Le roi de jaune vêtu

Le roi de jaune vêtu

Le Roi en jaune

Le Roi en jaune est un recueil de nouvelles fantastiques de Robert W. Chambers publiées en 1895. Ces récits sont parmi les premiers exemples du fantastique moderne, bien que certains aspects relèvent aussi de la fantasy ou des romans sentimentaux. Les quatre premiers récits du recueil font référence à une mystérieuse pièce de théâtre en deux actes, dont le titre, "Le Roi en jaune" donne son nom à l'ensemble de l'ouvrage.

Sommaire

Récits

Les quatre premières histoires présentent en leitmotiv trois éléments spécifiques :

  • Un pièce de théâtre maudite en deux actes, Le Roi en jaune
  • Un être surnaturel, entité obscure et maléfique connue sous le nom de "Roi en jaune"
  • Un symbole inquiétant appelé Le Signe jaune

La couleur jaune symbolisait la décadence et les choix esthétiques de la mode à la fin du XIXe siècle, mises en avant notamment par des ouvrages tels que le Yellow Book[1], une parution littéraire associée à Oscar Wilde et Aubrey Beardsley. On a aussi pu suggérer que la couleur jaune représentait la quarantaine — une allusion à la déréliction, à la maladie, plus particulièrement aux troubles psychiatriques. Par exemple, la célèbre nouvelle "Le papier peint jaune" qui met en scène la descente d'une femme dans la folie a été publiée peu de temps avant la sortie du livre de Chambers.

Les quatre premières histoires baignent dans une atmosphère oppressante et sont axés autour de personnages qui sont ou bien des artistes ou bien des dilettantes. Le premier récit "Le blanchisseur de réputations", se passe dans un futur imaginaire (à l'époque de la publication), l'Amérique des années 20; l'évolution historique imaginée à l'époque par Chambers, très différente des faits connus du lecteur moderne, renforce l'effet de décalage et d'impression d'étrangeté. Les trois autres nouvelles se passent à Paris à la fin du XIXe siècle.

Liste des nouvelles

Les nouvelles publiées dans le recueil sont les suivantes :

  • Le Blanchisseur de réputations
  • Le masque
  • Dans la cour du Dragon
  • L'Emblème Jaune
  • The Demoiselle d'Ys
  • The Prophets' Paradise
  • The Street of the Four Winds
  • The Street of the First Shell
  • The Street of Our Lady of the Fields
  • Rue Barrée

La pièce Le Roi en jaune

La pièce imaginaire Le Roi en jaune est composée de deux actes et d'au moins trois personnages : Cassilda, Camilla, et le Roi en jaune.

Le recueil de nouvelles de Chambers présente des extraits de la pièce mythique, en préambule du livre mais aussi de certaines des nouvelles. Par exemple, le recueil présente dans son exergue Le Chant de Cassilda, réputé être extrait de la scène 2 du premier acte de la pièce :


Sur la grève se brisent les nuées en ressac,
Et les soleils jumeaux sombrent derrière le lac,
Et les ombres s’allongent,
Dans Carcosa.
Étrange est la nuit où de noirs astres s’élèvent,
Et puis d’étranges lunes tournoient comme en un rêve,
Mais bien plus étrange est
Carcosa la perdue.
Les chansons que les Hyades lui entonneront
Où flottent les guenilles du Roi en haillons
S’éteindront, inouïes, dans
L’obscure Carcosa.
Ma voix qui, abolie, ô chanson de mon âme,
Périt donc étouffée, comme retenant des larmes
Qui tarissent et meurent en
Carcosa l'oubliée

L'introduction de la nouvelle "Le Masque" nous présente en exergue un autre extrait de la scène 2,d du premier acte:

Camilla : Vous devriez vous démasquer, monsieur.
Stranger : Vraiment ?
Cassilda : Mais bien sûr, il est temps. Nous avons tous abandonné notre déguisement, sauf vous.
Stranger : Je ne porte pas de masque.
Camilla : (épouvantée, à Cassilda.) Pas de masque ? Pas de masque !

