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Andranik Toros Ozanian
Andranik Toros Ozanian / Antranig Toros Ozanian ou Zoravar Antranik / Zoravar Antranig (en arménien Անդրանիկ Թորոսի Օզանյան ou Զորավար Անդրանիկ) est un militaire, héros national arménien né en 1865 et mort en 1927, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 94), à Paris.
Biographie
Andranik Toros Ozanian est né en Arménie occidentale, à une centaine de kilomètres dans l'historique Shabin-Karahisar (aujourd'hui Şebinkarahisar, dans la province turque de Giresun). C'est à l'âge de 22 ans, ayant perdu sa femme et ses 2 enfants, qu'il rejoignit un groupe de partisans de sa région. Mais c'est à Constantinople, où il rejoint les leaders de la pensée politique de l'indépendance de l'Arménie, que s'affirme son destin. Il accepte toutes les missions qui lui sont confiées et c'est tout naturellement qu'à la mort du leader d'un groupe de combat, Serob Aghbiur, il prend sa succession.
Andranik rejoignit tout d'abord le parti Hentchak. Mais des divergences avec la politique du parti le poussèrent à quitter ce denier pour rejoindre le parti Dashnak.
Là encore, n'appréciant pas les lignes politiques du parti, il se désengage tout en continuant son combat. Entre 1907 et 1913, il continue sa lutte contre l'empire ottoman et participe au mouvement de libération bulgare. Il crée ainsi une division armée arménienne. Pour cette initiative, il est décoré et promu officier. La Première Guerre mondiale lui donne l'occasion de continuer son combat contre les Ottomans. Il retourne dans le Caucase où il combat aux côtés de l'armée russe. En 1915, il est nommé commandant de toutes les forces des Arméniens volontaires.
La chute de l'empire russe en 1917 et l'effondrement de l'armée qui en résulte l'amènent à créer une armée arménienne indépendante ayant pour objet la libération totale de l'Arménie orientale. Nommé général en chef, il est à la tête de plusieurs milliers d'hommes, tous volontaires. Mais c'est bien insuffisant pour lutter seul contre la puissante armée turque aidée par les Allemands, et il se résout à abandonner ses attaques pour libérer Erzeroum. La Russie ne se préoccupe plus guère que de sa propre révolution et l'Arménie en profite pour se libérer de la domination russe établie sur son territoire au XIXe siècle. C'est la naissance de la République d'Arménie en mai 1918. Andranik adhère aux idées du nouveau régime russe, et désire maintenir des relations amicales stables avec celui-ci. Mais le parti Dashnak, dominant la politique arménienne, ne voit pas ces relations d'un bon œil. Cette divergence d'opinion entraîne la démission d'Andranik du parti. La brillante défense de Zanguezour (1918-19), sous le commandement d'Andranik, marque la fin de sa carrière militaire.
L'indépendance de l'Arménie n'est qu'un rêve fugace que l'annexion du territoire par la nouvelle Union soviétique abolit et que le traité de Kars achève. La lutte n'a plus de sens et il quitte l'Arménie pour voyager en Europe puis aux États-Unis, à Fresno (Californie) en 1922, où il finit par s'installer avec sa nouvelle femme. Son nom et sa renommée lui permettent de collecter des fonds pour aider les orphelins arméniens.
Sa santé est défaillante, et il rejoint un sanatorium à Chico en Californie où il meurt le 31 août 1927. Il est enterré au cimetière Ararat de Fresno le 7 septembre 1927. Quelques mois plus tard, sa dépouille fut exhumée et rapatriée à Paris au cimetière du Père-Lachaise, où trône encore sa statue, pour un second enterrement. En février 2000, ses cendres sont transférées en Arménie, au cimetière de Yeraplour.
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