- Louis Tirman
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Louis Tirman, est né à Mézières le 29 juillet 1837, et décédé le 2 août 1899 à la Ferté Loupière, dans l'Yonne, fut le gouverneur général de l'Algérie qui resta le plus longtemps à son poste. Il fut un partisan convaincu du peuplement de l'Algérie par les colons et de l'acquisition des terres pour ceux-ci.
Docteur en droit, il fut nommé conseiller de préfecture en 1863, année où il épouse la belge Marie Donckier de Donceel (1838-1917)[1]. Il fut ensuite Secrétaire général à Mézières en 1870. Au début de la guerre franco-prussienne de 1870, il fut chargé, par le gouvernement de la Défense nationale, de l’administration du département après la mort du préfet Foy. Il sut organiser en peu de temps de nombreux bataillons de mobilisés, des compagnies de francs-tireurs, et même fondre des canons, bien que le département, envahi dès le 1er août, fût presque entièrement occupé par l’ennemi.
Grâce à son énergie, ces troupes improvisées furent mises en état d’opposer aux envahisseurs une résistance aux troupes allemandes. Après le bombardement de Mézières, les Allemands, recherchèrent activement l’organisateur de la défense. Mais Tirman put leur échapper en gagnant, par la Belgique, Givet, le dernier point du département resté français. Il y demeura jusqu’à l’armistice.
Après l’élection de l’Assemblée nationale, M. Thiers, le nomma préfet. Pendant près de trois ans, M. Tirman sut défendre ses administrés contre les exigences des ennemis, qui n’évacuèrent le département qu’en août 1873.
Mis en disponibilité, après le départ des Allemands, par le ministère de Broglie, M. Tirman fut, en 1873, après le 24 mai, nommé préfet du Puy-de-Dôme et resta à Clermont-Ferrand jusqu’au 16 mai 1877 puis préfet des Bouches-du-Rhône et enfin conseiller d’État.
en novembre 1881, alla le chercher pour succéder comme gouverneur général de l'Algérie à Albert Grévy. Il occupa ces hautes fonctions pendant près de dix ans. A plusieurs reprises il fut, en qualité de commissaire du gouvernement, appelé à prendre la parole devant les Chambres dans la discussion des questions algériennes. Pendant cette période, il travailla sans interruption à l'accomplisse ment d'une oeuvre considérable qui lui a valu la renommée : constitution de l'état civil des indigènes, création de nombreux centres de colonisation, percement de routes et de voies de chemin de fer, construction de maisons, d'écoles. Il a tout mené de front, obéissant à cette haute pensée qu'il a lui-même si heureusement formulée en ces termes : « La France n'a pas seulement des devoirs de justice mais des devoirs de protection et de généreuse sollicitude ». En avril 1891, il fut remplacé par Cambon et rentra en France. Nommé conseiller général du canton d'Attigny dans les Ardennes la même année, il fut élu pour la première fois sénateur des Ardennes le 18 décembre 1892
Inscrit au groupe de la gauche républicaine, il continua à s'intéresser à toutes les questions relatives à l'Algérie et intervint notamment dans la discussion du rapport présenté par Combes, au nom de la commission chargée d'examiner les modifications à introduire dans la législation et l'organisation des divers services de l'Algérie concernant l'enseignement supérieur musulman et dans le débat concernant la propriété foncière en Algérie. Il décéda en cours de mandat, au château des Taboureaux, près de la Ferté-Loupière (Yonne) le 2 août 1899. En 1896, il avait été nommé président du conseil d'administration de la compagnie des chemins de fer P.L.M. Officier de la Légion d'honneur le 29 décembre 1881, Commandeur le 9 juillet 1883, Grand Officier le 20 juillet 1885, il fut fait Grand-Croix le 28 avril 1891.
Sources Sénat: Anciens sénateurs de la IIIe République
Il a également été président du conseil d'administration de la société de chemins de fer PLM, puis des Docks de Marseille[2].
Le 26 novembre 1881, Gambetta lui confia le gouvernement général de l’Algérie. Il permit l'adoption par la Chambre du projet des 50 millions, la constitution de l’état civil des algériens, doté l’Algérie d’une arme puissante pour lutter contre le phylloxéra.
Liens externes
Sources
- (fr) Le livre d'Or de l'Algérie, Narcisse Faucon, Challamel et Cie Éditeurs Librairie algérienne et coloniale, 1889
- http://books.google.fr/books?id=FS3-0Q0KzOYC&pg=PT379&lpg=PT379&dq=tirman+alexandre+Louis+Albert&source=bl&ots=gXQ_XT8nSZ&sig=2wjSZt01NmhZkEIw1Rs7ZnT6csU&hl=fr&ei=FybxTITnBIrBhAehz7y9DA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBoQ6AEwAA#v=onepage&q=tirman%20alexandre%20Louis%20Albert&f=false V. WRIGHT, Les préfets de Gambetta, PUPS, 2007, 399. Ce texte est consultable sur
- Biographie des présidents du conseil général des Ardennes in Les Ardennes en marche, octobre 2007
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