits de la femme.
L’année suivante, elle fonde La Fronde, situé 14 rue Saint-Georges ; le premier numéro paraît le 9 décembre 1897. De la direction à la rédaction en passant par la typographie, c’est un journal exclusivement élaboré par des femmes. Les articles parlent non seulement des femmes mais aussi de tout sujet lié à l’actualité : politique, littérature, sport, finance, etc. Pour couvrir certains événements, les journalistes doivent parfois d’ailleurs obtenir des autorisations spéciales ; en effet, certains lieux tels que L’Assemblée ou la Bourse de Paris sont à cette époque interdits aux femmes.
Ce journal, surnommé « Le Temps en jupon » et qui, selon les mots de Durand, était « comme les autres journaux... pas plus amusant », favorisait les méthodes du reportage (observation et témoignage directs de l’événement). Ce fut un quotidien jusqu’en 1903, puis un mensuel jusqu’en 1905. De nombreuses plumes y ont collaboré telles que Séverine, Marcelle Tinayre, Lucie Delarue-Mardrus et Clémence Royer.
Après La Fronde, Marguerite Durand fonde deux autres journaux, L’Action en 1905 et Les Nouvelles en 1909. En 1910, elle se présente aux élections législatives dans le 9e arrondissement mais sa candidature est rejetée par le préfet de la Seine. Elle tente de nouveau une entrée en politique en se présentant aux élections municipales de 1927 avec le parti républicain-socialiste.
En 1931, elle lègue toute la documentation qu’elle possédait sur l’histoire des femmes à la ville de Paris, créant ainsi le premier « Office de documentation féministe » français, qu'elle dirige bénévolement jusqu’à sa mort en 1936. Située dans un premier temps dans le 5e arrondissement, la bibliothèque Marguerite Durand est depuis 1989 située dans le 13e arrondissement.
Marguerite Durand a aussi co-fondé le cimetière animalier d’Asnières en 1899 avec Georges Harmois.
Notes et références
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, 8e arrondissement, acte de naissance n° 110, année 1864.
Liens externes
- (fr) Histoire de La Fronde, texte de Marguerite Durand
- (fr) La Fronde, analyse
- (fr) Les informations pratiques sur la bibliothèque Marguerite Durand
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