- Marche de Brandebourg
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Marche de Brandebourg
Mark Brandenburg de1157 – 1806
armoiries
Carte du Brandebourg à la fin du Moyen-Âge
Informations générales Statut Monarchie, État du Saint-Empire Capitale Brandebourg-sur-la-Havel
Berlin (à partir de 1417)Histoire et évènements 3 octobre 1157 Comté de Marche 25 décembre 1356 Électorat 27 août 1618 Brandebourg-Prusse 1er janvier 1701 Royaume de Prusse 6 août 1806 Dissolution de l'Empire Entités précédentes :
Entités suivantes :
La marche de Brandebourg ou Margraviat de Brandebourg est un ancien État du Saint-Empire romain germanique.
Il tire son nom de la ville de Brandebourg-sur-la-Havel. Ses limites varièrent, mais elles sont restées à peu près les mêmes depuis 1455. On divisa dès lors le pays en deux grandes parties :
- la Marche électorale de Brandebourg, subdivisée à son tour en :
- Vieille-Marche (Stendal, Tangermünde)
- Marche de la Prignitz (Perleberg, Pritzwalk, Kyritz, Wilsnack)
- Moyenne-Marche (Brandebourg-sur-la-Havel, Potsdam, Ruppin, Brietzen, Berlin, Charlottenbourg, Francfort-sur-l'Oder)
- Marche de l'Ucker (Prenzlau, Templin, Neu-Angermünde)
- la Nouvelle-Marche de Brandebourg, divisée en :
- Custrin
- Cercles primitifs (Soldin, Koenigsberg, Landsberg an der Warthe)
- Cercles incorporés (Stensberg, Zullichau, Cottbus)
Histoire
Ce pays, occupé d'abord par les Suèves puis, à partir du Ve siècle, par les Vélètes, est soumis, temporairement, par Charlemagne en 789. Henri l'Oiseleur le soumet de nouveau en 928. Il fonde la marche du Nord ou marche de Saxe septentrionale, dite aussi marche de Soltwedel, du nom de la ville où résident les premiers margraves. Elle prend le nom de marche de Stade (entre 1056 et 1130), lorsque Udon, premier comte de Stade commence la seconde dynastie margraviale.
Celle-ci est remplacée par la maison d'Ascanie, dont Albert l'Ours est le premier margrave, en 1143. Elle s’éteint en 1320 avec Henri le Jeune. Avec Albert l'Ours, le margraviat prend son indépendance du duché de Saxe, le margrave est vassal direct de l'empereur.
En 1157, le premier margrave Albert l’Ours († 1170) avait définitivement vaincu le prince obodrite Jaxa de Copnic et relevé la Marche du paganisme. Les colons germaniques, qui affrontaient les tribus slaves depuis des siècles pour la possession des plateaux de Teltow et de Zauche , dans le Havelland, n'avaient jamais réellement pu se maintenir dans le pays. Aussi l'Ascanien Albert l'Ours et son fils Othon Ier étaient-ils très conscients que leur victoire de 1157 pouvait n'être qu'un succès éphémère.
C'est par une double stratégie que les Ascaniens purent mener à bien la consolidation de leurs nouvelles conquêtes alors naturellement essentiellement peuplées de Slaves : d'un côté, ils y firent venir en masse des colons chrétiens, notamment depuis les Flandres (le nom s'est conservé dans le toponyme Fläming), pour faire contrepoids aux païens slaves ; d'un autre côté, ils firent venir des religieux cisterciens dans le pays, chrétiens dont l'activité économique aurait fonction d'exemple tout en assurant aux Ascaniens des revenus confortables.
La Marche de Brandebourg était loin, à la fin du XIIe siècle, d'avoir la superficie que nous lui connaissons aujourd'hui : outre la Vieille Marche, elle ne comprenait alors que l'est du Havelland et le plateau de la Zauche. Il fallut encore 150 ans aux Ascaniens pour étendre le Brandebourg jusqu'aux rives de l’Oder. Dans le mouvement graduel d'expansion germanique à l'est par delà la ligne Havel-Nuthe, sur les plateaux de Barnim et Teltow et le long de l’Urstromtal de Berlin, les moines, par l’Évangélisation des Slaves soumis et la construction d’églises, facilitèrent grandement la politique de colonisation des Ascaniens. L’Abbaye de Lehnin, en particulier, revêtait aux yeux d’Othon Ier une fonction de politique majeure, car l’archevêque Wichmann, avec la fondation, dès 1170, du monastère de Zinna près de Jüterbog, marquait clairement ses intentions d'étendre son archevêché jusqu'au Brandebourg : ses terres flanquaient la Marche d’Ascanie au sud de la vallée Nuthe-Nieplitz.
En 1247, le margrave devient prince-électeur. En 1259 la maison se divise en deux lignées et le pays est partagé. Cette division prend fin en 1304. De 1320 à 1415, le Brandebourg passe à deux nouvelles maisons, celle de Bavière et celle de Luxembourg. Cette dernière, parvenue à la tête de l'Empire, le vend en 1415 au burgrave de Nuremberg, Frédéric (1372-1440), de la ligne cadette de la maison souabe de Hohenzollern. Les descendants de Frédéric Ier l'ont conservé jusqu'en 1918.
L'électorat ne contient que la Vieille-Marche, la Moyenne-Marche, Priegnitz et une partie de la Marche de l'Ucker jusqu'à ce que Frédéric II de Brandebourg, dit Dent de Fer, achète la Nouvelle-Marche en 1445. En 1614, le margraviat acquiert le duché de Clèves, le comté de La Marck et le comté de Ravensberg. À la paix de Westphalie, en 1648, la marche de Brandebourg s'accroît de la Poméranie orientale et de la principauté de Minden.
Jean-Sigismond hérite du duché de Prusse, après le décès de son beau-père Albert Frédéric en 1618, mort sans héritier mâle pour lui succéder. Jean-Sigismond reprend le titre de duc, créant ainsi l’union personnelle de Brandebourg-Prusse.
En 1701, l'électorat est érigé en royaume de Prusse et Frédéric III de Brandebourg prend le titre de roi en Prusse, sous le nom de Frédéric Ier de Prusse.
Voir aussi
Theodor Fontane a décrit les paysages et les châteaux dans son ouvrage fameux Promenades dans la Marche de Brandebourg
Liens internes
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- la Marche électorale de Brandebourg, subdivisée à son tour en :
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