- Mamirolle
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Mamirolle
DétailAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Arrondissement de Besançon Canton Canton de Besançon-Sud Code commune 25364 Code postal 25620 Maire
Mandat en coursDaniel Huot
2008-2014Intercommunalité Grand Besançon Site web www.mamirolle.fr Démographie Population 1 648 hab. (2008) Densité 143 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 425 m — maxi. 666 m Superficie 11,49 km2 Mamirolle est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Mamirolle est située sur la première marche des plateaux du Jura constituée de formations calcaires et marno-calcaires du jurassique.
L'altitude le commune s'étage entre 426 et 667 m (altitude du Mont Bon).
Histoire
Toutes les informations relatives à l'histoire du village et à ces divers monuments sont extraites de la monographie publiée par Jean Duquet.
D'où vient le nom de Mamirolle?
À la lecture de textes anciens, on relève les noms suivants:
en 1120: Mamirollis; en 1150: Mimiroles; en 1267: Memiroules; en 1350: Memiruelles; en 1547: Mamirolle; en 1731: Mamyrolle et enfin Mamirolle depuis 1750 (en 1750: Mamirole relevé sur une carte de Cassini[1]).
Le peuplement de Mamirolle semble très ancien : des vestiges de civilisation ancienne ont été décelés en plusieurs endroits du territoire dont des tumulus datant de 700 ans avant JC et de nombreux silex découverts durant l'hiver 1983-1984 à la faveur de labours profonds; un vaste butte, le tumulus "du champ du chêne" a fait l'objet de fouilles en 1979 et reprises en 1987 : elle a révélé la présence de ruines d'un établissement gallo-romain de 400 m² environ. De même, un site gallo-romain de nature incertaine a été mis en évidence au lieu-dit "A Traîne-Cul". L'absence de documents nous laisse dans l'ignorance pour le premier millénaire.
Par contre, l'histoire du village, pour la période féodale, est mieux connue:
1120: une mention fait état de l'église du lieu et de l'abbaye Saint-Paul de Besançon.
1264: le seigneur de Montfaucon échange une maison qu'il possédait à Etalans contre une propriété à Mamirolle.
1289: Jean de Montbéliard reçoit des dîmes sur Avoudrey, Mamirolle et Naisey en échange de rentes équivalentes sur la saulnerie de Salins.
Mamirolle n'a pas pu échapper aux méfaits de la guerre de 10 ans: en 1637, les habitants ont eu à héberger une compagnie de chevaliers de Moyrand.
1650: Étiennette de Menoux, dite "Dame de Mamirolle", autorise les manants à cuire le pain mais également la construction d'un moulin et d'une huilerie à proximité de l'église.
1669: le seigneur de Montfaucon est toujours le seul haut justicier sur le territoire de Mamirolle.
1727: le marquis de Monnier possède trois granges.
1744: 27 habitants du bourg se portent volontaires pour défendre l'Alsace menacée et s'engagent dans la milice.
L'ancien château de Mamirolle, construit au lieu-dit "La corvée" n'a pas laissé de vestiges; par contre, au centre du village, il existe un bâtiment ayant l'aspect d'un manoir et qui a appartenu aux familles Menoux puis Monnier; vendu en 1789, il fut racheté par la famille du général Donzelot en 1804.
À la Révolution, Mamirolle était inclus dans le district de Besançon; au début du XIXe siècle, la commune faisait partie de l'arrondissement de Baume-les-Dames et c'est en 1819 qu'elle intégra le canton de Besançon-Sud.
1822: la route de Besançon à Pontarlier, passant par la Bâtière et Saône est jalonnée d'auberges; en effet, cet itinéraire est pratiqué chaque jour par la dépêche: un relais de poste est installé au lieu-dit "A Vessoncle". Le développement de la circulation nécessite la construction d'une nouvelle route en 1865, la RD 2 Besançon-Morteau (aujourd'hui RN 57) financée par la perception d'un péage au profit du Département: ce poste routier contrôlait un trafic de l'ordre de 102 colliers par jour.
1884: c'est le 16 août 1884 que le train inaugural de la ligne PLM Besançon-Le Locle (en Suisse) faisait son entrée en gare de Mamirolle.
Mamirolle a eu à subir plusieurs sinistres dus au feu : tout d'abord en 1706, où une grande partie du village fut détruite puis à nouveau en 1825 où l'incendie ravagea 17 maisons; en 1893, un incendie criminel détruisit toute la partie est du village.
