- Littérature autrichienne
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La littérature autrichienne désigne la production d'auteurs nés dans l'Empire d'Autriche, dans l'empire austro-hongrois, dans l'éphémère République d'Autriche allemande ou dans l'actuelle République d'Autriche. Comme l'extension géographique, culturelle, ethnique et linguistique du pays a été bouleversée, que la nature de sa relation politique et culturelle à l'Allemagne a fait l'objet de nombreux et douloureux débats et qu'en raison des vicissitudes politiques, beaucoup d'auteurs ont immigré hors des frontières du pays, une définition purement géographique reste problématique.
En principe, l'article traite principalement de littérature germanophone.
Pour consulter des articles plus généraux, voir : Littérature de langue allemande et Histoire de l'Autriche.Sommaire
Jusqu'en 1700
Des origines jusqu'au début du bas Moyen Âge (env. 750-1170)
Au Moyen Âge, la poésie était véhiculée presque exclusivement de façon orale. Très peu de fragments de cette époque nous sont parvenus. Les textes préservés sont principalement à caractère religieux, puisque la copie de textes se faisait généralement dans les monastères. Pourtant, il y avait déjà à cette époque une littérature séculaire, comme par exemple des écrits historiques ou pseudo-historiques (chansons héroïques, louanges des héros du passé, etc.) ou des textes folkloriques (chansons à danser, lamentations, etc.). Un exemple de chanson héroïque en langue germanique est le Hildebrandslied.
À l'époque carolingienne apparaissent les premiers textes en langue « allemande ». Il s'agissait principalement de traductions de textes latins.
Les textes les plus anciens connus sont les Wiener Hundesege (Bénédictions canines viennoises - fin du IXe s. ou début du Xe), la Millstätter Genesi (la Genèse de Millstatt - env. 1200). La plupart des auteurs sont inconnus, sauf quelques exceptions :
- Ava (poétesse ecclésiastique; * env. 1060; † 7 février 1127).
- Der von Kürenberg (mi-12e s.) de la région de Linz.
- Dietmar von Aist, troubadour du 12e s.
- Heinrich von Melk (seconde moitié du 12e s.) qui composa des œuvres satiriques au 12e s. dans la région de Melk.
Bas Moyen Âge et Moyen Âge tardif (1170–1500)
Dans les années 1150, la littérature de langue allemande connut un épanouissement. Chaque cour de la noblesse féodale soutenait une pratique littéraire selon le modèle roman de l'époque. La poésie se développa vers la chanson de geste et la poésie de chanson, dont les principaux représentants sont Heinrich von Morungen, Reinmar von Hagenau et Walther von der Vogelweide. La chevalerie prit à cette époque une place importante dans la structure de la société, et en conséquence de nouveaux thèmes prirent place dans la littérature.
Au Moyen Âge tardif, les cités prirent de l'importance et influencèrent également la littérature, particulièrement après l'invention de l'imprimerie, qui permit de réduire considérablement les coûts de production des livres. À la fin de cette époque a été rédigé Der Ackermann aus Böhmen par Johannes von Tepl, résidant à Prague.
Des auteurs
- Reinmar l'ancien (aussi von Hagenau, † avant 1210 à Vienne), était le plus important représentant de la chanson de geste avant Walther von der Vogelweide.
- Neidhart (première moitié du 13e s.) établi à la cour du duc de Babenberg Frédéric II.
- Le Burggraf von Lienz (XIIIe siècle).
- Jans der Enikel, Viennois qui composa une Histoire du monde en 30 000 vers.
- Wernher der Gartenaere (seconde moité du XIIIe siècle) composa une critique sociale Meier Helmbrech.
- Bruder Werner poète qui composa entre 1225 et 1250.
- Ulrich von Liechtenstein (* env. 1200; † 26 janvier 1275), poète.
- Oswald von Wolkenstein (* env. 1377; † 2 août 1445).
Début des temps modernes (1450-1600)
Au Tyrol, Éléonore d'Autriche, épouse du duc Sigmund, traduisit le roman français Ponthus et la belle Sidoine de facture humaniste.
