Maison de Roquemaurel

La famille de Roquemaurel est une famille française de noblesse d'extraction chevaleresque^{[réf. nécessaire]}, originaire d'Auvergne.

Elle tenait le château et la seigneurie de Roquemaurel, dont elle prit le nom, à Cassaniouze dans la vicomté de Carlat.

Origine

Selon le Catalogue de la noblesse française subsistante au XXI^e siècle, de Mr Régis Valette, il existe deux familles subsistantes de ce nom, ou deux branches non rattachées :

• de Roquemaurel, en Auvergne, preuves de noblesse depuis 1420^[1];
• de Roquemaurel, en Languedoc, preuves de noblesse 1552^[1] (mêmes armoiries).

Ce nom est mentionné 1043, date à laquelle Ithier de Roquemaurel fit des dons à l’abbaye de Sauxillanges. On cite ensuite Arbert et Robert de Roquemaurel, père et fils, vivants sous le règne de Philippe I^er (1060-1108) et Ithier de Roquemaurel vivant en 1114^{[réf. nécessaire]}.

La filiation commence à Guy de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel qui rendit hommage en 1266 à Hugues de Rodez, vicomte de Carlat, pour ce qu'il tenait dans le Carladès^{[2],[3] [4]}.

En 1348, Jean, fils d'autre Jean, sénéchal du comte de Rodez, rend hommage pour le fort de Roquemaurel qu'il tient de sa femme Hélène de Roquemaurel, à Marie de Beaumarchais, fille d'Eustache, comme baronne de Calvinet dont son fief dépendait, ainsi qu'à son mari Hugues de Chambreuil^[5].

Cette famille essaima ensuite pour former plusieurs branches (Cf. testament de Béthon de Roquemaurel^{[2],[3] [6]}) :

Branche de Thémines

En Quercy, où elle tint la baronnie de Thémines et la seigneurie d’Albiac,

Branche de Sénergues

En Rouergue où elle tint la seigneurie de Sénergues,

Rameau d'Espinassols

Un rameau de la branche de Sénezergues s’établit au XVI^e siècle au château d'Espinassols, à Ytrac, ainsi qu'au au château de Broussette, à Naucelles. Ce rameau est devenu la branche aînée en 1751. Cette branche a porté les titres de marquis de Gaillac, marquis de Roquemaurel, comte de La Noaille et tint, entre autres, les seigneuries de Thémines, de Sénergues, de Capdenac, d’Albiac, de Bèdes, de Camy, de Puy-Jourde, d’Espinassols, de Broussette, de Vernuéjouls et de Champagnac.

Branche du Couserans

Le rattachement de cette branche, dont la filiation prouvée remonte à 1552 et qui porte les mêmes armes, n'est pas prouvé^[1]. La filiation commence avec :

• Raymond de Roquemaurel, établi à Soueix dans le Couserans au début du XV^e siècle, marié vers 1445 avec une demoiselle Méritens, il fut le père d'Arnaud et de Bethon de Roquemaurel. Ce dernier, marié en 1486 avec Catherine de Châteauverdon, fille de Guillaume et de Jeanne de Hons, est l'auteur de la branche du Couserans, qui essaima en Couserans et en Comminges et se divisa en de nombreux rameaux (seigneurs de Montégut, seigneurs de Taurignan, seigneurs d’Ustou, seigneurs de Lisle de Martres, seigneurs de Cazavet, etc.) ; le rameau des seigneurs de Montégut subsiste. Cette branche porta les titres de Vicomtes de Montégut, de Rouze, de Couserans, Barons de Constansac, de Taurignan, de Francazal, de La Tour, de Lisle et tint, entre autres, les seigneuries de Soueix, de Saleich, de Montastruc, de Roquelaure, de Saint-Arailhe, de Bareille, de Lorp, d’Ustou, de Lisle de Martres et de Cazavet.

Principales personnalités

• Jean III de Roquemaurel, seigneur de Cahersac, coseigneur de Roquemaurel, fut sénéchal du comté de Rodez en 1402 et capitaine de Capdenac
• Son fils aîné Béthon de Roquemaurel fut chambellan des rois Charles VI et Charles VII, viguier de Figeac, sénéchal du comté de Rodez en 1420
• Un frère de ce dernier, Bégon de Roquemaurel, fut élu abbé de Figeac en 1410
• Un autre de ses frères, Aymeric de Roquemaurel, fut abbé de Moissac puis évêque de Montauban en 1444
• N de Roquemaurel était capitaine du Château de Crèvecœur (Auvergne) en 1516
• Antoine de Roquemaurel fut abbé de Figeac en 1524
• Jacques de Roquemaurel fut abbé de Saint-Marcel en 1543

Cette maison fournit également des gentilshommes ordinaires de la chambre du roi, des chevaliers de Malte et des chevaliers de Saint-Louis, plusieurs officiers supérieurs et deux officiers généraux.

