- Mahieddine Bachtarzi
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Mahieddine Bachtarzi, né le 15 décembre 1897 dans la Casbah à Alger où il est mort le 6 février 1986, est un des principaux artisans du théâtre algérien. Il fut aussi chanteur d'opéra (ténor), acteur, auteur et directeur du TNA (opéra d'Alger).
Sommaire
Biographie
Comme la majorité des musiciens algériens de l'époque, il s'initia très jeune au chant religieux où le seul instrument était la voix. Poursuit des études coraniques à la Medersa libre de cheikh Ben Osman, à l’issue desquelles il devient chantre à la mosquée Djemâa Djedid d'Alger et muezzin. Le muphti Boukandoura, réputé pour son érudition et ses qualités de musicien, lui révélera les premiers secrets d'interprétation des modes avant qu'Edmond Nathan Yafil (1874-1928), l'élève et le disciple du célèbre Mohamed Ben Ali Sfindja, ne le prît sous sa houlette et le détournât vers la musique profane.
Sa voix de ténor était tellement fascinante que déjà, en 1921, il comptabilisait plus de soixante-six disques enregistrés, sans compter le nombre impressionnant de concerts donnés aussi bien en Algérie qu'en France, en Italie et en Belgique. Surnommé Le Caruso du désert par la presse française à la suite à une réception donnée au Quai d'Orsay. À partir de 1923, il assuma la direction de la fameuse Société musicale EI-Moutribia et devint, à partir de 1930, le troisième Maghrébin membre de la Société des auteurs et compositeurs de Musique de Paris (Sacem), après Yafil et le Tunisien Mohamed Kadri. Toutefois, en intellectuel éclairé, il réalise bien vite les limites de la musique en tant que moyen de communication, dans le contexte colonial. Sans rompre totalement avec la chanson, il se découvre une nouvelle vocation, Avec Allallou (1902-l992) et un peu plus tard Rachid Ksentini (1887-1944), Mahieddine Bachtarzi déblaie le terrain pour faire admettre l'existence d'un théâtre algérien en s'adressant aux Algériens dans la langue qu'ils parlent, transposant sur la scène, à leur intention, des récits légendaires ou populaires. C'est ainsi qu'il créera sa propre troupe et tout en ayant l'évident souci didactique, il opta pour le genre comique, adopta le style réaliste et entreprit la difficile tâche de se réapproprier un patrimoine riche, mais dévasté par plus de cent ans de calamité coloniale.
Après l'indépendance du pays, il assume la direction du Conservatoire municipal d'Alger (1966-1974) et rédige ses Mémoires parus chez la Sned, en trois volumes. Celte personnalité qui a marqué plus d'un demi-siècle de vie culturelle, il demeure toujours l'interprète qui a le plus œuvré à la musique arabo-andalouse d'Alger. Il obtiendra de nombreuses distinctions honorifiques tout au long de sa vie, meurt le 6 février 1986 à Alger, à l'âge de 88 ans. Après avoir reçu les palmes tunisienne (1929) et marocaine (1962), chevalier du Ouissam et de commandeur du mérite humain décerné par les autorités suisses pour sa contribution et le rôle qu’il a joué pour faire connaître la culture et la musique algériennes. Son pays l'honore, à titre posthume, le 21 mai 1992, en lui décernant la médaille de l'Ordre du Mérite national.
Le théatre national algérien (TNA) porte son nom.
Filmographie
- 1936 : Un de la légion de Christian Jaque
- 1937 : Sarati, le terrible de André Hugon
- 1940 : Face au destin de Henri Fescourt
- 1946 : Serenade for Mariam de Norbert Gernolle
- 1947 : Kenzi de Vicky Ivernel
- 1969 : L'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi
Articles externes
Mahieddine Bachtarzi sur Internet Movie Database
Bibliographie
Dictionnaire du Cinéma, Larousse, 2001.
Catégories :- Acteur algérien
- Chanteur algérien
- Naissance en 1897
- Naissance à Alger
- Décès en 1986
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