Nicolas de Cues entreprit plusieurs voyages en Allemagne entre 1450 et 1452 pour tenter de réformer l'Église allemande.
Johannes Fuchsmagen (aussi Fuxmagen) originaire de Hall créa avec son ami Florian Waldauf von Waldenstein l'association culturelle de Hall (Haller Stubengesellschaft) qui existe encore aujourd'hui.
Entre 1700 et 1890
Époque baroque
L'Aufklärung (1720-1785)
Article détaillé : Aufklärung.En Autriche, les lumières vinrent principalement de France, d'Italie, de Suisse, d'Angleterre et d'Allemagne. À la fin du XVIIe siècle, la littérature de voyage était très en vogue. Celle-ci décrivait des contrées et us nouveaux pour l'époque et indirectement critiquait les sociétés européennes. À côté de cette littérature, les romans d'apprentissage étaient également à la mode.
Le romantisme allemand (1799–1835)
Le romantisme est pour l'Autriche plutôt une mode qui ne fut pas suivie. Les romantiques allemands qui se risquèrent en Autriche (Ludwig Tieck, August Wilhelm, Friedrich Schlegel ou Clemens Brentano) furent accueillis par les écrivains autrichiens avec méfiance. Parallèlement au romantisme allemand se développèrent en Autriche d'une part la culture Biedermeier, et d'autre par celle du classicisme autrichien, dont le plus grand représentant est Franz Grillparzer.
Le Bidermeier (1815–1848)
L'époque Bidermeier s'étire de 1815 (Congrès de Vienne) à 1848 (Début de la révolution). Le terme a été inventé sous forme de farce par Adolf Kußmaul (1822-1902) et Ludwig Eichrodt (1827-1892) après avoir lu les poèmes de Samuel Friedrich Sauters (1766-1846) qu'ils jugeaient simples et naïfs. Pourtant le terme s'est réellement établi au XXe siècle.
Le terme Bidermeier se réfère tout d'abord à un art de l'habitat et à un art bourgeois, et ensuite de façon plus étendue à la littérature de cette époque. Cette littérature fut bien souvent considérée comme casanière et conservatrice. La vie culturelle et la vie de société se déroulaient de façon privée. Les thèmes qui ne présentaient pas de problème, tels les romans historiques ou les apologies de la patries, étaient publiés; les thèmes plus problématiques, tels les idées politiques n'étaient diffusés que dans des cercles restreints.
La censure stricte de l'empire habsbourgeois visait les œuvres de Nikolaus Lenau, Franz Grillparzer ou Johann Nestroy. En tout il y avait plus de 40 000 titres sur la liste des ouvrages interdits. Chaque livre importé, chaque article et chaque nouvelle édition devait être contrôlé et approuvé par la censure.
Les poètes les plus connus de cette époque sont : Nikolaus Lenau (1802-1850), Eduard Mörike (1804-1875), Friedrich Rückert (1788-1866) et August von Platen (1796-1835). Parmi les auteurs de prose : Annette von Droste-Hülshoff (1797-1848), Adalbert Stifter (1805-1868), Jeremias Gotthelf (1797-1854) et Wilhelm Hauff (1802-1827). Les auteurs dramatiques qui appartiennent à l'époque Bidermeier sont : Franz Grillparzer (1791-1872), Johann Nestroy (1801-1862) et Ferdinand Raimund (1790-1836).
La littérature révolutionnaire de 1848
La révolution de 1848 éclata dans l'empire austro-hongrois comme dans bon nombre d'autres pays. Le mécontentement aussi bien au cœur de l'empire que dans les régions périphériques était grand. Les œuvres d'Alfred Meissners ("Neue Sklaven") ou de Karl Isidor Becks ("Warum wir arm sind") reflètent la colère et le désarroi de la population.
Le 15 mars 1848, l'empereur Ferdinand I promet de supprimer la censure et de faire rédiger une nouvelle constitution. Le 2 décembre 1848, Ferdinand Ier abdique à la faveur de François-Joseph Ier.
La suppression de la censure eut pour effet de voir la sortie de nouveaux journaux (qui ne durèrent pour la plupart pas longtemps) et la production de nombreux écrits politiques (Johann Nestroy, Anastasius Grün ou Franz Grillparzer).
