- Louis Le Dreux de La Chatre
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Louis Le Dreux de La Châtre
Louis Le Dreux de la Châtre (Paris, 9 décembre 1721 - 1792) est un architecte français. Il a notamment contribué à la recontruction du château de Compiègne.
Sommaire
Sa jeunesse
Né le 9 décembre, baptisé le 11 décembre 1721 à Paris, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, Louis Le Dreux de la Châtre est le fils de Denis Le Dreux, et de Marie Gireaux. Son père construit la chapelle du château de Compiègne et sera architecte pendant 22 ans et admis à l'Académie royale d'architecture en 1749. Il sera ensuite Fourrier de la Maison du roi.
Louis Le Dreux de la Châtre entre au service des bâtiments du roi en 1739. Il est contrôleur des bâtiments de Meudon et de Compiègne.
Le 8 janvier 1753 à Versailles, paroisse Notre Dame, Louis Le Dreux de la Châtre épouse Marie Gleron Rappe, fille d’un porteur du comte de Toulouse. Ce prince aide les enfants de ses domestiques et de ses proches à occuper des fonctions importantes à la Cour ou au ministère de la marine. La femme de Louis Le Dreux de la Châtre est la tante du poète et auteur dramatique et académicien Jean-François Ducis (1733-1816).
En 1756, une véritable salle de théâtre est élevée suivant ses plans à Versailles, rue Royale[1]. Louis Le Dreux de la Châtre est à cette époque architecte et dessinateur du roi. Il habite rue de la Paroisse, pavillon Le Jeune à Versailles. Il est gratifié d'une pension le 1er janvier 1768, en tant qu’architecte et dessinateur du roy. Il vit en 1774 encore à Versailles. De son mariage sont nées deux filles: Marie Victoire, qui épouse Jean de Crouy d'Arcy, seigneur de la Tour d'Avet; et Marie-Thérèse, qui épouse François Jacques Dalmas.
Architecte royal du château de Compiègne
Louis Le Dreux de la Châtre est à cette époque Contrôleur des Bâtiments du Roi, jardins, arts, académies et manufactures de Sa Majesté, puis il est dit : Architecte royal du château de Compiègne, en 1775.
Louis XV décide en 1751 de reconstruire en totalité le château de Compiègne. Le Dreux est l'élève d'Ange-Jacques Gabriel, puis son collaborateur. Il lui succède en 1776 et achève la construction du château. Avec ce château construit entre 1751 et 1788, Ange-Jacques Gabriel et Le Dreux de la Châtre réalisent l'un des monuments les plus sobres de l'architecture néoclassique française. À propos du château de Compiègne[réf. nécessaire] :
« Les dispositions sont commodes, sa composition reprend celles que la tradition a imposé à Versailles pour le cérémonial de la Cour, et rien d'essentiel n'a été changé aux plans établis par Gabriel et scrupuleusement réalisés par son successeur Le Dreux de la Châtre. Mais ce beau château tout neuf ne va pas servir ; Louis XVI et Marie-Antoinette qui s'étaient cependant beaucoup intéressés à sa réalisation, discutant et mettant au point jusqu'aux détails de certaines parties de leurs appartements ou de celui des enfants de France, n'y viendront pas. »Sa famille
En mai 1779, il vit à Compiègne. Sa fille, Marie Victoire se marie à Compiègne, paroisse Saint-Jacques, le 8 mai 1781. Son mari, Jean François Hyacinthe Crouy d’Arcy est Garde du corps du roi, dans la compagnie de Villeroy, brigade de la Nouë. Il sera en 1794 receveur particulier des finances en l'Election de Compiègne (trésorier). Une autre de ses filles se marie avec Jacques François Dalmas, le 10 novembre 1786, là encore à Compiègne, paroisse Saint-Jacques. Il est Écuyer, capitaine au régiment Royal-Auvergne, futur 18e régiment d'infanterie de ligne, premier lieutenant en 1784, chevalier de Saint Louis le 1er mars 1791 et le futur maire de Compiègne en 1805. Les trois filles de Louis Le Dreux de la Chatre sont donc mariées à des hommes occupant des fonctions importantes, qui sont des nobles ou des membres de la haute-bourgeoisie, malgré leurs origines modestes. Son neveu, Jean-François Ducis est élu membre de l'Académie française, en 1778.
La fin de sa vie
En 1789, Louis Le Dreux de la Châtre figure encore comme Contrôleur des bâtiments du roi à Compiègne. Une pension de 1 000 livres lui est accordée en considération de ses services dans les bâtiments du Roi, depuis 1739, où il a successivement rempli la place de contrôleur aux départements de Meudon et de Compiègne. Ses deux filles devront recevoir à sa mort, elles-aussi, une pension[2].
C’est chez lui que se réfugient après la journée du 10 août 1792, après la prise des Tuileries, Jean-Baptiste Cléry, le valet de Louis XVI, et Agathe de Rambaud, sa cousine, qui a élevé le Dauphin, futur Louis XVII, depuis sa naissance[3]
Louis Le Dreux de la Châtre est mort à la fin de l'année 1792 à Paris.
Notes et références de l'article
- ↑ Au n°3. Odile Caffin-Carcy, Jacques Villard, Versailles..., p.48
- ↑ Une autre pension est prévue pour son épouse : Epouse de Louis LEDREUX (de la CHARTRE), contrôleur des Bâtiments du Roi au département de Compiègne. Baptisée le 11 mars 1724 à Versailles Notre Dame, fille de Joseph GLERON RAPPE, porteur de Son Altesse Mgr le comte de TOULOUSE, et de Thérèse BUCHARD. Assurance de pension accordée en considération des services de son mari, pour en jouir dans le cas seulement et à compter du jour où elle lui survivrait (ainsi qu'à ses deux filles mariées, l'une au sieur DALMAS, l'autre au sieur de CROUY).. (en janvier 1787 elle vivait à Compiègne)
- ↑ Guy de Rambaud, Pour l'amour du Dauphin, p. 115
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