Madame de Fontenay

Madame de Fontenay

Geneviève de Fontenay

Geneviève Mulmann dite de Fontenay, née le 30 août 1932 à Longwy (Meurthe-et-Moselle), est l'actuelle présidente du Comité Miss France. Elle réside à Saint-Cloud. Le nom qu'elle utilise publiquement, de Fontenay, est un pseudonyme. Geneviève de Fontenay et son fils Xavier Poirot, qui utilise le même pseudonyme que sa mère, ont vendu certains droits d'exploitation du titre « Miss France » à la société Endemol.

Sommaire

Biographie

Geneviève Mulmann s'inscrit d'abord à l'école hôtelière de Strasbourg, puis devient esthéticienne.

Élue Miss Élégance 1957, mannequin chez Balenciaga, elle rencontre Louis Poirot, alors président du Comité Miss France, avec lequel elle a deux fils, Ludovic et Xavier. Après le décès de Louis le 16 mars 1981, Geneviève et Xavier reprennent le comité. En 2002, ils vendent la partie commerciale et télévisuelle de leur entreprise à la société Endemol, qui produit des émissions comme Star Academy ou Nice People. Son salaire en tant que responsable du Comité Miss France est de 5 000 € par mois[1].

Depuis 2002, Geneviève Mulmann, surnommée la « dame au chapeau » car elle n'apparaît jamais en public nu-tête, est une personnalité populaire auprès de certains Français, car elle personnifie une certaine rigidité morale, mais ce trait de caractère lui vaut aussi de nombreux détracteurs.

Le 22 août 2002, elle se voit décerner la médaille du Mérite et du dévouement français, récompensant « le bien et la valeur », au cours de l'élection de Miss Île-de-France 2002 à Lizy-sur-Ourcq, ville où elle passait toutes ses vacances chez ses grands-parents lorsqu'elle était enfant.

Engagements politiques

Malgré les réticences de son entourage, et notamment de son fils Xavier Poirot, elle n'a jamais caché ses opinions politiques. En 2002, elle a soutenu la porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller, et en 2007 la candidate du PS Ségolène Royal.

Polémique autour de Miss France 2008

Suite à la publication par le magazine Entrevue de photos de Valérie Bègue (volées par un paparazzi qui les a négociées 30 000 €)[réf. nécessaire], Miss France 2008, Geneviève de Fontenay a souhaité sur Europe 1 qu'elle restitue son titre, au motif qu'elle aurait enfreint le règlement du Comité Miss France. Attaqué en justice par Valérie Bègue, Entrevue sera condamné à lui verser 15 000 € de dommages-intérêts pour violation de la vie privée. Cette somme sera reversée par Miss France à une association caritative.

Après des manifestations de soutien à Valérie Bègue à La Réunion de la part de la population, d'élus locaux et même de l'évêque de La Réunion, et des pressions du secrétaire d’État à l’Outre-Mer Christian Estrosi, le Comité Miss France et la société Miss France ont décidé de ne pas lui retirer son titre. Toutefois, il a été également décidé qu'elle serait remplacée par une dauphine pour représenter la France dans les concours internationaux de Miss et certains galas régionaux. Il convient de rappeler que les photos de Valérie Bègue étaient déjà connues et lui avaient valu d'être destituée de son titre de Miss Réunion par le comité local. Elle a été réhabilitée dix jours plus tard par un agent inconnu ayant l'autorité requise pour annuler son invalidation. Cet épisode avait fait l'objet de discussions dans les médias à La Réunion.

Durant cet épisode, la « dame au chapeau » fut vivement critiquée par la classe politique suite à des propos qu'elle avait tenus sur la chaîne i>Télé en déclarant : « Elle a une tête de cochonne [...] Qu'elle y reste [à La Réunion] ».

Plus tard, elle fera à nouveau parler d'elle en déclarant que Valérie Bègue sera remplacée à l'élection Miss Monde par Miss Pays de Loire, « une représentante de la France parfaite »[2].

Le règlement de l’Association internationale des concours de beauté pour les pays francophones (AICBPF) prévoit néanmoins que seule la Miss France en titre est qualifiée pour représenter la France aux concours de Miss Monde et de Miss Univers. Cela signifierait donc qu'à ce titre, Valérie Bègue serait seule autorisée à représenter la France lors de ces concours. Cependant, cette association n'a aucun pouvoir sur le choix des candidates françaises puisque la société Endemol détient à elle seule les franchises desdits concours internationaux.