Le réalisme poétique (1848–1890)
Les auteurs du réalisme poétique ou réalisme bourgeois évitent les sujets politiques et se tournent vers des sujets plus locaux avec leurs paysages et leurs habitants. Au centre de tous les romans, des pièces de théâtre ou des poèmes se trouve l'individu, principalement des artisans, des négociants ou des paysans. Les principaux auteurs de cette époque sont: Marie von Ebner-Eschenbach (1830-1916), Ludwig Anzengruber (1839-1889) et Peter Rosegger (1843-1918).
Le réalisme tardif (1870–1880/90)
Le réalisme tardif qui se forma en Autriche à la fin du XIXe siècle anticipant sur le naturalisme.
Les principaux auteurs de ce mouvement sont : Marie von Ebner-Eschenbach (1830–1916), Ferdinand von Saar (1833–1906), Ludwig Anzengruber (1839–1889), Peter Rosegger (1843–1918), Theodor Storm (1817–1888).
Entre 1890 et 1945
Die Wiener Moderne
Les années "fin de siècle" furent marquées en Autriche par une agitation intellectuelle particulière. Le naturalisme allemand trouva, sans grands débats, sa place dans le paysage littéraire autrichien. Les poètes d'âge plus mûr, tels Eschenbach, Rosegger ou Anzengruber avaient déjà anticipé une sorte de naturalisme dans leurs œuvres qui se continua dans les jeunes auteurs.
À Vienne, l'époque moderne littéraire peut être fixée dans l'année 1890, avec le début de l'activité d'Hermann Bahr (qui ne s'installa de façon définitive à Vienne qu'à partir de l'année 1891). Après des séjours à Saint-Pétersbourg, Paris et Berlin, il était très au courant des nouvelles tendances littéraires et propagea le naturalisme à l'aide du magazine "Moderne Rundschau" avec les éditeurs Eduard Michael Kafka et Julius Kulka, naturalisme déjà marqué par l'influence de Beaudelaire et Barrès. Une date importante est la visite d'Ibsen à Vienne en avril 1891 et la représentation de sa pièce de théâtre "Kongs-Emnerne" (Les Prétendants à la couronne).
Grâce à ses nombreux contacts. Bahr organisa en quelque sorte la littérature autrichienne de cette époque. Le groupe de jeunes littérateurs qui se forma autour de lui, appelé "Jung-Wien" (la jeune Vienne) publia dans des revues telles "Moderne Dichtung" (1890), "Moderne Rundschau" (1891) et "Die Zeit" (1894). Leur lieu de rencontre était le Café. Les principaux représentants sont Richard Beer-Hofmann, Hugo von Hofmannsthal, et Felix Salten, ainsi que Peter Altenberg et Karl Kraus. Le groupe Jung-Wien prit fin avec la fermeture en 1897 du Café Griensteidl. Dans les années qui suivirent, Arthur Schnitzler se profila comme auteur dramatique et conteur. Ses œuvres reflètent l'état d'âme de la bourgeoisie viennoise : Liebelei 1895, Der einsame Weg 1896, Das weite Land 1911, Leutnant Gustl 1900 et Professor Bernhardi 1912. Hofmannsthal développa la poésie lyrique et composa des pièces de théâtre : Der Tod des Tizian 1892, Elektra 1903, Das Salzburger Große Welttheater 1922.
L'art lyrique avait dans la Vienne du début du siècle une place importante, avec des représentants tels Rainer Maria Rilke, Berthold Viertel et Felix Dörmann. Le roman jouait un rôle bien moins important. Les principaux romanciers de cette époques sont Alfred Kubin et Gustav Meyrink. Le feuilleton avait pour sa part une place importante dans la vie littéraire viennoise. Suivant la tradition de Ludwig Speidel et Hugo Wittmann, le feuilleton atteignit son apogée au début du siècle. Les principaux représentants sont Theodor Herzl, Felix Salten, Ludwig Hevesi et Alfred Polgar.
