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Le Mesnil-Saint-Firmin
Le Mesnil-Saint-Firmin Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Arrondissement de Clermont Canton Canton de Breteuil Code Insee 60399 Code postal 60120 Maire
Mandat en coursDUFLOS David
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye Latitude
LongitudeAltitude 122 m (mini) – 158 m (maxi) Superficie 4,14 km² Population sans
doubles comptes136 hab.
(2005)Densité 28 hab./km² Le Mesnil-Saint-Firmin est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Le dernier remembrement de 2005 à permis de recenser l'affectation des surfaces suivant leurs types d'utilisation.
La commune compte un territoire de 435 hectares dont :
- 414 hectares de foncier non bâti réparti en :
-325 hectares de terres cultivables;
-89 hectares de terrains boisés.
- Le solde des 21 hectares est réparti en :
-18,5 hectares de terrains constructibles;
-1,5 hectares de chemins empierrés;
-1,0 hectares de routes goudronnées.
La commune est située, en moyenne à l'altitude de 142m Le point le plus élevé culmine à 158m
Histoire
L’occupation du village remonte à l’époque gauloise (Le Maisnil). L’époque Gallo-Romaine verra son nom s’associer au premier évêque d’Amiens (Mansionile Sancti Fimini). Il n’existe que peu de renseignements d’archives sur l’historique des lieux avant le XVIe siècle.
Le village comportait un imposant château fortifié qui fut remanié sous la renaissance. Cette construction, faite de bloc de craie, devait vraisemblablement faire partie d’un ensemble de défenses construites au XIVe siècle, durant la guerre de cent ans. Ces défenses étaient situées sur les crêtes : Le Mesnil Saint Firmin (altitude 152m), Beauvoir altitude 152m), Warmaise (Bonvillers) (altitude 144m) et Folleville (altitude 148m) seule trace probante encore visible. Comme souvent, elles étaient reliées entre elles par des souterrains.
Le Mesnil Saint Firmin fut jusqu’au début du XVIe siècle, une dépendance de Chepoix. Puis, à la nomination de l’évêque d’Amiens, on l’érigea en cure rattachée à l’élection de Montdidier.
Jusqu’au XVIIe siècle, le village fut le fief de la maison d’Estourmel, puis au XVIIIe siècle, il vint à François d’Hautefort originaire du Périgord, de sa mère née Marthe d’Estourmel.
Le château, fait de craie peu solide, fut en grande partie détruit lors du tremblement de terre de mai 1756. Emmanuel Dieudonné d’Hautefort (1700-1777), seigneur des lieux de l’époque, fit détruire ce qui restait. Il fit reconstruire, sur la partie noble de l’ancien château, une demeure plus moderne mais beaucoup plus modeste (à peine 1/12ème des édifices initiaux). Les autres parties furent remplacées par les bâtiments d’une ferme. Une petite partie du château originel est restée visible jusqu'en mai 2009, c’est une tourelle d’angle qui se trouvait dans une propriété privée. Seules subsiste maintenant quelques pierres dans le mur d'une grange.
En 1746, l’église fut rebâtie sur l’emplacement de celle qui avait été détruite dans un incendie et dont on ignore tout. Elle souffrit à nouveau énormément lors du tremblement de terre de 1756 et fut reconstruite dans son état actuel, financée par Gabriel Boniface Bazin de 1866 à 1879. La Façade en brique fut rebâtie, suite aux dégâts de la « Grande guerre »,avec les dommages de guerre en 1919.
Le 19 décembre 1773, le marquis d’Hautefort vend à Nicolas Antoine Boullenger, le fief et la seigneurie du Mesnil Saint Firmin. Sa fille, Henriette Cecile Boullenger (1767-1798), se marie en 1791 à Gabriel Bazin (1761-1797), né à Grandvillers.
Le domaine reviendra à leur fils Gabriel Boniface (1791-1862), humaniste qui consacra sa fortune à des œuvres dont certaines lui ont survécu. (voir personnalités)
La commune de Sérévillers a été réunie au Mesnil Saint Firmin, par ordonnance royale du 3 octobre 1827 et en a été séparée de nouveau en 1833.
Le village connut son apogée durant le XIXe siècle et perdura jusqu’au début du XXe. On dénombrait à l’époque, deux moulins à vent, près de la route royale de Rouen à La Capelle (départementale 930), une distillerie d’alcool de grain, une vinaigrerie, une fabrique de «tuiles pannes », une brasserie, une fabrique de sucre et une fabrique de vitraux peints.
En plus de petites exploitations agricoles, l’ancien fief des Boullenger, domaine de Gabriel Boniface Bazin, comptait également une ferme école et un orphelinat au Mesnil Saint Firmin. De plus faisait partie des propriétés de la famille une importante ferme dans la commune de Rouvroy les merles.
