- Louis Henri de Pardaillan de Gondrin
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Louis Henri de Pardaillan de Gondrin Pays Royaume de France Titre Marquis de Montespan Successeur Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin Biographie Dynastie Pardaillan de Gondrin Naissance 1640 Décès 1er décembre 1701 (à 61 ans) Père Roger Hector de Pardaillan de Gondrin Mère Marie-Christine de Zamet Conjoint Madame de Montespan Enfants Marie-Christine de Pardaillan de Gondrin (1663-1675)
Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin (1665-1736)modifier Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan, est né en 1640 et mort le 1er décembre 1701[1] est un aristocrate français du XVIIe siècle. Il est l'époux de Madame de Montespan.
Sommaire
Biographie
Fils de Roger Hector de Pardaillan de Gondrin, marquis d'Antin, et de Marie-Christine de Zamet, il épousa en février 1663 Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, dont il eut deux enfants :
- Marie-Christine de Pardaillan de Gondrin (en) (1663-1675),
- Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin (1665-1736), futur duc d'Antin.
Pour Mlle de Mortemart, cette alliance avec une assez obscure maison du Sud-Ouest était médiocre[réf. nécessaire]. De plus, le marquis de Montespan, toujours à court d'argent, était en permanence au bord de la saisie judiciaire. La rencontre de Louis Henri de Pardaillan de Gondrin avec Mlle de Tonnay-Charente (surnom de Mlle de Mortemart) s'effectue suite à un duel où le frère du marquis se retrouve décapité et le futur mari de Françoise s'enfuit en exil.
S'ensuit alors une vie très pauvre mais passionnée entre les deux jeunes époux. Le marquis décide alors de partir à la guerre, afin de faire fortune et offrir un mode de vie à son épouse qu'il considère mérité et nécessaire, compte tenu de l'amour qu'il lui porte. Dans le même temps, il pourra obtenir quelques crédits financiers de la part d'un roi qui lui sera finalement reconnaissant, malgré plusieurs échecs où il se trouvera de plus en plus endetté :
- 1663 : à Marsal, où les insurgés se rendent avant même le début des combats ;
- 1664 : durant la retraite de l'expédition de Djidjelli (abandon d'un petit fort Kabyle à Gigeri), Montespan sauve la vie de Saint-Germain, unique témoin de son héroïsme mais qui meurt d'une charge en pleine tête peu après l'avoir remercié et lui avoir promis une récompense. Cet épisode est relaté dans le sixième chapitre du roman de Jean Teulé intitulé Le Montespan et paru en 2008.
C'est après cette période que naît Marie-Christine, et qu'Athénaïs (nouveau nom que la Montespan s'est choisi) entrera au sein de la société frivole du Marais, et que la Duchesse de Montausier lui propose de devenir dame d'honneur à Versailles. S'ensuit une proposition du roi de diriger une compagnie de cavalerie entretenue par lui-même, près de la frontière espagnole. Athénaïs va alors demander à s'installer en Guyenne, annonçant que le roi est amoureux d'elle.
Débute alors une guerre aux frontières pyrénéennes où Montespan, parti combattre, se retrouvera blessé et reviendra au bout d'onze mois. Il apercevra alors sa femme enceinte du roi. Montespan déclenche alors un tapage épouvantable dans tout Paris, tandis que sa belle-famille est récompensée et que la ville entière demeure stupéfaite devant l'ingratitude de celui qui devrait se trouver flatté par tant d'honneurs. Amphitryon, que Molière écrit et fait jouer alors, relate de manière symbolique les circonstances du cocufiage du mari et de sa réaction. Le marquis humilié décide alors d'une stratégie : il décide d'attraper la vérole auprès des prostituées les plus délaissées de Paris afin de contaminer sa femme, dans le but qu'elle transmette elle-même la maladie au roi. Cette guerre comme les autres s'avère être un échec, et le Marquis demeure parfaitement sain.
Mais ses agissements ont énervé le monarque, et le capitaine des gardes du roi le prévient qu'il doit quitter la capitale. Le 20 septembre 1668, Montespan décide de retourner à la cour de Saint-Germain-en-Laye dans une berline peinte en noir coiffée de gigantesque ramures de cerfs (comme les cornes, les andouillers étaient le symbole de la tromperie) remplaçant les quatre plumets, ainsi que des cornes dessinées sur les portières. Il va jusqu'à traiter publiquement le roi de canaille, ce qui lui vaudra d'être emprisonné à For-l'Évêque, puis exilé en Guyenne par Sa Majesté. Il organisera ensuite le simulacre des funérailles de son amour, une tombe avec une simple croix en bois ornée des dates 1663-1667.
Il est ensuite accusé d'avoir enlevé une jeune fille, risquant l'emprisonnement à vie au donjon de Pignerol. Il s'enfuit avec son fils pendant une année, à un moment où l'Espagne est en guerre avec la France, puis retourne en Guyenne. Le roi lui propose alors de devenir duc afin que sa femme soit duchesse, offre qu'il refuse.
Montespan décide d'écrire son testament où il prétend évoquer Sa Majesté, testament qui déclenche l'hilarité dans Paris. Il apprend alors qu'il est gravement malade, et reçoit une lettre de l'abbaye où Françoise s'est réfugiée après avoir été chassée de Versailles, lui demandant de la reprendre ; il refuse par peur qu'elle ne le voie dépérir.
Il meurt finalement le 1er décembre 1701, à l'âge de 61 ans, après avoir choisi son épouse comme exécutrice testamentaire. Son fils, après l'enterrement de sa mère dans la fosse commune seize ans plus tard, fera casser les cornes en pierre de son portail et verra son marquisat d'Antin être érigé en récompense du roi.
Adaptations sur scène et à l'écran
- "Le Cocu du Roy" d'Alain Beaufort (Le site de l'auteur)
Notes et références
- Acte de décès cité dans Jean-Christian Petitfils, Madame de Montespan, Paris, Fayard, 1988, note 5 p. 281.
Bibliographie
- Saint-Simon, Mémoires
- Jean-Christian Petitfils, Madame de Montespan, Paris, Fayard, 1988.
- Jean Teulé, Le Montespan, Julliard, 2008, Grand Prix du roman historique
Catégories :- Famille de Pardaillan de Gondrin
- Naissance en 1640
- Décès en 1691
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