Il est à noter que l'ensemble des extraits présentés proviennent du premier acte. Dans les nouvelles, il est précisé que si le premier acte paraît assez anodin, la lecture du second acte conduit le lecteur vers la folie, du fait de révélations "insupportables". “La banalité et l'innocence même du premier acte permettaient aux coups de frapper, plus terribles encore.” Le simple fait d'entr'apercevoir même la première page du second acte piège le lecteur : “Si je n'avais pas aperçu les premiers mots du deuxième acte, je n'aurais jamais continué (...)” (Le Blanchisseur de réputations).

De fait, Chambers ne fournit que de vagues allusions au sujet du contenu global de la pièce; ainsi dans cet extrait du Blanchisseur de réputations:

Il mentionna l'établissement de la dynastie à Carcosa, les lacs qui relient Hastur, Aldebaran et le mystère des Hyades. Il parla de Cassilda et de Camilla et explora les profondeurs nébuleuses de Demhe et du lac de Hali. "Les haillons du Roi en Jaune doivent cacher Yhtill à jamais," murmura-t-il, mais je ne crois pas que Vance l'entendit. Puis, pas à pas, il conduisit Vance le long des ramifications de la famille impériale, à Uoht et Thale, de Naotalba et du Fantôme de la Vérité aux Aldones, après quoi, rejetant le manuscrit et ses notes, il entreprit la merveilleuse histoire du dernier roi.

Un passage similaire apparaît dans "L'Emblème jaune", nouvelle dans laquelle les deux protagonistes finissent par lire Le Roi en jaune :

La nuit tomba et les heures s'étiraient. Nous parlions toujours du Roi et du Masque Blafard. Minuit sonna - des flèches humides qui dominaient la ville emmitouflée dans le brouillard. Nous parlions de Hastur et de Cassilda pendant qu'au dehors le brouillard se frottait aux vitres blanchâtres comme des vagues de nuages roulent et se brisent sur les rivages de Hali.

Influences

Les noms Carcosa, Hali et Hastur sont empruntés à Ambrose Bierce, plus particulièrement à ses nouvelles “Un habitant de Carcosa” et “Haita le berger”. Rien ne semble indiquer que Chambers ait été inspiré par ces textes, au delà de l'emprunt des mots. Ainsi, dans “Haita le berger” Hastur est un dieu des bergers, alors que dans “Le Blanchisseur de réputations”, ce nom désigne implicitement un lieu, cité en même temps que les Hyades et Aldebaran.[2]

D'autres influences sont possibles. Par exemple, on peut remarquer que le synopsis de la nouvelle Le masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe rappelle beaucoup des passages de la pièce mythique de Chambers: Un bal masqué est donné par des aristocrates décadents qui se sont isolés du monde extérieur afin de se protéger d'une terrible épidémie, La Mort Rouge. À minuit un étranger apparaît, vêtu d'un linceul sanglant, déguisé à la manière d'une victime de la Mort Rouge. Alors que les convives outragés tentent de s'emparer de l'étranger afin de le démasquer, ils ne trouvent qu'un linceul vide et un masque; alors, un par un, ils meurent, terrassés par l'épidémie.[3] Dans les deux récits, les couleurs ont une importance fondamentale, anxiogène, l'ambiance de fête dissimule mal une terreur extrême et enfin, les deux étrangers sont des messagers surnaturels, porteur de mort et de déreliction.

D'autres textes, notamment ceux des auteurs symbolistes, ont pu avoir une influence sur les récits de Chambers. La nouvelle Le Roi au masque d’or[1], de Marcel Schwob, écrivain ami d'Oscar Wilde fut publiée en 1893, à l'époque où Chambers était encore étudiant des beaux-arts à Paris.

