- Les Tanneries (Amilly)
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Afin de préserver le patrimoine industriel que représente l'ancienne tannerie d'Amilly (Loiret), la ville a pris pour décision de consacrer le site exclusivement aux arts, depuis son acquisition en 2002. C'est pourquoi, une exposition d'art contemporain est organisée chaque année, de mai à septembre, par la mairie et son service culturel.
La troupe de Théâtre du Masque d'Or a également investi les anciennes tanneries depuis 2005, où des représentations sont données chaque année.
Sommaire
Le site et son histoire
Les Tanneries sont construites en 1947 par André Grandclément, alors qu'il est contraint d'abandonner celles qu'ils possédait en plein centre-ville de Montargis, à cause de la nocivité dégagée par les produits utilisés pour le traitement du cuir.
C'est pour cette raison qu'il installa les Tanneries d'Amilly sur une parcelle de terrain naturellement isolée du reste de la ville et entourée de deux bras de rivières pour faciliter l'accès à l'eau. Ainsi le site s'articule autour de 3 hectares de terrain, quatre bâtiments et de parcelles boisées. C'est pourquoi il est actuellement classé ZNIEFF de type II de la vallée de L'Ouanne.
En juillet 1971, les Tanneries se trouvent délaissées puis acquises par la société Amilloise de produits chimiques puis par une société de recherches biochimiques, par les laboratoires Astra et enfin par un entrepreneur local. Elles servent alors uniquement d'entrepôt et se figent dans un état d'abandon.
En 2002, la ville d'Amilly rachète le site pour donner aux anciennes Tanneries une dimension culturelle et artistique.
Le bâtiment principal, qui représente pus de 3600 mètres carrés répartis sur trois étages, dispose de nombreuses baies ouvertes sur l'extérieur -faites à l'origine pour faciliter la manutentions et les livraisons- qui en font un lieu vaste, très lumineux et à la structure très épurée, idéale pour exposer.
Lieu d'exposition d'art contemporain depuis 2007
Compte tenu de l'ouverture complète du lieu d'exposition sur l'extérieur, les seules expositions possibles, pour le moment, sont celles d'œuvres éphémères ou de sculptures imposantes qui ne craignent pas les intempéries.
2007
L'année 2007 a accueilli la première exposition, Fabrique(s) de Lieu qui a réuni Christian Bonnefoi, Richard Deacon, Vincent Barré et Georges Rousse. (On peut d'ailleurs observer les traces d'une œuvre de George Rousse dans l'ancien bâtiment du gardien.)
2008
Puis, en 2008, L'Eau et les Rêves était inspiré par l'essai du même titre de Gaston Bachelard traitant de l'imagination et de la matière, mise en œuvre par six sculpteurs, Gaël Comeau, Charles-Henry Fertin, Nicolas Giraud, Julien Laforge, Matthieu Pilaud et Pierre-Alexandre Remy. Julia Lohmann et Vincent Barré ont également pris part à la préparation d'un film projeté à l'occasion de l'exposition.
2009
Du 17 mai au 20 septembre 2009, Les Tanneries accueillaient Global Painting. Cette année, l'exposition réunit quatre artistes d'art contemporain, Soizic Stokvis, Philippe Richard, Christophe Cuzin et Bernard Cousinier. Uniquement dédiée à la peinture, l'exposition se place dans la mouvance de l'abstraction. Et s'y mêlaient les œuvres des uns et des autres, dans l'immense rez-de-chaussée du bâtiment principal.
Le "Global" de la problématique était exploité de deux différentes façons. En premier lieu, Christophe Cuzin et Philippe Richard qui ont pris le parti de travailler dans l'intégralité du bâtiment parsemant leurs travaux de ci de là. Bernard Cousinier et Soizic Stokvis, se campaient chacun à une extrémité du bâtiment intérieur et travaillent sur plusieurs plans. Murs et cuves pour Bernard Cousinier et murs et sols pour Soizic Stokvis.