Dès 1873, l'hospice rural crée par le sénateur Monnot-Arbilleur et géré par une communauté religieuse, reçoit les commis de fermes, abandonnés du fait de leur grand âge.
En 1882, est construit le bureau de poste avec le local de pesée.
En 1888, Mamirolle est retenu pour recevoir une École Nationale d'Industrie Laitière, grâce à l'appui de Jules Viette, député du Doubs et alors ministre de l'agriculture: elle s'installe dans un ancien relais de poste inoccupé depuis la mise en service du chemin de fer.
Histoire religieuse
1120: la cure de Mamirolle appartient à l'abbaye Saint-Paul (décret du pape Calixte II); un seigneur de Chalezeule possède un droit de patronage sur les cures de Gennes et de Mamirolle.
1636: construction d'une chapelle
1717: construction de l'église en lieu et place de la chapelle; la toiture recouverte d'ancelles est rénovée en 1737 avec pose de tuiles.
1766: décision de reconstruire l'église qui menace ruine : les travaux sont achevés en 1775 et la première messe sera dite le 24 décembre 1775.
1803: le presbytère classé bien national est vendu en l'an XI de la République.
1804: les communes du Gratteris et de la Chevillotte sont annexées à la paroisse de Mamirolle.
1823: l'architecte Vieille dresse les plans de sa reconstruction.
1841: l'architecte Picheaux procède à la pose d'une couverture en zinc sur la clocher, où une seconde cloche est installée en 1852.
1984–85: la toiture de l'église est rénovée.
L'Oratoire de la Vierge Noire :« À la gloire de la Vierge Marie dont la statue apportée d’Einsiedlen par J.B. Isabey en 1779 fut merveilleusement préservée des flammes dans l’incendie de son oratoire le 19 juin 1893 et transférée le 8 juillet 1894 dans cette chapelle élevée par la piété des fidèles ».
Un Mamirollais, Jean-Baptiste Isabey, en 1779, était allé à pied en pèlerinage à Einsiedlen pour prier Notre Dame des Ermites comme le font à cette époque beaucoup de Francs-Comtois. Il en rapporta dans une hotte cette imposante statue de la Madone. Il l’installa dans un petit oratoire en limite de sa propriété le long de la route de Besançon qui passe par Saône. Les voyageurs sont donc invités à faire une prière en passant.
Le lundi 19 juin 1893, un habitant de Saône qui va au travail à Fallerans, constate un début d’incendie à l’entrée d’une grange et il donne l’alerte. Comme du pétrole a été répandu par une main criminelle, le feu prend aussitôt de l’extension. La bise souffle, la sécheresse est là depuis deux mois, les pompiers de Mamirolle, Saône, Naisey, Nancray et de l’Hôpital du Grosbois ont beaucoup de difficultés pour maîtriser le feu, le village n’a pas d’eau en réserve. Cinq maisons sont la proie des flammes et quatre autres perdent leur toiture. Au milieu de ce gigantesque incendie se dresse l’oratoire de la Madone qui s’embrase également…… mais la statue en bois est épargnée. Une carte postale du début du vingtième siècle a immortalisé l’événement.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité 1870 Hyacinthe MERCIER 11/1871 Auguste BER 05/1874 Hyacinthe MERCIER 10/1876 Auguste BER 09/1884 Gustave MERCIER 04/1886 Justin THOLOMIER 09/1886 Charles-Emmanuel CHARVET 05/1892 Honoré MELET 08/1895 Eugène MERCIER 05/1910 Benjamin KOHLER 07/1913 Alfred MILLE 12/1916 Marcel BEURIER (faisant fonction) 12/1919 Victor BER 06/1925 Edmond BOILLOT 09/1930 Justin MONNIER 05/1935 Victor BER 11/1941 Edmond BOILLOT (faisant fonction) 12/1941 Victor ISABEY (délégation spéciale) 05/1942 Justin MONNIER (délégation spéciale) 05/1945 Paul PETIT 09/1945 Paul THOLOMIER 03/1965 Gilbert BRENET 03/2001 Jacques-Henry BAUER 03/2008 Daniel HUOT[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[2])1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 472 466 418 414 459 451 454 552 558 568 607 746 999 1254 1451 1637 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
ENIL
Historique de la création de l'École nationale d'industrie laitière de Mamirolle :
Dans les suites des recherches de Louis Pasteur, l'amélioration de la qualité de la production des fromages est apparue comme une nécessité aux yeux des nombreuses sociétés d'agriculture et en particulier la question décisive de la recherche et de la formation des fromagers.
