- Madeleine Tambour
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Madeleine Tambour (1908-1945) est une actrice française qui fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, une résistante qui fit partie du réseau Prosper-PHYSICIAN, du Special Operations Executive (SOE), dont le chef était Francis Suttill « Prosper ».
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Sommaire
Famille
- Son père : Alcide Tambour
- Sa mère : Anne-Marie Tambour, née Aubin en 1873.
- Sa sœur : Germaine Tambour
Éléments chronologiques
Premières années
Madeleine Tambour naît le 18 décembre 1908 à Paris 7e.
Action clandestine
Son appartement du 38 avenue de Suffren[1], Paris XVe, où elle habite avec sa sœur Germaine, sert de boîte aux lettres et de maison sûre pour un grand nombre d’agents du Special Operations Executive fin 1942 et début 1943, à commencer par Andrée Borrel et Francis Suttill à leur arrivée en France.
Entre les mains des Allemands
Après l'arrestation de sa sœur Germaine, le 22 avril 1943[2], elle est convoquée rue des Saussaies. Elle s'y rend et y est arrêtée comme sa sœur, puis internée à Fresnes.
Inquiets, Francis Suttill et des membres de son équipe dirigeante (Armel Guerne, Jean Worms, Jacques Weil) montent une opération pour tenter de les faire évader en soudoyant un policier français. Mais l'opération échoue : au lieu de libérer les sœurs Tambour, le policier leur livre deux prostituées.
Une nouvelle tentative est faite par Suttill, à son retour d'Angleterre où il a été rappelé[3]. Cette fois-là, à la place des sœurs, ce sont des agents de l'Abwehr en uniforme qui se présentent[4] où devait avoir lieu la remise. Francis Suttill et Gilbert Norman s'enfuient. C'est un échec définitif.
Madeleine et sa sœur Germaine sont envoyées à Romainville, puis à Compiègne. Elles sont finalement déportées ensemble au camp de Ravensbrück où elles arrivent le 1er avril 1944. Un an plus tard, au début du mois de mars ou d’avril 1945, elles sont exécutées dans la chambre à gaz.
Reconnaissance
Une plaque apposée sur la façade de l'immeuble du 38, avenue de Suffren, lui rend hommage.
Annexes
Sources et liens externes
- Photographie de Madeleine Tambour sur le site Special Forces Roll of Honour
- Richard Seiler, La tragédie du réseau Prosper, avril-août 1943, Pygmalion, 2003.
- Henri Noguères, Histoire de la résistance en France de 1940 à 1945, Famot, 1982.
- Jean Lartéguy et Bob Maloubier, Triple jeu, l'espion Déricourt, Robert Laffont, 1992.
- Dimitri Vicheney, Une page de la Résistance dans le XVe arrondissement. Les réseaux du S.O.E. article in Bulletin de la société historique et archéologique du XVe arrondissement de Paris, numéro18, automne 2001, p. 5-17.
Notes
- Henri Noguères écrit : « Suttill lui-même, Amps, Norman, Andrée Borrel et Peter Churchill avaient tous utilisé son appartement comme boîte aux lettres et comme lieu de rendez-vous. Tous, à l'exception de Churchill, mais avec en outre Agazarian et sa femme, Cowburn et Barrett, Bieler et Staggs avaient utilisé aux mêmes fins un autre appartement se trouvant dans le même immeuble. »
- C'est le jeudi-saint.
- France Antelme, il y a rencontré Winston Churchill. En compagnie de
- porte Maillot. À la terrasse de la brasserie Le Tourisme, près de la
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