- Leila Ben Ali
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Leïla Ben Ali
Leïla Ben Ali Nom de naissance Leïla Trabelsi Nationalité tunisienne Profession(s) coiffeuse Formation maîtrise de droit Famille Zine el-Abidine Ben Ali, mari
Belhassen Trabelsi, frère
Mohamed Sakhr El Materi, gendre
Imed Trabelsi, neveuLeïla Ben Ali (ليلى بن علي), née Leïla Trabelsi, est la seconde épouse de Zine el-Abidine Ben Ali, actuel président de la République tunisienne, et par conséquent première dame de Tunisie depuis son mariage en 1992[1].
Elle et ses neveux sont au cœur de plusieurs affaires judiciaires.
Sommaire
Biographie
Fille de Mohamed et Saïda Trabelsi[2] et seule fille d'une fratrie de onze enfants, elle exerce à l'origine la profession de coiffeuse[3],[1] et c'est au milieu des années 1980 qu'elle rencontre le ministre Ben Ali avant d'épouser en 1992 celui qui était devenu président en 1987, un an après la naissance de leur première fille, Nesrine, en 1986[1]. Elle donnera naissance par la suite à une autre fille, Halima, et un fils, Mohamed Zine el-Abidine, né le 20 février 2005[1].
Alors qu'elle reste la cible des railleries et des moqueries de la population[1], qui la surnomme parfois « la coiffeuse », ses activités à la tête de l'association caritative Basma sont très médiatisées par le pouvoir tunisien, et ses prises de paroles plus fréquentes : présente à toutes les cérémonies officielles, elle lit parfois des discours à la place de son mari[1]. Après avoir passé le baccalauréat par correspondance au début des années 2000, elle obtient une maîtrise de droit de l'Université de Toulouse, également passée par correspondance[1].
Famille
Accusations de népotisme
Son ascension au sommet du pouvoir a permis à certains membres de sa famille de s'impliquer graduellement dans plusieurs secteurs de l'économie tunisienne. Accusée par l'opposition tunisienne de népotisme, elle permet en effet à ses proches d'accéder à des postes clés. Ainsi, son frère Belhassen Trabelsi est à la tête du groupe Karthago auquel appartient notamment la compagnie aérienne Karthago Airlines ou la radio Mosaïque FM[4] et siège au comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique au pouvoir. Najet Trabelsi, sa cousine, est députée alors que son amie Alya Abdallah dirige la Banque de Tunisie. À l'instar de Wassila Bourguiba, elle se transforme en acteur politique de premier plan, certains observateurs croyant discerner son influence derrière certaines promotions comme celle d'Abdelwahab Abdallah, mari d'Alya Abdallah[1].
Affaires judiciaires
Leïla Ben Ali est aussi mise en cause par la presse internationale pour l'impunité dont jouirait sa famille. Ainsi, ses neveux Imed et Moez Trabelsi sont accusés d'avoir été les commanditaires d'un trafic de bateaux de luxe découvert par la police française[5]. En dépit de nombreuses convocations de la justice française, les deux frères n'ont pas donné de réponse. En mai 2007, le juge Jean-Bastien Risso lance deux mandats d'arrêt internationaux à leur encontre mais qui n'aboutissent pas, la Tunisie refusant l'extradition. En 2009, les deux frères sont renvoyés en correctionnelle en France, aux côtés de neuf autres accusés pour « vol en bande organisée », « escroquerie en bande organisée » et « faux et usage de faux »[6].
Le même Imed Trabelsi aurait par ailleurs ordonné le vol de la voiture du PDG de BMW en Allemagne « avant d'être contraint de la restituer contre un abandon des poursuites »[7].
Leïla Trabelsi serait également à l'origine de la fermeture du Lycée Louis-Pasteur de Tunis en 2007, permettant à son amie Souha Arafat, la veuve de l'ancien dirigeant palestinien, d'ouvrir un établissement privé international[8]. L'affaire s'est terminée en brouille financière entre les deux femmes.
Bibliographie
- Nicolas Beau et Catherine Graciet, La régente de Carthage, main basse sur la Tunisie, éd. La Découverte, Paris, 2009
Références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h (fr) Khaled A. Nasri, « Ben Ali, de Naima Kéfi à Leïla Trabelsi », Afrik.com, 30 juillet 2008
- ↑ Sa mère décède le 21 avril 2008, ce qui la conduit à s'absenter durant la visite d'État du président français Nicolas Sarkozy selon Sonia Mabrouk, « Leïla Ben Ali en deuil », Jeune Afrique, 4 mai 2008.
- ↑ (fr) Christophe Ayad, « La Tunisie de Ben Ali a un air de famille », Libération, 23 octobre 2004
- ↑ (fr) Nouri Hendaoui, « Comment s'enrichit le clan Ben Ali », Le Matin d'Alger, 10 février 2003
- ↑ (fr) Zineb Dryef, « Yachts volés : les neveux de Ben Ali seront-ils jugés un jour ? », Rue89, 9 août 2009
- ↑ (fr) Michel Deléan, « L'affaire des yachts volés refait surface », Le Journal du dimanche, 8 août 2009
- ↑ (fr) Christophe Ayad, « L'encombrante belle-famille de Ben Ali », Libération, 29 avril 2009
- ↑ (fr) « Mainmise de Ben Ali sur l'économie : reportage sur la fermeture d'un lycée », 19:30 le journal, TSR, 7 novembre 2007
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