Une première tentative avait été couronnée de succès avec la création, en juin 1878, au sein de la fruitière de Champvaux, d'une école de fromagerie, grâce au financement du Conseil Général du Jura et à la persévérance du docteur Bousson qui en deviendra le directeur: elle ne survivra pas à son décès en 1880.
Alors que l'esprit scientifique se développe dans tout le pays et que l'État tend à développer l'enseignement agricole, le Conseil Général du Doubs se fixe l'objectif, en 1881, "d'une station laitière qui serait un laboratoire de chimie juxtaposé à une fromagerie".
En 1881, Wladimir Gagneur établit les bases de ce que pourrait être une École de Fromagerie, à la fois institution pratique et centre de recherche : elle comprendrait une école théorique et pratique, un bureau de consultations et de renseignements et un laboratoire de recherches et de contrôles.
C'est dans ce contexte que Jules Viette, Ministre de l'Agriculture, Député de Montbéliard et exploitant agricole à Blamont, consulte le 28 mars 1888, les conseils généraux des trois départements comtois "sur l'effet de créer une station laitière à Besançon, à proximité de la faculté des Sciences et des centres importants de production qui mettrait à disposition une fruitière que nous transformerions en école pratique; le budget annuel de l'établissement étant de 20 000 F, l'État fournirait 10 000 F et chaque département 3 350 F": cette réalisation d'envergure régionale n'eut pas lieu et seul le Conseil Général Doubs s'engagea dans ce projet.
Parmi les nombreuses possibilités d'implantation (Ornans, Saint-Vit, Amancey ...), le Ministre choisit le 19 juin 1888, Mamirolle: il y avait en vente dans cette commune, de vastes bâtiments d'un ancien relais de poste, devenu sans emploi depuis l'ouverture de la voie ferrée de Besançon à la Suisse.
Par délibération du 15 mai 1888, le Conseil Municipal de Mamirolle exprima sa reconnaissance et s'empressa de voter une aide de 8000 F; de rapides travaux menés par un architecte parisien transformèrent l'ancien relais de poste : les écuries devinrent fromagerie et les greniers aménagés en laboratoires et salles de cours alors que l'hôtel du relais abrita des logements de fonction; des bâtiments annexes furent construits à usage de laverie, écurie et logement des personnels.
La direction de l'établissement fut confiée, de 1888 à 1902, à Charles Martin, ingénieur agronome, issu d'une famille d'agriculteurs de Busy (Doubs) qui était à l'origine en 1836, du premier Comice Agricole; Hyacinthe Friant (professeur de chimie et de technique) et Pierre Dornic jouèrent un rôle déterminant dans les premières années de l'École.
La collaboration entre Charles Martin, Hyacinthe Friant (professeur de chimie et de technique) et Pierre Dornic se manifesta notamment à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, en 1900 avec la création d'un chalet à gruyère qui attira des milliers de visiteurs: l'ENIL de Mamirolle était reconnue.
Maison de retraite Alexis Marquiset
Depuis 1988, l'hospice est devenu une Maison de Retraite Publique Départementale: elle accueille aujourd'hui 110 résidents et dispose d'un service de soins à domicile de 35 places, d'un accueil de jour et d'un service d'hébergement temporaire.
L'hospice fut créé, en 1873, par le sénateur du Doubs, Alexis Monnot-Arbilleur, (qui résidait dans la commune voisine de la Chevilotte) pour héberger les commis de culture, incapables de travailler à cause de leur vieillesse ou de leur infirmité; une ferme fut louée à cet effet et une congrégation de Nierderbronn, installée à Ornans, les sœurs du Divin Rédempteur, accepta de détacher deux religieuses pour assurer le service dans cet "asile agricole" : le premier pensionnaire, un vieillard de 73 ans, fut admis le 2 novembre 1873.
Cette œuvre caritative répondait véritablement à un besoin et en 1875, il fallut faire appel à une troisième religieuse puis trouver un autre local; M. Monnot-Arbilleur acheta une vaste maison et son grand parc sur ses propres deniers et quelques soutiens financiers.