Il est par ailleurs envisageable que la célèbre pièce d'Oscar Wilde, Salomé ait pu contribuer à l'élaboration du Roi en jaune. À l'instar de la pièce imaginaire, l'œuvre de Wilde a été tout d'abord publiée en français avant d'être traduite en anglais, puis interdite, du fait d'une réputation sulfureuse. Salomé se présente comme un drame en un acte et met en scène des personnages similaires à ceux de Chambers : une reine (Hérodias) et une princesse (Salomé) décadentes, un roi bientôt maudit (Hérode) et un prophète terrible et solennel, (Iokannaan), annonciateur d'évenements terribles.[4]. Le style solennel et inquiétant, le drame annoncé, inévitable, un sentiment diffus de malaise et d'attente, tous ces éléments évoquent la pièce de Chambers. Au tout début de Salomé, la lune est dépeinte comme « une petite princesse qui porte un voile jaune » ; plus loin, un jeune syrien dit : « Comme la princesse est pâle ! Jamais je ne l'ai vu si pâle ». Le jeune syrien est bientôt nommé par Salomé : son nom est Narraboth; il implore celle-ci de ne pas regarder Iokanaan et, finalement, du fait de la témérité de la princesse, se suicide[5]. Il convient d'ajouter que c'est Marcel Schwob qui a été le correcteur de la version originale de Salomé, en français au profit de son ami Oscar Wilde.

Influence du "Roi en jaune" dans le Mythe de Cthulhu

H. P. Lovecraft a probablement lu Le roi en Jaune au début de 1927[6] et a inclus de courtes références à des objets et des lieux tirés de ces nouvelles — telles que le Lac de Hali et le Signe Jaune — dans “Celui qui chuchotait dans les ténèbres” (1931), [7] une des nouvelles fondatrices du Mythe de Cthulhu. Lovecraft a emprunté à Chambers le procédé consistant à ne suggérer que de vagues allusions aux événements, aux lieux et aux êtres surnaturels, afin de jouer sur l'imagination de ses lecteurs et ainsi, de renforcer le sentiment d'angoisse.

Dans ce récit, Lovecraft relie le Signe jaune à Hastur, mais, de cette courte et unique référence, il est impossible de déterminer ce que Lovecraft entendait par Hastur. August Derleth a développé Hastur pour en faire un Grand Ancien dans sa continuation (contestée) de l'univers lovecraftien, extrapolant à partir de cette référence dans ses propres nouvelles du Mythe. Dans les écrits de Derleth et de quelques auteurs tardifs du Mythe de Cthulhu, Le Roi en jaune est un avatar d'Hastur, ainsi nommé du fait de son apparence d'être décharné, recouvert de haillons jaunes flottant autour de lui.

Dans le jeu de rôle L'Appel de Cthulhu édité par Chaosium, le Roi en jaune est un avatar d'Hastur qui utilise la pièce éponyme pour répandre la folie parmi l'humanité. Il est décrit comme un personnage vouté, vêtu de haillons jaunes, et portant le Masque Pâle, blanc et inexpressif. Le visage du roi dépourvu de masque est une vision d'horreur, capable de briser la raison; ce visage est décrit ainsi : « des yeux inhumains au milieu d'un océan suppurant d'orifices, comme des bouts d'asticots; chair en déliquescence, tuméfiée et glaciale, fluide, constamment se reformant ».

Alors que le synopsis n'est décrit nulle part dans le livre de Chambers, Kevin Ross a élaboré un scénario pour la pièce dans le cadre du Mythe de Cthulhu. Dans la version de Ross, le drame se déroule au sein d'une cité fantastique nommée Ythill, sise au bord du lac de Hali, proche de l'étoile Aldébaran. L'intrigue tourne autour des membres de la famille royale régnant sur la cité et de leurs luttes pour s'emparer du trône. Le cours de leurs vies est bouleversé lorsque se répand la nouvelle de l'arrivée en ville d'un mystérieux étranger, porté par des démons ailés (on pense aux byakhees). L'étranger porte, bien en évidence, le Signe Jaune ainsi qu'un inquiétant « masque pâle ». Dans le même temps, tous les habitants de Ythill commencent à apercevoir le mirage d'une cité, sur la rive opposée du lac de Hali. Les plus hautes tours de cette cité sont cachées par une des deux lunes de la planète.