Expressionnisme
Le début de l'expressionnisme à Vienne peut être daté de la publication du livre d'Oskar Kokoschka dédié à Gustav Klimt Die träumenden Knaben en 1908 par la maison d'édition des Wiener Werkstätte. Certains auteurs expressionnistes publièrent tout d'abord leurs œuvres sous la direction de Karl Kraus, comme par exemple Franz Werfel ou Albert Ehrenstein, qui devint célèbre grâce à sa nouvelle Tubutsch (1911). Kraus soutint également Herwarth Walden à Berlin avec la fondation de la revue expressionniste "Der Sturm" (la tempête) qui publia aussi des auteurs autrichiens appartenant à ce mouvement. En 1910, Ludwig von Ficker créa la revue "Der Brenner" à Innsbruck qui soutint des poètes expressionnistes tels Georg Trakl. En ce qui concerne le théâtre expressionniste, ses principaux représentants furent Arnolt Bronnen (Vatermord 1920) et Franz Theodor Csokor (Ballade von der Stadt 1922).
Première Guerre mondiale
La plupart des écrivains autrichiens ont positivement accueilli la Première Guerre mondiale. Très peu l'ont critiquée dès le début, comme Karl Kraus ou Arthur Schnitzler. D'autres sont devenus assez rapidement pacifistes, tel Stefan Zweig. Contrairement au Reich allemand qui envoyait ses artistes sur le front, l'empire austro-hongrois conservait plutôt ses écrivains à l'arrière à des fins de propagande. Beaucoup d'écrivains, tels Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke, Polgar ou Roda Roda, devinrent des correspondants de guerre écrivant pour les journaux nationaux.
La situation était autre dans les parties de l'empire de langue non germanique qui ne voulaient pas obligatoirement participer à une guerre "pour l'empereur et la patrie". Des critiques furent écrites, comme par exemple Le Brave Soldat Chveik en langue tchèque, qui dénonce l'absurdité de la guerre du point de vue tchèque.
Sinon la Première Guerre mondiale a trouvé très peu d'échos dans la littérature autrichienne. L'œuvre représentative de cette époque est la pièce de théâtre Die letzten Tage der Menschheit (les derniers jours de l'Humanité) par Karl Kraus entre 1919 et 1922. Plus important pour la littérature autrichienne était la fin de l'empire austro-hongrois et la recherche d'une nouvelle identité
Première République
La chute de la monarchie et par là même la réduction du grand empire à un nouveau petit État autrichien n'ont pas été faciles pour bon nombre d'écrivains. Ils eurent certains problèmes à s'identifier au nouvel État et à développer un sentiment d'appartenance à celui-ci.
Les écrivains qui avaient connu l'empire continuaient à priser le "bon vieux temps" et se refusèrent d'entrer dans une nouvelle ère, comme par exemple Karl Kraus, Hugo von Hofmannsthal, Robert Musil ou Joseph Roth qui a décrit la fin de l'empire dans Radetzkymarsch (1932)
Parallèlement, de nouvelles forces se mirent en place en Autriche : des mouvements ouvriers, mais aussi des courants conservatifs et religieux qui participèrent à la formation de la nouvelle identité nationale. Pendant que A. Bronnen et d'autres jeunes auteurs écrivaient des œuvres tintées de socialisme, d'autres tels M. Jelusich, K. H. Strobl ou B. Brehm développèrent des idées s'apparentant au national-socialisme. Les tensions entre ces groupes menèrent le P.E.N Club autrichien à se scinder en deux parties en 1933 à Ragusa. Ces tensions ont aussi été auparavant le thèmes de plusieurs publications littéraire. En 1923 Joseph Roth avec "Das Spinnennetz" (la toile d'araignée), ou Ödön von Horváth ("Sladek oder die Schwarze Armee", 1929), Hermann Broch ("Die Verzauberung", première version 1935/36, publication posthume 1953), Albert Drach ("Das Kasperlspiel vom Meister Siebentot", première version 1938/39, paru en 1965), Ernst Weiß ("Der Augenzeuge", écrit en 1939, publication posthume en 1963).