En 1936 Le Mesnil St Firmin comptait encore plus de 320 habitants, pour 184 de nos jours.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2005 à 2008 David DUFLOS 1978 à 2005 Philippe TRECA 1977 à 1978 Georges GALLOIS 1974 à 1977 France GHEERAERT 1944 à 1974 Lucien GODIN 1912 à 1944 Armand LATTEUX 1882 à 1912 Ludovic LATTEUX 1863 à 1882 Stephane BAZIN 1820 à 1863 Gabriel Boniface BAZIN Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[1]) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 200 216 201 214 143 117 136 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Nota : les recensements de 1990, 1999 et 2005 n'incluent pas dans le résultat les 69 enfants de l'établissement Saint Joseph "maison d'enfants".
Héraldique
Les armes de Le Mesnil-Saint-Firmin se blasonnent ainsi :
écartelé en 1) taillé : au premier d’or aux trois bandes d’azur, au second aussi d’azur semé de fleurs de lys d’or ; à la barre d’argent brochant sur la partition, en 2) d'or aux trois forces de sable posées 2 et 1, en 3) d'argent au trois lionceaux de gueules et en 4) d'azur aux trois fleurs de lys d'or posées 2 et 1
Lieux et monuments
Une petite partie du château originel est encore visible de nos jours, une tourelle d’angle subsiste dans une propriété privée, chemin du château d’eau.
L’église comporte, au dessus du portail, une rosace en vitraux classés. Ces derniers offerts par Gabriel Boniface Bazin, et fabriqués dans la fabrique du Mesnil, ne sont pas signés, car à l’époque les dons ne l’étaient pas.
Personnalités liées à la commune
Gabriel Boniface Bazin
Né le 26 décembre 1791 à Grandvillers, de Gabriel Bazin (1761-1797) et de Henriette Cécile Boullenger (1767-1798) est mort le 12 avril 1863 en son château du Mesnil, Gabriel Boniface malheureusement orphelin trop tôt, à l’âge de 6 ans fut élevé, dans le domaine familial qui lui reviendra, par sa grand-mère maternelle, Sophie Boullenger, née Ménart.
Cette situation est vraisemblablement à l’origine de son ardeur à s’occuper des orphelins tout en dynamisant l’emploi et le village. Cet humaniste sut être un pionnier dans l’industrialisation de l’agriculture et dans la création d’activités connexes qui maintenaient la population au village.
Les réalisations qui lui sont dues, pour certaines encore visibles de nos jours *, ne manquent pas :
1821 Création d’une distillerie d’alcool de grain et d’une vinaigrerie
1822 Création de la première fabrique de «tuiles pannes » dans l’Oise.
1823 Création de la colonie agricole qui a pour but l’accueil des orphelins et leur formation aux métiers agricoles.
1828 Création d’une brasserie et d’une fabrique de sucre indigène. La colonie agricole s’installe pour partie à Rouvroy les Merles. L’activité de la « ferme école » ouvrait aux orphelins ouvriers de nombreux débouchés dans plusieurs domaines. Une machine à battre, animée par un moteur à vapeur fut construite, par les ouvriers du Mesnil, sous les yeux de ses habitants. L’innovation, dans le domaine de la machine agricole amènera même la ferme école à déposer des brevets pour ses réalisations, comme celui du fouisseur. Aujourd’hui centre CFPA agricole
1843 Création de la société d’adoption pour les orphelins, sous la responsabilité des sœurs de Saint Joseph de Cluny. Aujourd’hui maison d’enfants
1846 Création de la fabrique de vitraux peints, née de la passion du dessin de Jules Leclercq, originaire de Broye. Ludovic Latteux, neveu de Gabriel Boniface Bazin reprend et développe l’activité de 1862 à 1890. Spécialisée dans les vitraux d’église, elle comptera 60 salariés en 1878, avec une clientèle s’étendant d’Amiens à Alençon. Mais, faute de commandes, la verrerie fermera en 1906. Aujourd’hui devenue brocante
De tout cette énergie, déployée par Gabriel Boniface Bazin, il reste :
A Rouvroy les Merles la colonie agricole, dont il fit don en 1853 à la société des frères de Marie, (Mariannistes), devint la ferme école transférée au département suite aux lois anticléricales « Waldeck-Rousseau » de 1901 et « Combes » de 1904. La colonie agricole deviendra après la guerre 1939-45, à l’initiative du Conseil général, le CFPA actuel.
Au Mesnil Saint Firmin, l’orphelinat, dont il fit don en 1854 à l’association Saint Joseph, aujourd’hui propriétaire gestionnaire. L’orphelinat est maintenant une « maison d’enfants », véritable entreprise occupant 40 salariés en charge de 68 enfants en difficulté sociale.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Le Mesnil-Saint-Firmin site communal officiel
- Le Mesnil-Saint-Firmin sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie : Commune de l'Oise
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