La famille royale interroge l'étranger qui dit s'appeler Le Fantôme de la Vérité; celui-ci n'apporte que des réponses énigmatiques et prétend être l'émissaire d'un être mythique et terrible connu comme Le Roi en jaune ou Le Dernier Roi. À l'occasion d'un bal masqué donné en l'honneur de la famille royale, le Fantôme de la Vérité révèle que son masque pâle n'est pas un masque, mais son véritable visage. Outragés, la reine et le grand prêtre le font torturer à mort mais ne lui en arrachent pas plus de renseignements. Pendant que le Fantôme de la Vérité agonise, le Roi en jaune arrive d'au delà du lac de Hali, répandant la folie parmi la population d'Ythill alors même que la cité mirage sur l'autre rive disparaît. Le Roi en Jaune informe alors la famille royale qu'Ythill est maintenant devenue la légendaire cité de Carcosa, gouvernée par le Roi en jaune. La pièce s'achève alors que la famille royale attend une fin imminente.

Autres apparitions

Littérature

  • Plusieurs auteurs se sont essayés à écrire le texte de la pièce mythique Le Roi en jaune.[8], Notamment James Blish ("More Light" [1970]), Lin Carter ("Tatters of the King" [1986]), and Thom Ryng [2000].[9]
  • Karl Edward Wagner l'a utilisé comme thème pour sa nouvelle The River of Night's Dreaming.
  • Lawrence Watt-Evans a adopté le nom pour son grand prêtre de la mort immortel dans une série de romans: The Lure of the Basilisk, The Seven Altars of Dusarra, The Sword of Bheleu, et The Book of Silence, connus en tant que série sous le nom de The Lords of Dûs.
  • Le Roi en jaune est le titre d'une nouvelle écrite en 1945 par Raymond Chandler. C’est un roman policier dans lequel le narrateur, ayant apparemment lu les nouvelles de Chambers, utilise la phrase pour décrire un autre personnage.
  • Dans le Le Nombre de la bête de Robert A. Heinlein, Zeb Carter indique que le « monde » du Roi en jaune est à éviter.
  • La nouvelle de Brian Keene "The King", in: Yellow, conte l'histoire d'un couple contemporain qui assiste à une représentation de la pièce maudite. Elle a été publiée une première fois dans Fear of Gravity, et ensuite dans A Walk on the Darkside puis dans The Mammoth Book of Best New Horror 16.
  • Le Roi en jaune fait une apparition dans le dernier volume des invisibles, l'œuvre principale de Grant Morrison
  • Les romans de la série Ténébreuse, de Marion Zimmer Bradley, présentent de nombreuses références à Aldones, Camilla, Cassilda, Carcosa, au lac de nuages de Hali, à Naotalba et surtout à Hastur. Même si Hali est une ville au bord d'un lac, les personnages et les lieux n'ont guère de rapport avec ceux de Chambers et le ton de la série est celui de la science-fiction classique et non pas de l'épouvante ou du fantastique.
  • Dans la série Dark Border, Paul Edwin Zimmer utilise aussi un bon nombre des noms du Roi en jaune : Hastur, Hali, Carcosa.
  • Robert Silverberg a utilisé le dialogue entre Camilla, Cassilda et l'étranger comme épigraphe dans son roman de 1967, Un jeu cruel, de la même manière que Chambers dans Le Masque.
  • L'écrivain Stephen King, dans son roman La Peau sur les os (écrit sous le pseudonyme Richard Bachman), a inclus une référence au 'Roi en Jaune' en tant que "boutique" dans laquelle la fille du protagoniste achète un objet.

