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Musée royal de l'Afrique centrale
Le Musée royal de l’Afrique centrale est situé à Tervuren, Belgique, à quelques kilomètres de Bruxelles.
Crée en 1897 sous l’impulsion du roi Léopold II il est intimement lié à l’histoire de la colonisation du Congo par la Belgique. Le musée du Congo, palais colonial à l’agencement art nouveau construit au milieu d’un parc somptueux relié à Bruxelles par une double avenue spécialement crée, était à l’origine destiné à éveiller l’intérêt et la curiosité du peuple belge pour ce qui était à l’époque l'« État indépendant du Congo » (1884 à 1908).
Après 1908, il devint le Musée du Congo belge puis le Musée royal de l'Afrique centrale en 1960.
Sommaire
Histoire du musée
Pour donner une vitrine à son Congo et une idée du potentiel économique de cette région aux Belges et ainsi attirer les investissements, Léopold II souhaitait aménager une sorte de musée en mettant en scène les objets originaux, importés en quantité suivant une approche multidisciplinaire : anthropologique, ethnologique, botanique, zoologique, entomologique, géologique et minéralogique.
À l’occasion de l’Exposition universelle de 1897, il fit construire dans le domaine royal de Tervuren le « Palais des colonies » conçu par l'architecte belge Georges Hobé dans le style art nouveau de l’époque. L’exposition temporaire qui y fut aménagée faisait la part belle à côté des « curiosités » du Congo, animaux empaillés et objets d’intérêt ethnographique, aux produits d’exportation : le café, le cacao, le tabac et les essences forestières. Dans le parc parmi d’autres « attractions » était offert aux regards des visiteurs un zoo humain de plusieurs dizaines de Congolais logés dans des villages africains reconstitués. Sept d’entre eux y moururent de maladies ou de froid.
Le succès de l’exposition (plus d'un million de visiteurs en six mois) et l’intérêt des scientifiques furent tels qu’il fut décidé de la rendre permanente. Très rapidement, les locaux devinrent trop exigus. Le roi caressait le projet de faire du domaine son « petit Versailles ». La construction du bâtiment actuel, de style néoclassique, confié à l’architecte français Charles Girault débuta en 1905 pour être inauguré en 1910 à l’occasion d’une deuxième exposition universelle. Le Congo avait alors depuis deux ans cessé d’être une possession royale pour devenir colonie belge.
Jusqu’en 1960, année de l’indépendance du Congo, les collections ne cessèrent de s’agrandir par les envois d’objets et d’échantillons de toutes sortes effectués par des militaires, des missionnaires, des administrateurs coloniaux, des commerçants et des scientifiques.
Par la suite les acquisitions furent élargies à l’ensemble de l’Afrique.
Les collections
Le Musée abrite des collections uniques au monde dont il n'est possible d'exposer qu'une faible proportion. Il possède également des archives historiques inestimables dont celles, complètes de Henry Morton Stanley, une photothèque, une filmothèque, des archives sonores ethnomusicologiques ainsi qu'un large éventail de cartes et de données géologiques et scientifiques.
Quelques chiffres :
- 10 000 000 spécimens animaux
- 250 000 échantillons minéraux
- 180 000 objets ethnographiques
- 20 000 cartes
- 56 000 échantillons de bois
- 8 000 instruments de musique
- 350 fonds d’archives
Du mode d’acquisition souvent non scientifique d’une grande partie des objets, résulte parfois le manque de données ethnographique et la nécessité d’en poursuivre l’étude. L’institution occupe 75 scientifiques travaillant dans cinq domaines : l’anthropologie culturelle, la zoologie, la géologie, l’histoire, l’économie agricole et forestière. Elle accueille étudiants et chercheurs en provenance du monde entier.
Galerie
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