- Les Gracques (politique)
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Les Gracques est « un groupe de réflexion et de pression » qui souhaite une rénovation de la gauche française autour de valeurs sociales-libérales.
Sommaire
Création du groupe
Pendant la campagne présidentielle française de 2007, un groupe informel d'anciens hauts fonctionnaires socialistes signent sous le pseudonyme Gracques[1] un appel à une alliance PS-UDF. L'usage de ce pseudonyme supporte leur souhait de réforme.
Formalisation et élargissement du groupe
Suite à la défaite des socialistes à l'élection présidentielle française de 2007, ce groupe a formalisé son existence en tant que groupe de réflexion et de pression afin de participer à la rénovation de la gauche française. Ceci s'est traduit par la création d'une association loi de 1901 et la publication d'un manifeste[2]. Il est dès lors possible d'adhérer à l'association.
Valeurs
L'option politique défendue par les Gracques provient largement d'un constat (réel ou supposé) d'inadéquation entre le projet d'état-providence d'inspiration keynésienne défendu traditionnellement par le parti socialiste et la société actuelle marquée par la mondialisation et la construction européenne.
Le projet des Gracques est donc une tentative de synthèse entre les valeurs d'équité et de défense des plus pauvres de la gauche, et une acceptation assumée de l'économie de marché, de l'ouverture économique. On peut rapprocher ce projet de la troisième voie britannique.
Les Gracques se définissent dans leur manifeste comme : démocrates, libéraux, intégrateurs (par opposition au communautarisme), travaillistes, favorables à la régulation étatique, favorables à la redistribution des richesses, progressistes, défenseurs de l'éducation, favorables au droit à la sûreté, écologistes, pro-européens, internationalistes, moraux, réalistes, favorables à une transformation de la société.
Origine du nom
Tibérius Sempronius Gracchus et son frère Caius Sempronius Gracchus surnommés les Gracques sont deux hommes d'État romains. Issus de la nobilitas plébéienne, ils sont renommés pour leur tentative infructueuse de réformer le système social romain.
Membres supposés
Parmi la vingtaine de membres, on trouve, d'après la presse : Jean-Pierre Jouyet jusqu'à la date de son entrée au gouvernement[3], Denis Olivennes[réf. nécessaire], Roger Godino[réf. nécessaire], Matthieu Pigasse[4], Ariane Obolensky[réf. nécessaire], Bernard Spitz[réf. nécessaire], Guillaume Hannezo[réf. nécessaire], François Villeroy de Galhau[réf. nécessaire], Gilles de Margerie[réf. nécessaire]. Ils se sont depuis progressivement élargis à des universitaires, chercheurs, artistes et représentants du secteur associatif[réf. nécessaire]. On compte ainsi Mathilde Lemoine[5], économiste et directrice des études économiques et de la stratégie marchés d’HSBC France, et ancienne conseillère aux cabinets de François Loos, Thierry Breton, et Dominique de Villepin[6].
Université d'été
Les Gracques ont organisé leur première université d'été à Paris le 26 août 2007 avec de nombreux intervenants prestigieux comme Michel Rocard, Anthony Giddens, Walter Veltroni, Peter Mandelson et François Chérèque. Ils souhaitent engager le travail de rénovation de la gauche française en mobilisant la société civile et en utilisant leur site internet.
Voir aussi
- Les Gracques de la Rome antique.
Liens externes
Références
- Le Point, 22 mars 2007
- Manifeste pour une gauche moderne
- "Entretien de M. Jean-Pierre Jouyet avec Paris Match", sur le site de l'ambassade de France au Royaume-Uni.
- Grégoire Biseau, « Argent double », dans Libération, 10 février 2009 [texte intégral].
- Mathilde Lemoine (Les Gracques) – 1er Forum des Think Tanks », 7 janvier 2011. Consulté le 9 novembre 2011 Fondation pour l'innovation politique, «
- Fiche Lemoine », 2008. Consulté le 9 novembre 2011 Conseil d'analyse économique, «
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