2010
Du 8 mai au 19 septembre 2010; le site des Tanneries accueille l'exposition "Le paradoxe du diaphane et du mur". Pour cette nouvelle exposition, quatre artistes ont été choisis pour investir le lieu de leurs créations: Toni Grand, Laura Lisbon, Bernard Moninot et Vincent Péraro. Spécificité propre aux expositions de 2007 et 2010, celle-ci se déroule d'une part, aux Tanneries, et d'autre part, à la galerie AGART d'Amilly. L'objectif principal de cette nouvelle exposition est d'amener le visiteur à s'interroger sur la relation entre l'œuvre, son support et son lieu d'exposition et vous ramène à une double problématique: le mur et la transparence. Peintres et sculpteurs explorent ce thème dans leurs œuvres dont certaines ont été créées in situ.
La Galerie AGART
Créée en 2001 à l'initiative de Patricia Reufflet et Sylvie Turpin, l'association galerie d'artistes (AGART) présente dans ses locaux quatre à cinq expositions d'art contemporain par an. L'AGART poursuit par ailleurs son travail en réseau d'autres structures de la Région Centre tel le FRAC Centre (Fonds Régional d'Art Contemporain) dont une partie a été présentée à Amilly en 2005. Dans le cadre des expositions "Fabriques du lieu" en 2007 et "Le paradoxe du diaphane et du mur" en 2010, présentées aux anciennes Tanneries d'Amilly, une collaboration entre la ville et l'AGART s'est instaurée afin d'offri aux visiteurs deux lieux d'expositions distincts: d'une part, la galerie, un lieu dédié à l'art ; d'autre part, le site des Tanneries, un lieu insolite à l'architecture épurée et en constante interaction avec la nature environnante. La galerie AGART est soutenue par la DRAC Centre.
La Troupe de théâtre du Masque d'Or
Le Théâtre du Masque d'Or a investi le bâtiment industriel parallèle et ses 700 mètres carrés pour des représentations de pièces de théâtre depuis 2005. Ils en ont également fait leur espace de répétition.
Tous les ans depuis quatre ans, cette troupe contribue à construire la vocation artistique des Tanneries.
- 2005 : Ruy Blas de Victor Hugo
- 2006 : Berlin, ton danseur est la mort de E. Cormann.
- 2007 : Musée Haut/Musée Bas de J.M Ribes.
- 2008 : L'Atelier de J.C. Grumberg et Coquin de sort, mis en espace dans le bâtiment principal par Michel Pierre
- 2009 : Le Conte d'hiver de William Shakespeare.
- 2010 : Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz
"Yvonne, ou celle qui se définit par ce qu'elle n'est pas: pas belle, pas vive, pas intelligente, pas concernée, sans réaction, sans voix, sans envie. Et pourtant elle attire les moqueurs, mais aussi les curieux de la Cour, à partir du jour où le prince Philippe, fils du roi Ignace et de la reine Marguerite, décide que ce laideron sera sa fiancée! Railleries et commérages. "Cette limace, cette molichonne" met la famille royale dans une situation difficile. Ses disgrâces naturelles déclenchent de dangereuses associations d'idées, chacun y trouvant comme miroir de ses propres imperfections. Sur le conseil du Chambellan, il va falloir prendre une décision afin de retrouver la paix et sauvegarder les apparences..."
Projet de création d'un espace dédié aux arts
L'organisation d'expositions qui ont déjà lieu tous les étés sur le site des Tanneries s'intègre dans cette démarche, qui aboutira dans quelques années à l'ouverture à cet endroit d'un Espace d'Art. En plus des différentes pièces de théâtre présentées par la troupe du Masque d'Or qui se tiennent sur le site, le lieu doit en effet accueillir à terme les résidences d'artistes et les activités municipales de pratique artistique: arts plastiques et danse. Les Tanneries auront donc vocation, dans un territoire où les lieux de rencontre avec l'art actuel sont rares, à devenir un nouveau repère dans la ville et à constituer un lieu de confrontation et d'échanges entre création et pratique artistique.
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.