Cinéma et Télévision

  • En 2001, le réalisateur Aaron Vanek et l'auteur John Tynes ont adapté le contenu des nouvelles de Chambers dans un film intitulé The Yellow Sign.[2]
  • L'épisode Cigarette Burns réalisé par John Carpenter, dans la série Masters of Horror reprend la trame de Chambers : une œuvre obscure et maudite (dans cette version, un film introuvable) dont la simple vision provoque une folie violente.

Musique

  • La chanson de Blue Öyster Cult "E.T.I. (Extra-Terrestrial Intelligence)" contient la phrase « King in yellow, Queen in red » dans son deuxième vers.
  • Le groupe britannique de black metal, Anaal Nathrakh a écrit une chanson appelée The Yellow King dans son album de 2006 Eschaton, ainsi qu'une citation du livre dans ses notes liminaires.
  • Le groupe néerlandais d'extreme metal, Ancient Rites, a écrit une chanson appelée Dim Carcosa dans l'album du même nom, chanson dont les paroles sont directement inspirées du Chant de Cassilda en exergue du Roi en jaune.

Autres

  • Dans le numéro 134 du magazine Dungeon, est présentée une aventure pour donjons et dragons destinée à des personnages de 9e niveau. Écrite par Matthew Hope, "And Madness Followed" confronte les aventuriers à une barde qui effectue des représentations de la pièce maudite devant des auditoires de plus en plus importants, aliénant à chaque fois les spectateurs en les transformant en abominations du Lointain Royaume.
  • "The King in Yellow" est le titre d'une expansion d'Arkham Horror, jeu de plateau à thèmes Lovecraftiens adventure, mettant en scène une troupe d'acteurs qui essaient de jouer la pièce éponyme. Le Roi lui-même n'apparaît pas, mais si la pièce est jouée jusqu'à sa conclusion, la population entière de la ville d'Arkham devient folle.
  • "Tatters of the King" est une campagne de Chaosium pour l'appel de Cthulhu qui est centrée autour d'Hastur.
  • Le Roi en Jaune est un personnage récurrent dans la série BD Arcane Majeure, dans laquelle le monde est mû en sous-main par des organisations publiques (comme la CIA, le MI-6,...) ou secrètes (la Mafia, ...) par des "joueurs" qui utilisent des cartes semblables à celles du tarot pour manipuler le hasard. Le Roi en Jaune est un ancien joueur qui a été transformé par son utilisation intensive des cartes ; sa présence est délétère, toxique et il possède une aura qui terrifie les joueurs les plus puissants.

Références

  1. Price, "The Mythology of Hastur", The Hastur Cycle, p. iii.
  2. Chambers, Robert W., The Yellow Sign and Other Stories, S. T. Joshi, editor; c. 2000, Chaosium, Inc.; p. xiv.
  3. Poe, E.A., The Masque of the Red Death 1850 WORKS, p.344
  4. Wilde, Oscar, Salomé, Librairie de l`art indépendant; Elkin Mathews & John Lane. Paris; Londres, p.7.
  5. Wilde, Oscar, Salomé, p.1, 3, 9, 16-24.
  6. Joshi & Schultz, “Chambers, Robert William”, An H. P. Lovecraft Encyclopedia, p. 38.
  7. Pearsall, “Yellow Sign”, The Lovecraft Lexicon, p. 436.
  8. Cf. The Hastur Cycle.
  9. Cf. The King in Yellow (Ryng).
  • (en) S. T. Joshi, An H. P. Lovecraft Encyclopedia, Greenwood Press, Westport, CT, 2001 
  • (en) Anthony B. Pearsall, The Lovecraft Lexicon, New Falcon Pub, Tempe, AZ, 2005 
  • (en) Robert M. (ed.) Price, The Hastur Cycle, Chaosium, Oakland, CA, octobre 1993 
  • (en) Thom Ryng, The King in Yellow, Armitage House, Seattle, WA, avril 2006 
  • (en) Richard Watts, Fatal Experiments, Chaosium, Oakland, CA, 1990 
  • (en) Everett Bleiler, The Checklist of Fantastic Literature, Shasta Publishers, Chicago, 1948, p. 74 

Liens externes

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