Hélas, la mort le frappa le 21 août 1876 et il fut enterré dans le cimetière de Mamirolle; sa veuve, Armandine Monnot, née Marquiset, reprit le flambeau et fit procéder à d'importants travaux de restauration. Avec l'arrivée d'une quatrième sœur, une chapelle fut érigée et le 6 septembre 1883, l'archevêque de Besançon vint la bénir officiellement : elle reçut, en 1892, un petit clocher doté d'une cloche, grâce à la générosité d'une habitante du village.
Quand Mme Monnot disparut en 1893, "l'asile agricole" comptait 22 pensionnaires et l'État et le Département versaient quelques subventions chaque année.
La famille Marquiset de la Chevilotte, qui n'avait cessé de veiller sur l'œuvre d'Alexis Monnot, dut prendre une décision face aux besoins croissants du budget de fonctionnement: c'est le général Alexis Marquiset qui prit la sage décision de confier au Département la gestion de l'asile qui devint, le 22 juin 1934, un hospice départemental.
En 1986, sous la direction de M. Legoff, il fut décidé de donner le nom de "Maison de Retraite Alexis Marquiset" à l'établissement, en souvenir de celui qui avait donné au Département cette fondation; il est vrai qu'on aurait pu également retenir le nom d'Alexis Monnot-Arbilleur qui l'avait créee en 1876.
Gaz et Eaux
Depuis juin 2008, la Société de Distribution Gaz et Eaux (SDGE) a installé son nouveau siège dans le Parc d’activités économiques du Noret, le long de la N57 à Mamirolle. Les locaux sont exemplaires en termes de développement durable. La toiture est végétalisée, l'eau chaude solaire, la chaudière fonctionne au bois, le parking est perméable : les architectes Ferrini et Arnoult ont répondu aux attentes environnementales de la filiale de la Lyonnaise des eaux, qui réalise une part importante de ses 16 millions d'euros de chiffre d'affaires dans la construction et l'exploitation d'unités de traitement d'eau potable par ultrafiltration.
Personnalités liées à la commune
- François-Xavier Donzelot (1764-1843) : Engagé volontaire en 1785, il fait partie des Armées du Rhin (1789-1797) puis de la Campagne d'Egypte; il est général de division en 1807, gouverneur de Corfou en 1808 puis de la Martinique en 1817.
Voir aussi Château de Ville-Évrard
- Guillaume Pauthier (1811-1873) : Orientaliste réputé, il a publié de nombreuses études sur l'Orient (Chine, Inde…)
- Charles-Bénédict Buchaillet ("Carlos" ou "Bénédict Arinthod") (1875-1953) : Poète et professeur des langues sémitiques à Londres et au Caire; il a écrit beaucoup de poésie en les langues franc-comtoise et francoprovençale. (« Arinthod » est une commune dans le sud du Jura où il a étudié le patois.)
- Pierre Dornic : ancien directeur de l'école nationale d'industrie laitière de Mamirolle et qui donna son nom au degré Dornic.
Commune jumelée
La commune de Mamirolle est jumelée avec Kostelec Nad Černými Lesy en République Tchèque.
La charte de jumelage, entre ces deux communes, a été signée le 17 avril 2006 par J-H Bauer, maire de Mamirolle et J. Urbanova, maire de Kostelec.
A proto svobodně zvolení zástupci obou obcíJana Urbanová, starostka města Kostelec nad Černými Lesy
a
Jacques-Henry Bauer, starosta obce Mamirolle
svými podpisy slavnostně stvrzujeme, že budeme neustále upevňovat partnerství našich obcí, podporovat ve všech sférách styky našich obyvatel, a cestou hlubšího vzájemného porozumění tak rozvíjet náš smysl pro evropské bratrství, že budeme v rámci svých možností vynakládat veškeré úsilí na to, abychom přispěli k vytváření jednotné Evropy
NousJana Urbanová, Maire de la Commune de Kostelec Nad Černými Lesy
et
Jacques-Henry Bauer, Maire de la Commune de Mamirolle
Prenons l’engagement solennel
De maintenir des liens permanents entre les municipalités de nos deux Communes, de favoriser en tous domaines les échanges entre leurs habitants pour développer, par une meilleure compréhension mutuelle, le sentiment vivant de fraternité européenne,
De conjuguer nos efforts afin d’aider, dans la mesure de nos moyens, au succès de la construction d’une Europe unie.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la commune de Mamirolle
- Blog de la commune de Mamirolle
- Mamirolle sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune du Doubs
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