À cette époque, beaucoup d'écrivains furent contraints à l'exil, soit qu'ils s'opposaient au régime qui se mettait en place, soit qu'ils étaient juifs. Elias Canetti s'enfuit en Angleterre, Joseph Roth, Robert Musil, Stefan Zweig ou Ödön von Horváth quittèrent également l'Autriche. Cet exil d'écrivain causa une misère littéraire qui ne fut comblée qu'au début des années 1960.
National-socialisme et Littérature d'exil
Après l'Anschluss en 1938 la littérature indépendante ne fut plus possible en "République allemande d'Autriche". Seule la littérature favorable au nazisme ou apolitique de divertissement était autorisée. Les opposants au régime risquaient leurs vies s'ils ne se décidaient pas à l'exil, tels Jakob van Hoddis ou Carl von Ossietzky. D'autres furent contraints au silence, comme par exemple Gottfried Benn, Ernst Jünger, Erich Kästner, Gerhart Hauptmann, Heimito von Doderer ou Wolfgang Koeppen.
Plus de 1500 écrivains quittèrent le pays. Étant donné que la répartition géographique de leur exil est très large, que leurs passés étaient variés, on ne peut pas parler d'un style unique de la littérature d'exil autrichienne. Certains écrivains continuèrent à écrire à l'étranger, tel Hermann Broch, d'autres ne réussirent pas à produire pendant leur exil, tels Alfred Döblin ou Joseph Roth.
Époques littéraires après 1945
Après la Seconde Guerre mondiale il y avait un vide culturel en Autriche qui ne se remplit que lentement. Après les années de guerre, les artistes autrichiens, qui en partie avaient été forcés à l'exil ont dû renouer les liens avec leur pays et "digérer" les évènements juste passés. Pour certains auteurs, le retour en Autriche a été plus difficile que ce qu'ils avaient prévu et ont décidé de repartir en exil. Le poète Paul Celan vécut quelques années à la fin des années 1940 à Vienne avant de se décider à s'exiler à Paris. Erich Fried émigra en Angleterre à la suite d'Elias Canetti qui y avait trouvé une nouvelle patrie.
La Trümmerliteratur (Littérature des ruines) décrit le monde dans le chaos de la guerre et post-guerrier. Dans ce contexte le Wiener Gruppe développa de nouvelles formes littéraires, notamment dans le lyrisme. Dans les années suivant la guerre, la culture devint un élément central dans la reconstruction de l'Autriche et de la redéfinition de son identité. Dans cette atmosphère de nouvelle liberté et neutralité acquises vis-à-vis de l'Union soviétique et des États-Unis, la littérature autrichienne se développa principalement dans les nouvelles et la littérature populaire. De nouvelles pièces de théâtre avec de nouveaux thèmes furent créées et produites, également en dialectes autrichiens.
L'État autrichien joua un rôle important dans la promotion de l'art après 1945, et influença les thèmes abordés par les artistes, cherchant à refouler ce que l'on pourrait appelé l'austrofascisme] et le rôle de l'Autriche dans le national-socialisme. Dès le début des années 1970, un contre-courant se mit en place pour essayer d'énoncer et exorciser ce passé qui restait en arrière-plan.
Les années 1960
La littérature autrichienne atteignit un épanouissement dans les années 1960-1970 avec des auteurs tels Peter Handke, Ingeborg Bachmann, Thomas Bernhard, Norbert Gstrein ou Elfriede Jelinek, qui changèrent le paysage littéraire. D'autres auteurs qui ont également influencé la littérature autrichienne sont O. P. Zier, Sabine Gruber ou Ruth Aspöck.
Gruppe 47
Article détaillé : Gruppe 47.Wiener Gruppe
Le "Wiener Gruppe" autour de Gerhard Rühm, Konrad Bayer, H. C. Artmann, ainsi que des auteurs comme Albert Paris Gütersloh et Heimito von Doderer essaya après la Seconde Guerre mondiale de renouveler la tradition littéraire autrichienne. Les principaux représentants sont Ernst Jandl, Franzobel, Friederike Mayröcker et Christine Lavant.
