- Louis-Napoléon Bonaparte (1914-1997)
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Louis Napoléon
Pour les articles homonymes, voir Bonaparte.Louis Jérôme Victor-Emmanuel Léopold Marie Napoléon, « prince Napoléon », dit « Louis Napoléon », puis « Louis Napoléon Bonaparte » ou bien encore « Napoléon VI » pour la majorité des bonapartistes[1], né le 23 janvier 1914 à Bruxelles, fut le chef de la Maison impériale française, de 1926 jusqu'à son décès le 3 mai 1997 à Génolier, en Suisse.
Sommaire
Biographie
Son enfance
Descendant de Jérôme, le frère de Napoléon Ier, second enfant et unique fils du prince Victor Napoléon et de la princesse Clémentine de Belgique et arrière-petit-fils de Louis-Philippe par sa fille Louise-Marie. Il passe sa jeunesse en Angleterre et en Belgique, avant de s'installer en Suisse où il fréquente les universités de Louvain et de Lausanne pour étudier les sciences politiques, économiques et sociales
Marié à Alix de Foresta, ils eurent quatre enfants :
- Charles Napoléon (Boulogne-sur-Seine, 19 octobre 1950), actuel aîné des Bonaparte,
- Catherine Napoléon (Boulogne-sur-Seine, 19 octobre 1950), sœur jumelle du précédent, épouse civilement à Nyon le 4 juin 1974 et religieusement à Prangins le 5 juin (div) Nicolò San Martino d'Agliè dei Marchesi di Fontanetto (1948) ; à Paris le 13 octobre 1982 Jean Dualé (1936)
- Laure Napoléon (Paris, 8 octobre 1952), épouse à Grenoble le 23 décembre 1982 Jean-Claude Leconte (1948)
- Jérôme Napoléon (Boulogne-sur-Seine, 14 janvier 1957)
La Légion étrangère
Chef de la famille impériale, le légionnaire « Louis Blanchard » entend servir son pays, dans la tourmente de l’année 1939. En qualité d’héritier d’ancienne famille régnante et frappé par la loi d'exil de 1886, il n’a pas le droit de servir dans l’armée française.
En 1939, en vue d’intégrer les armées françaises, il contacte Édouard Daladier, président du Conseil. Devant le refus de ce dernier d’accepter une telle proposition, il décide de rejoindre la Légion étrangère. Il souscrit un engagement pour la durée de la guerre sous identité d’emprunt. Ce nom est la déformation de « Plankaert » transcrit phonétiquement par le chef de bataillon Hanoteau, officier recruteur lors de son engagement, le 19 mars 1940.
Ce pseudonyme est celui que le prince portait avant la guerre, lorsqu’il venait en France incognito. Seule la Légion, dans la garantie de l’anonymat, lui permet alors d’offrir ses services à la déclaration de la guerre. Il devient « Louis Blanchard (matricule 94.707) » et signe devant l’intendant militaire résidant de Vencia, un contrat le liant à la Légion étrangère pour la durée des hostilités. Incorporé au camp de Sathonnay, il transite au fort Saint-Jean où le général Boyer, qui a été le gouverneur du prince, a peine à reconnaître son élève.
Le 3 avril 1940, le légionnaire « Blanchard » rejoint le dépôt commun des régiments étrangers et se voit affecté le même jour à la compagnie de passage n° 2, stationnée à Saïda en Algérie. Il y suit l’instruction puis sert au Kreider dans le Sud. Il est planton du sous-lieutenant Otto Ritter von Heymerle, officier étranger autrichien. La fin des combats sur le sol de France survenant trop tôt, le légionnaire Blanchard ne peut être envoyé au front. Volontaire pour Narvik, sa candidature n’est pas acceptée. À la signature de l’armistice, il est libéré.
La Résistance
La carrière militaire de l’ex-légionnaire Blanchard ne prend pas fin avec l’armistice. Il contacte la Résistance. En 1942, Louis Napoléon est arrêté en compagnie de trois compagnons avec lesquels il tente de franchir les Pyrénées, via l’Espagne, afin de gagner la France libre. Faisant fi des propositions faites par les Allemands, il choisit de ne bénéficier d’aucun traitement de faveur et se trouve incarcéré au château du Hâ, à Bordeaux, puis transféré à Fresnes. Il demande à être déporté en Allemagne ou libéré sans condition ou concession.
Suite à l'intervention de la famille royale italienne, il est assigné à résidence. Il prend alors contact avec la résistance sous le pseudonyme de Louis Monnier dans l'Organisation de résistance de l'armée (ORA). Il est sérieusement blessé le 28 août 1944 et se voit cité à l’ordre de l’armée et décoré de la Légion d’honneur. Démobilisé lors de l’armistice, il est autorisé à demeurer en France à titre officieux, mais réside en Suisse. Il prend alors le nom de « comte de Montfort », qu'il gardera jusqu'à l'abolition de la loi d'exil, le 24 juin 1950.
Le chef de la Maison impériale
Grand amateur d'alpinisme, de ski, d'automobile et de plongée sous-marine, le prince Louis Napoléon a participé aux activités de sociétés implantées au Sahara, en Afrique équatoriale et dans l'ancien Congo belge. Avec son épouse, il veille à la sauvegarde du patrimoine napoléonien. En 1979, il fait don à l'État de manuscrits, souvenirs et œuvres d'art provenant de la succession de Napoléon Ier et de Napoléon III.
Décédé le 3 mai 1997, en sa demeure de Prangins en Suisse à l’âge de quatre-vingt-trois ans, ses obsèques sont célébrées par monseigneur Michel Dubost, évêque aux Armées, le 14 mai 1997 en l’église Saint-Louis des Invalides, en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires ainsi que de représentants des traditions monarchique, impériale et républicaine. Sous les voûtes historiques et les emblèmes pris aux armées ennemies par son ancêtre, sa dépouille mortelle est confiée à la garde de quatre légionnaires. La présence des membres des familles royales étrangères alliées, évoque les prestigieuses alliances de la Maison Bonaparte. Le général d’armée (cr) Schmitt, ancien gouverneur des Invalides prononce un vibrant éloge funèbre et salue celui qui « détenait l’honneur de porter le nom de Napoléon Bonaparte... ». Le prince Napoléon repose aujourd’hui dans la chapelle impériale.
Dans son testament, il désigne son petit-fils Jean-Christophe (et non son fils aîné Charles) comme nouveau prétendant bonapartiste au trône impérial français.
Décorations
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945.
- Médaille de la Résistance
- Médaille commémorative de la Seconde Guerre mondiale
Et de nombreuses décorations étrangères (Protocole)
Précédé par Louis Napoléon Suivi par Victor Napoléon
Louis Napoléon
prince NapoléonCharles Napoléon Note
- ↑ Parfois considéré comme « Napoléon VII », selon que l'on intègre ou non Napoléon (Jérôme) (1822-1891) comme « Napoléon V »
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