- Manufacture d'armes de Saint-Etienne
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Manufacture d'armes de Saint-Étienne
La Manufacture d'armes de Saint-Étienne (MAS) est une entreprise française d'armement située à Saint-Étienne.
Sommaire
Architecture
Elle fut construite en 1864, sur une surface de 12 hectares près de la place Carnot. Conçue dans l'esprit des architectures rationalistes du XVIIIe siècle, dans la lignée des Salines de N. Ledoux, du Grand Hornu près de Mons ; c'est un "Palais" industriel et militaire, en briques rouges et pierres blanches, une représentation prestigieuse de la puissance du second Empire. Une partie des bâtiments dont l'hôtel des directeurs, furent détruits pour la réalisation de la cité du design.
Historique
Le début de la manufacture
La ville de Saint-Étienne était réputée dès le Moyen Âge pour son artisanat de coutellerie. Près de 80 moulins produisaient des armes de guerre ou de chasse. En 1665, un Magasin royal des armes alimenté par Saint-Étienne, est construit à Paris pour permettre de réaliser des stocks en cas de conflit.
La Manufacture Royale d'Armes fut érigée en 1764, avec l’approbation du roi Louis XV sous la direction de M. de Montbéliard qui était inspecteur de la Manufacture de Charleville. La manufacture obtient le titre de "manufacture royale" qui lui permit d’être le fournisseur officiel des troupes française et étrangère.
La manufacture, était initialement située place Chavanelle. L'usine produisait des armes militaires de guerre et des armes civiles. La Révolution approchant l’activité ne cessa d'augmenter avec une production supérieure à 12 000 armes par an. Cela nécessita le déménagement dans plusieurs sites dispersés dans la ville et notamment des églises désaffectées (couvent des Ursules, église des Pénitents, Grand Eglise).
Dès le début de la Révolution, la fabrication des armes prit une extension telle qu'on chercha par tout moyen à accélérer les fabrications. Saint Étienne est reconnue comme commune d'armes et fut surnommée Armeville.
En 1838, messieurs Jovin frères vendirent au gouvernement, la manufacture qui avait à cette époque une production annuelle oscillant entre 15 et 30 000 armes.
La nouvelle manufacture
La capacité de production était insuffisante face aux commandes du Second Empire. Les entrepreneurs de la manufacture décidèrent alors la construction d'une nouvelle usine moderne utilisant l’énergie des machines à vapeur. En novembre 1862, le conseil municipal stéphanois engagea l’édification d’une nouvelle manufacture. Les terrains retenus sont situés au niveau du champ de mars entre la voie ferrée et la route de Roanne sur une surface de 12 hectares.
Les premiers bâtiments furent construits en 1864 avec l'édification de la grande usine de 155 mètres sur 130 et d’un réservoir pouvant contenir 12 450 m3.
En 1866, furent construits les bâtiments d'administration de la direction, les logements des différents directeurs et la forge.
En 1868, on acheva l'usine des meules, l'atelier de précision et réparation des machines, l'atelier de trempe des armes de sabre, le logements des officiers.
Enfin les bureaux, l'atelier des monteurs de sabres baïonnettes et le bâtiment du montage furent finis en 1870. La superficie originale des usines était de 22 000 mètres carrés au sol et la force motrice totale de 660 chevaux.
Cette nouvelle installation permit de produire annuellement plus de 200 000 armes. La manufacture traversa ensuite les difficultés de la guerre franco-allemande de 1870. La commande d'armes rendue illimitée dés novembre 1870 ne put être menée à bien compte tenu des événements politiques et de la grogne des ouvriers qui n'étaient plus payés. Dans les années 1890, l’usine comptait plus de 10 000 ouvriers et près de 9000 machines ce qui permettait de produire plus de 1600 fusils par jour, ainsi que des revolvers, des carabines, des mousquetons, des épées et autres sabres-baïonnettes. En 1894, la Manufacture devient un établissement d'État dirigé par le ministère de la guerre.
Le déclin
Au XXe siècle, la fabrication des armes légères suit les époques de guerre, de paix, d'occupation, et selon les circonstances de crise, décolonisation et pacification. En 1963 la fabrication se diversifia vers 3 secteurs d’activités : du matériel pour l'équipement des blindés (tourelles de véhicules blindés) ; la production d’armes antichars (lances roquettes, grenades et éléments de missiles); et enfin du matériel de protection (matériel de détection, et de décontamination nucléaire et chimique). En 1989, GIAT industries reprend les rênes de la manufacture. Dès lors la baisse permanente des commandes entraîna une diminution des effectifs passant de plus de 11 000 en 1940 à 2 200 en 1981.
En 2000, la Manufacture d'armes de Saint-Étienne ferma définitivement ses portes.
Le renouveau
Avec le départ de Giat, le site de 12 hectares est reconverti en différents projets :
- Sur la partie sud la construction de plus de 300 logements résidentiels.
- La partie centrale est reconvertie en cité du design
- La partie nord est affectée à un centre de recherche et d'enseignement dans le domaine de l’optique vision.
Les armes produites
- Baïonnette GRAS modèle 1874 en 1879
- Chassepot en 1866
- Revolver Mas 1873 en 1873
- Gras, en 1874
- Lebel, en 1886.
- Revolver Mle 1892 8 mm en 1892.
- Canon de 75 Modèle 1897 est réalisé avec des manufactures associées, seuls les caissons et les glissières et freins sont réalisés à Saint-Étienne
- MAS 36, en 1936
- MAS 45
- MAS 49, de 1949 qui équipa l'armée française durant les années 1950 jusqu'en 1980 environ
- MAS 50 en 1950
- AAT-52 en 1952
- MAS 49/56
- les fusils de précision le FR-F1 en 1966 puis remplacé par le FR-F2
- PAMAS G1 dans les années 1980
- FA-MAS en 1973
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