Forum Stadtpark (Graz)
Le Forum Stadtpark a été fondé en 1959 à Graz et regroupe des artistes et des scientifiques. Les fondateurs de ce mouvement artistico-culturel sont Othmar Carli, Gustav Zankl, Siegfried Neuburg et Günter Waldorf, qui utilisèrent le jardin public de Graz (Grazer Stadtpark) comme lieu d'exposition. Le service littéraire du forum (Alfred Kolleritsch et Günter Waldorf) édita à partir des années 1960 un magazine pour la littérature et l'art nommé "Manuskripte" qui compte aujourd'hui plus de 180 numéros. En 1998 un second magazine littéraire a été lancé "Schreibkraft".
Autres membres
- Wolfgang Bauer, Auteur
- Barbara Frischmuth, Auteur et traductrice
- Peter Handke, Auteur et traducteur
- Alois Hergouth, Poète
- Alfred Kolleritsch, Auteur et poète
- Gerhard Roth, Auteur
- Michael Scharang, Auteur
- Hans Preiner, Auteur, régisseur
Bibliographie
Christine Rigler (Hrsg.): Forum Stadtpark - die Grazer Avantgarde von 1960 bis heute. Böhlau Verlag, Wien 2002, (ISBN 3-205-99487-6)
Grazer Gruppe
La dénomination "Grazer Gruppe" est utilisée de façon informelle pour des auteurs gravitant autour du "Forum Stadtpark".
En plus des personnages présents depuis le début du "Forum Stadtpark", sont venus s'adjoindre Helmut Eisendle, Reinhard P. Gruber, Bernhard Hüttenegger, Elfriede Jelinek, Gert Jonke, Gerhard Roth, Harald Sommer, Michael Scharang et Alfred Paul Schmidt.
Dans les années 1980 Lucas Cejpek, Günter Eichberger, Wolf-Dieter Eigner, Walter Grond, Werner Schwab et Franz Weinzettl.
Également font partie de cette constellation Franz Buchrieser, Ingram Hartinger, Alois Hergouth, Rose Nager, Peter Rosei et Peter Waterhouse.
Bibliographie
Transgarde. Die Literatur der Grazer Gruppe, Forum Stadtpark und manuskripte. Hg. v. Kurt Bartsch und Gerhard Melzer. Droschl, Graz 1990.
Liste d'auteurs autrichiens
Article détaillé : Liste d'auteurs autrichiens.Prix littéraires autrichiens
- Alexander-Sacher-Masoch-Preis (depuis 1994)
- Alfred Gesswein-Literaturpreis
- Anton-Wildgans-Preis (depuis 1962)
- Arthur-Schnitzler-Preis (depuis 2002)
- Bauernfeld-Preis
- Buch.Preis (depuis 1999)
- DIXI Kinderliteraturpreis
- Erich-Fried-Preis (depuis 1990)
- Ernst-Jandl-Preis (depuis 2001)
- Federhasenpreis (depuis 1996)
- Feldkircher Lyrikpreis
- Franz-Kafka-Preis (depuis 1979)
- Franz-Nabl-Preis (depuis 1975)
- Franz-Theodor-Csokor-Preis
- Frau Ava Literaturpreis (depuis 2003)
- Georg-Trakl-Preis für Lyrik (depuis 1954)
- Grillparzer-Preis (depuis 1872)
- Ingeborg-Bachmann-Preis (depuis 1977)
- Jury der jungen Leser (depuis 1995)
- Kinderbuchpreis der Stadt Wien (depuis 1954)
- Lesetopia Literaturpreis (depuis 1998)
- LESERstimmen (depuis 2002)
- Literaturpreis der Stadt Wien (depuis 1927)
- Manès-Sperber-Preis (depuis 1985)
- Österreichischer Staatspreis für Europäische Literatur (depuis 1964)
- Österreichischer Förderpreis für Literatur
- Österreichischer Staatspreis für Kinder- und Jugendliteratur (depuis 1956)
- Österreichischer Staatspreis für Kinderlyrik (depuis 1993)
- Österreichischer Staatspreis für Literaturkritik
- Österreichischer Würdigungspreis für Literatur
- Rauriser Literaturpreis (depuis 1972)
- Theodor Kramer Preis für Schreiben im Widerstand und im Exil
- Wiener Werkstattpreis (depuis 1992)
Lien externe
Sources
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Österreichische Literatur » (voir la liste des auteurs)
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