- Locavore
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Locavore est un mouvement prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum[1] autour de son domicile.
Sommaire
Présentation
Le mouvement locavore encourage les « consommateurs » à acheter des produits frais et de saison, à acheter sur les marchés et/ou aux agriculteurs ou paysans locaux (dans les AMAP ou les cueillettes par exemple), à choisir leurs propres aliments, en faisant valoir la qualité du produit frais, des produits locaux, dont le goût est meilleur que celui du produit industriel.
Ce mouvement se veut un acte respectueux de l’environnement par le maintien de la diversité des paysages, des écosystèmes en évitant les monocultures (actuellement, il sera par exemple difficile de se fournir en viande, légumes et fruits au milieu de régions à monocultures céréalières). Également, l’expédition alimentaire sur de longues distances exige souvent plus d'énergie fossile sous forme de:- produits phytosanitaires ou pesticides accompagnant les modes de cultures conventionnelles employant des végétaux « modernes » ayant une fructification à « transportabilité » élevée (fermeté du fruit)
- carburant pour le transport
- plastiques et polystyrènes pour le suremballage
- industrie de production ferroviaire, navale, routière
Ce mouvement se veut également un acte de stabilité sociale par le maintien harmonieux des populations sur les territoires
Historique
Le terme « locavore » a été inventé par Jessica Prentice (en) de San Francisco en 2005[2] à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, qui a proposé aux résidents locaux d’essayer de manger seulement les aliments cultivés ou produits à l’intérieur d’un rayon de 160 kilomètres.
Le New Oxford American Dictionary a défini un « locavore » comme étant une personne qui recherche des produits alimentaires locaux. « Locavore » fut le mot de l'année 2007[3].
L'adjectif locavore est entré dans le Larousse dans l'édition 2010.
Critiques
Le mouvement locavore ne fait pas l'unanimité et certaines personnes le dénoncent comme étant une « idiotie anti-mondialisation » (« antiglobalization idiocy »)[4]. Ils mettent en avant le fait que l'agriculture industrielle actuelle se prête peu à la consommation locale et que la distribution alimentaire à grande échelle est moins polluante que de multiples systèmes de distribution locaux.
Bibliographie
- Anne-Sophie Novel, Le guide du locavore : pour mieux concommer local, Paris, Eyrolles, coll. « Femininbio.com », 1er avril 2010, 153 p. (ISBN 978-2-212-54590-6) [présentation en ligne]
- Michel Cros, Consommer écolo : Locavores ou écoconsommateurs, rejoignez la tribu !, Paris, De Vecchi, 16 novembre 2009, 158 p. (ISBN 978-2-7328-9441-6)
Notes et références
- http://www.locavores.com . Il évoque le chiffre de 100 miles autour de leur ville de référence. Voir site
- (en) The Birth of Locavore, Oxford University Press blog, 20 novembre 2007. Consulté le 12 septembre 2010
- Oxford’s Word of the Year, and Runners-Up », The New York Times, 13 novembre 2007. Consulté le 12 septembre 2010 Mike Nizza, «
- Extreme Eating », Time, 10 janvier 2008. Consulté le 12 septembre 2010 Joel Stein, «
Voir aussi
- Via Campesina
- Altermondialisme
- Confédération paysanne
- Décroissance
- Slow Food
- Localisme
- Circuit court
- Vente directe
- Commerce de proximité
- Sociologie économique
Liens externes
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