• Au début XIX^e siècle le colonel Maurice de Roquemaurel Saint-Cernin (1771-1839) laissa un souvenir impérissable de part et d’autre des Pyrénées^{[réf. nécessaire]}, il fut surnommé « la terreur des Espagnols » du côté français, et « un hombre del démonio » du côté espagnol
• Un de ses fils, le colonel Ernest de Roquemaurel Saint-Cernin (1814-1875,) fut élu député de l’Ariège en 1871
• Le capitaine de vaisseau Gaston de Roquemaurel (1804-1878) fut le second de l’expédition de Jules Dumont d’Urville autour du monde et en Antarctique.

Principales alliances

La famille de Roquemaurel d'Auvergne s’est alliée principalement aux familles de Barasc, de Caissac, de Cajarc, de Cardaillac (4 alliances), de Douhet d'Auzers, du Fayet de La Tour, de Faudoas, de Felzins de Montmurat, de Fontanges, de Jehan de Saint-Projet, de Gausserans, de Murat, de Peyrat de Jugeals, Pradel de Lamaze, de Prallat, de Reilhac, Ricard de Genouillac, de Saint-Martial, de Sénergues, de Sénezrgues, de Vernhes de Castelmary, de Veyre, de Valon de Thégra, de Voisins, de Volonzac, etc.

La famille du Languedoc avec les familles de Montégut, d'Espinas, de Roques, de Châteauverdon, d'Ustou (4 alliances), de Faudoas, de Saint-Jean de Pointis (4 alliances), de Benque, de Garraud, de Bonne, de La Barthe, de Lort, de Vendômois, de Lamothe, etc.

Armoiries, cris, devises

• Roquemaurel (de) : « D’azur à trois rocs d’échiquier d’or, au chef d’argent chargé d’un lévrier courant de sable passant. » La branche du Couserans ajouta un chevron d’or en signe de puînesse. Ces armes sont timbrées d’une couronne de marquis (titre de courtoisie).

Devise: « Malo mori quam foedari », cri: "Roquemaurel !".

Les supports de l'écu sont deux lévriers d’argent, colletés et bouclés de gueules (alias d’or). Les branches subsistantes remplacèrent, au XIX^e siècle, le lévrier courant par un lévrier passant (seul le pied antérieur droit est levé).

Notes et Références

Bibliographie

^{[réf. nécessaire]}

• Jacques de Roquemaurel, "Généalogie de la maison de Roquemaurel", 2002^{[réf. nécessaire]}
• Jules Schermack, "Histoire généalogique de la Maison de Roquemaurel", 1974^[1]
• Maurice Vuillier, "Histoire de la famille de Roquemaurel", 2000
• Louis de Ribier, "Preuves de la Noblesse d'Auvergne", 1907
• Père Anselme, "Histoire généalogique de la Maison royale de France", Paris, 1726
• Georges Thonnat, "Documents généalogiques et historiques sur les familles nobles et notables du Haut-Quercy", I.T.Q.A, Cahors, 1977
• Ambroise Tardieu, "Dictionnaire des anciennes familles d’Auvergne", Moulins, 1884^[2]
• Jules Villain, "La France moderne", t.III Haute-Garonne, Ariège^[3]
• Charles d’Hozier, "Armorial général de France"
• Louis de La Roque, "Armorial de la noblesse du Languedoc, Généralité de Toulouse", Toulouse, 1863
• Henri Jougla de Morenas, "Grand armorial de France", Paris, 1934-1939
• Régis Valette, "Catalogue de la noblesse française subsistante", année 2002
• Jean-Baptiste de Ribier, Dictionnaire statistique du Cantal

Archives

• Gallia Christiana
• Bibliothèque Nationale : Dossiers bleus ; Pièces originales n^o 2544 ; Coll. Doat ; Gaignières, Extrait des titres du Bourbonnais et de l’Auvergne ; Carrés d’Hozier ; Nouveau d’Hozier ; Chérin...
• Archives nationales : II A, JJ 191, Q 146

Liens externes

• Site présentant la généalogie de la famille de Roquemaurel

• Portail de l’histoire
• Portail de la généalogie

Erreur de référence : Des balises <ref> existent, mais aucune balise <references/> n’a été trouvée.