- Limogeage
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Un limogeage est le fait, pour un officier ou par extension pour une personne occupant un poste élevé, d'être privé brutalement par sa hiérarchie de ses responsabilités et de son poste, parfois en étant nommé à un poste d'égale valeur mais de valeur purement symbolique afin de le neutraliser.
Le maréchal Joffre aurait affecté à Limoges les officiers généraux qu’il avait relevés de leur commandement au début de la Première Guerre mondiale. De cet épisode est né le terme « limogeage »[1].
Historique
En réalité, les généraux étaient assignés à résidence par mesure disciplinaire dans la 12e région militaire, dont le siège était à Limoges. Certains avaient l'obligation de se considérer aux arrêts de rigueur. De plus, de nombreux officiers furent limogés dans d'autres régions ou villes (Clermont-Ferrand, Nantes, Boulogne-sur-Mer, Bordeaux, Rennes, Amiens, Lyon, Villeurbanne, etc.)[2].
Parmi les limogés célèbres, on compte deux généraux commandants d'armée, Ruffey et Lanrezac. Le premier résida à Dijon et le second ne vint jamais à Limoges. De même, à titre d'exemple, les généraux Poline (relevé de son commandement le 21 août 1914), Régnault (relevé le 6 septembre) ou Legrand-Girarde (relevé le 13 septembre), ne furent envoyés ni à Limoges ni même dans une localité dépendant de la 12e région.
Certains limogeages frappèrent des généraux qui n'avaient nullement démérité : ce fut le cas, par exemple, de Lanrezac ou d'Edgard de Trentinian.
Liste de généraux limogés
- Albert d'Amade
- Louis Bonneau
- Louis de Castelli
- François Ganeval
- Charles Lanrezac
- Emile Edmond Legrand-Girarde
- Antide Léon Lescot
- Arthur Poline
- Paul Pouradier-Duteil
- Charles Régnault
- Pierre Xavier Emmanuel Ruffey
- Jean-François Sordet
- Edgard de Trentinian
- Mardochée Valabrègue
- François de Villeméjane
Notes
- Le Populaire du Centre, 2 novembre 2010.
- Vincennes, Service historique de l'Armée de Terre, cotes 16 N 490 à 16 N 492. Service historique de la Défense,
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