À cette occasion, l’AICBPF a vivement critiqué le fait que Geneviève de Fontenay soit à la fois dirigeante de l'association Comité Miss France et salariée, en tant que directrice générale adjointe, de la société Miss France qui exploite les droits de l'élection. Selon cette association, ces deux fonctions cumulées créeraient un conflit d’intérêt.

Au 9 janvier 2008, Laura Tanguy, seconde dauphine de Miss France[3], est officiellement la remplaçante de Valérie Bègue aux élections de Miss Monde 2008, de Miss Univers 2008, ainsi qu'aux élections régionales aux côtés de la présidente du Comité Miss France.

Le 22 février 2008, de nouvelles photos volées dénudées de Valérie Bègue paraissent dans la revue people Choc, qui a le même éditeur qu’Entrevue. Les photos ayant été prises alors que l'intéressée était encore mineure, le magazine se met lui aussi dans la ligne de mire de la justice. Geneviève de Fontenay réagit fortement à la nouvelle affirmant lors d'une interview sur Europe 1 : « qu'elle aille au diable si elle veut, je m'en fous ».

En mai 2008, Geneviève de Fontenay relance la polémique en déclarant qu'elle ne souhaitait pas que Valérie Bègue couronne Miss France 2009. Elle affirme également vouloir présenter la cérémonie seule, souhaitant in fine le départ de Jean-Pierre Foucault. Au sujet de Valérie Bègue, elle déclare : « ce sera elle ou moi même s'il faut pour cela que je claque la porte des Miss France et celle de TF1 ».

En juin 2008, le magazine Closer annonce qu'elle serait sur le départ, négociant son départ de Endemol. Le magazine évoque une femme « épuisée nerveusement ».

Ce même mois, Luce Auger, Miss France 1961, publie une lettre affirmant que le couple de Fontenay obligeait en 1960 les Miss à poser « les seins nus » pour un photographe avant l'élection. Geneviève de Fontenay répond par l'intermédiaire du journal Le Matin, affirmant à propos de cette ancienne Miss : « c'est une s***, une perverse, une méchante ! ». Luce Auger décide de l'attaquer en justice pour injures et diffamation publiques[4].

Patronyme et pseudonyme

Le nom « de Fontenay » est un pseudonyme qui aurait été adopté par Louis Poirot, son compagnon et le père de ses enfants, durant la Résistance. Cette appartenance à la Résistance a cependant été nombre de fois contestée et n'a, pour l'instant, jamais été avérée. Son fils, Xavier Poirot, a été déclaré à sa naissance en 1961, sous le patronyme de « Poirot de Fontenay ».

Toutefois, par la suite, à la demande du Procureur de la République de Nanterre, les actes de naissance et de mariage de Xavier Poirot, ainsi que les actes de naissance de ses fils, ont été rectifiés pour que leur état civil reste Poirot, sans la particule ni le pseudonyme. Cette décision a été confirmée par les arrêts successifs de la Cour d'appel de Versailles le 24 octobre 2004, puis de la Cour de cassation le 11 juillet 2006[5].

Xavier Poirot peut donc continuer à se faire appeler de Fontenay, de même que sa mère Geneviève Mulmann. Toutefois, ce simple pseudonyme n'apparaît plus sur ses actes d'état civil.

Le Journal Officiel du 14 septembre 2006[6] publie la requête de M. Poirot (Xavier, Louis, André), né le 13 octobre 1961 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) auprès du garde des Sceaux, tant en son nom personnel qu'au nom de ses enfants mineurs Adèle (...) et Agathe (...) afin d'ajouter “de Fontenay” à leur nom patronymique, pour s'appeler “Poirot de Fontenay”.

Voir aussi

Liens internes

G. de Fontenay apparaît dans Le Gendarme de Saint-Tropez (bande dessinée)

Liens externes

Bibliographie

  • Paul Mulmann, Geneviève et les siens : chronique d'une famille française, préf. de Geneviève de Fontenay, La Nuée bleue, Strasbourg, 1999, 142 p. (l'auteur est le frère de Geneviève de Fontenay)
  • Antoine de Villejoie, La vérité tirée du chapeau, préf.de Michel Le Parmentier, Multitudes Éditions, Paris, 2001, 174 p.

Notes et références

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