- Léon Jost
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Léon Jost, né le 14 novembre 1884[1] et mort le 22 octobre 1941 à Nantes, est un des 48 otages fusillés par l'Armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, en représailles de l'exécution du Feldkommandant de Nantes le 20 octobre.
Sommaire
Biographie
Léon Jost est le fils d'un responsable de la biscuiterie Lefèvre-Utile. Il est élève du lycée de Nantes de la 8e au baccalauréat (section Moderne). Il entre à la biscuiterie dont il devient lui-même un cadre important : en 1940, il est à la fois directeur de la fabrication et chef du personnel.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé en 1915 et subit l'amputation de la jambe gauche.
Léon Jost est ensuite responsable aux niveaux local, départemental et national d'associations d'Anciens Combattants, notamment de l'Union nationale des mutilés et réformés.
Après l'armistice de juin 1940, il entre dans le Comité d'aide aux prisonniers qui intervient pour adoucir le sort des soldats français prisonniers, détenus au quartier Richemont à Nantes et dans les camps de Chateau-Bougon à Bouguenais et de Châteaubriant. Près de 70 tonnes de nourriture sont collectées et de nombreux camions citernes alimentent les camps en eau potable.
Mais, sous le couvert de cette activité humanitaire, se cache une filière d'évasion qui permet à 2 248 prisonniers de gagner la zone libre et l'Angleterre. Le 15 janvier 1941, Léon Jost est arrêté pour ces activités à Nantes, jugé et condamné à une peine de prison.
Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz est abattu à Nantes par un groupe de résistants. Les Allemands décident que 50 otages seront fusillés immédiatement. Léon Jost est inclus dans la liste des otages. Il est fusillé le 22 octobre au terrain du Bêle à Nantes avec 15 autres otages, tandis que 27 le sont à Châteaubriant et cinq à Paris[2].
Léon Jost a laissé des souvenirs qui ont été édités :
- Un dernier tour en ville. Un Nantais de la Belle Epoque aux cinquante otages., Editions L'Albaron, Thonon-les-Bains, 1991.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur[3]
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1914-1918 avec palme
- Croix de guerre 1939-1945 avec palme
Hommages
- La rue des Fraises à Nantes a été renommée rue Léon Jost en 1946 et relie le boulevard Gabriel Lauriol au boulevard Robert Schumann.
- On trouve à Nantes un arrêt de bus "Léon Jost" sur la ligne no 51.
- À Paris, dans le modifier] Voir aussi
Liens externes
- Site du lycée Clemenceau à Nantes : [1]
Notes et références
- http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH111/PG/FRDAFAN84_O19800035v0201498.htm
- Cours des 50-Otages. Deux otages ont échappé à l'exécution, donc il n'y a eu que 48 fusillés ; malgré cela, le nombre 50 a été retenu :
- http://www.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH111/PG/FRDAFAN84_O19800035v0201473.htm
Catégories :- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Naissance en 1884
- Naissance à Nantes
- Décès en 1941
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Personne fusillée en France
- Personnalité de Nantes
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