- Lo-fi
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Pour le maxi de Stereolab, voir Low Fi.
Lo-fi (low-fidelity, en opposition à haute fidélité ou hi-fi) est une expression apparue à la fin des années 1980[1] aux États-Unis pour désigner certains groupes ou musiciens underground adoptant des méthodes d'enregistrement primitives dans le but de produire un son sale, volontairement opposé aux sonorités jugées aseptisées de certaines musiques populaires[2]. Daniel Johnston est considéré comme l'un des père fondateur du son Lo-Fi.[réf. nécessaire]
Sommaire
Musique
Le son Lo-fi tire ses racines du rock garage, de certains groupes psychédéliques des années 1960 (The Seeds, 13th Floor Elevators) et des divers courants issus du punk ou du post-punk des années 1970 et 1980 (Television, Mike Rep and the Quotas, Patti Smith, Sex Pistols, Sonic Youth, Boredoms, Neil Young) et college rock (R.E.M., Camper Van Beethoven, Beat Happening).
Les groupes se réclamant du Lo-Fi se sont rapidement imposés en tant qu'instigateurs d'un des mouvements majeurs de la scène indépendante américaine de l'époque.
À la tête de ce mouvement, Pavement, Sebadoh et Guided by Voices développèrent un genre musical caractérisé par des compositions mélodiques, bien que fortement imprégnées de sonorités expérimentales souvent dissonantes et cacophoniques, ou simplement induites par la piètre qualité des enregistrements. D'où l'utilisation du terme Lo-Fi.
Ce fut d'une certaine manière le grunge qui révéla l'esthétique lo-fi, et suscita par la suite un bon nombre d'adeptes.
C'est donc en défendant les valeurs qui avaient caractérisé les vagues punk et hardcore des années 1980, c'est-à-dire l'indépendance face aux grandes compagnies de disques (les majors) et l'auto-promotion de la scène locale et nationale par des moyens alternatifs, que le Lo-Fi se démarqua du lot. Attitude qui se reflétait dans le caractère amateur, ou garage, de la réalisation des albums lo-fi : l'idée que la qualité douteuse de l'enregistrement contribuait à l'impact artistique de l'œuvre était alors devenue la règle parmi les groupes du genre.
Quelques années plus tard, le Lo-Fi fit son apparition dans les réseaux de production et de distribution traditionnels avec des artistes majeurs comme Beck (Mellow Gold) et Liz Phair (Exile in Guyville), qui contribuèrent à populariser l'utilisation d'appareils 4-pistes ou autres dans la réalisation des albums.
La plupart des artistes indie-rock doivent aujourd'hui une large part d'influence aux différents groupes Lo-fi des années 1990 et l'on est en mesure d'entendre cette marque chez plusieurs groupes de la toute récente vague garage/new wave/punk (Strokes, White Stripes, The Kills, The Unicorns).
On trouve aussi actuellement des groupes de black metal s'enregistrant en lo-fi, le premier dans les années 1980 fut celui qui inventa le genre : Venom. L'idée de Venom d'enregistrer en lo-fi des albums fut reprise lors des années 1990 par la grande majorité des groupes de black metal comme par exemple Mayhem. Ceux-ci recherchent une saleté qui doit retranscrire ce que leur musique signifie. On parle aussi de raw.
Photographie
Article détaillé : Lomographie.Parallèlement au son lo-fi se développe dans la photographie un courant attaché au style obtenu à partir de matériel argentique de grande consommation apparu dès les années 1970, et à l'usage de traitements s'écartant volontairement des résultats standards. Il est souvent appelé Lomographie, de par la prépondérance qu'ont prise dans ce mouvement les appareils Lomo, et notamment le Lomo LC-A.
Le Lomo LC-A
Article détaillé : Lomo LC-A.Le Holga 120
Article détaillé : Holga.Les Polaroïds
Article détaillé : Appareil photographique instantané.L'Utilisation de films périmés et les traitements croisés
Article détaillé : Pellicule photographique.Notes et références
- (en)« Lo-Fi » sur Allmusic.
- Michka Assayas, Dictionnaire du rock, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-221-09224-4), Glossaire, p. 399
Articles connexes
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